O’Kouskous restaurant Marseille – Le concept? Pas de concept sinon un esprit street-food, juste de l’efficace à tarifs copains pour nourrir les étudiants du coin et les profs radins. Une énorme télé avec dessous un comptoir-vitrine avec cuisine bidouillée derrière, pas de place pour les chichis. Ni pour des tables et des chaises. Juste quelques-unes sur le trottoir, faudra donc manger dans le boucan du diable du boulevard ou rapporter votre gamelle au bureau.
Quatre couscous de 8,5€ à 12€: gourmand, de saison (légumes), mixte et royal. Proposition augmentée de quelques bricoles sucrées coutumières et de mini brick (4€), mini tajine (1,5€) aux tarifs étonnants. Mauricette commande son couscous gourmand avec l’accent germanique forcé de Karl Lagerfeld et moi le couscous royal, sans accent. Tous deux servis dans deux bols en cartons, probablement les mêmes que pour « à emporter ». Selon elle-même et toujours avec l’accent de Lagerfeld, la dame au chapeau vert confirme que le couscous gourmand n’est pas vraiment un couscous haute-couture. Semoule certes agréable et légère, dattes confites disposées en étoile, raisins secs blonds, amandes pilées, sucre glace. Et beurre, parait-il. Sauf que l’ensemble est tristement sec comme un coup de trique. Faudrait lubrifier, une sauce, un liant, je sais pas quoi mais il manque un brin de gourmandise comme le promet l’intitulé du plat! L’adorable serveuse à l’écoute lui amène un peu de sauce: Mauricette s’étouffait, presque bleue sous son chapeau vert. 8,5€ et 12/20. D’expression ici tunisienne, le couscous royal tient mieux sa promesse: semoule avec bouillon tomaté, merguez convenable mais poulet évitable, boulette un peu grasse bien parfumée à la menthe, légumes et pois chiche. Ensemble de deux bols nécessaires. Pour 12€, si la magie d’un moment d’exotisme est ailleurs, l’affaire alimentaire est dans le sac: 12€ et 14/20. Les pâtisseries sont sous-traitées (comme presque toujours) mais tiennent plaisamment compagnie au thé.
Je dois maintenant vous donner la raison de notre repas dans la micro-boutique. On trainait nos babouches en zieutant la vitrine qu’une dame attablée nous éclaire d’un sourire plein phare et glisse: « ce couscous me rappelle celui de ma mère! ». Un argument. Après le nôtre, cette solaire femme blonde à la discussion facile (elle se prénomme Sylvie) nous offrira une pâtisserie chacun. Comme ça. Elle en avait envie et je doute qu’elle roule sur l’or. Peut-être sur la semoule, et encore. Bref. A la fin elle nous confie, toujours avec un sourire semblant ne jamais s’effacer de son minois qui a vécu (comme on dit) « ma grande fille Veronica vient d’être acceptée dans une école ». Elle voulait donc simplement partager le moment en joie, exprimer sa fierté à quelqu’un. Un moment de partage magnifique, une femme qui donne espoir en les hommes. Bref! Pour info, le couscous royal d’ici livré par UberEats est vendu… 17€! 5€ de plus que sur place ou à emporter. C’est idiot mais de surcroit en vous faisant livrer, peu de chance de rencontrer Sylvie!
O’Kouskous restaurant Marseille – Le concept? Pas de concept sinon un esprit street-food, juste de l’efficace à tarifs copains pour nourrir les étudiants du coin et les profs radins. Une énorme télé avec dessous un comptoir-vitrine avec cuisine bidouillée derrière, pas de place pour les chichis. Ni pour des tables et des chaises. Juste quelques-unes sur le trottoir, faudra donc manger dans le boucan du diable du boulevard ou rapporter votre gamelle au bureau.
Quatre couscous de 8,5€ à 12€: gourmand, de saison (légumes), mixte et royal. Proposition augmentée de quelques bricoles sucrées coutumières et de mini brick (4€), mini tajine (1,5€) aux tarifs étonnants. Mauricette commande son couscous gourmand avec l’accent germanique forcé de Karl Lagerfeld et moi le couscous royal, sans accent. Tous deux servis dans deux bols en cartons, probablement les mêmes que pour « à emporter ». Selon elle-même et toujours avec l’accent de Lagerfeld, la dame au chapeau vert confirme que le couscous gourmand n’est pas vraiment un couscous haute-couture. Semoule certes agréable et légère, dattes confites disposées en étoile, raisins secs blonds, amandes pilées, sucre glace. Et beurre, parait-il. Sauf que l’ensemble est tristement sec comme un coup de trique. Faudrait lubrifier, une sauce, un liant, je sais pas quoi mais il manque un brin de gourmandise comme le promet l’intitulé du plat! L’adorable serveuse à l’écoute lui amène un peu de sauce: Mauricette s’étouffait, presque bleue sous son chapeau vert. 8,5€ et 12/20. D’expression ici tunisienne, le couscous royal tient mieux sa promesse: semoule avec bouillon tomaté, merguez convenable mais poulet évitable, boulette un peu grasse bien parfumée à la menthe, légumes et pois chiche. Ensemble de deux bols nécessaires. Pour 12€, si la magie d’un moment d’exotisme est ailleurs, l’affaire alimentaire est dans le sac: 12€ et 14/20. Les pâtisseries sont sous-traitées (comme presque toujours) mais tiennent plaisamment compagnie au thé.
Je dois maintenant vous donner la raison de notre repas dans la micro-boutique. On trainait nos babouches en zieutant la vitrine qu’une dame attablée nous éclaire d’un sourire plein phare et glisse: « ce couscous me rappelle celui de ma mère! ». Un argument. Après le nôtre, cette solaire femme blonde à la discussion facile (elle se prénomme Sylvie) nous offrira une pâtisserie chacun. Comme ça. Elle en avait envie et je doute qu’elle roule sur l’or. Peut-être sur la semoule, et encore. Bref. A la fin elle nous confie, toujours avec un sourire semblant ne jamais s’effacer de son minois qui a vécu (comme on dit) « ma grande fille Veronica vient d’être acceptée dans une école ». Elle voulait donc simplement partager le moment en joie, exprimer sa fierté à quelqu’un. Un moment de partage magnifique, une femme qui donne espoir en les hommes. Bref! Pour info, le couscous royal d’ici livré par UberEats est vendu… 17€! 5€ de plus que sur place ou à emporter. C’est idiot mais de surcroit en vous faisant livrer, peu de chance de rencontrer Sylvie!