NUIT D’ORIENT

Nuit d’Orient restaurant Toulon – Lui ne change pas de proprios ni d’enseigne tous les 6 mois. Les affaires de transmission s’opèrent en discrétion, généralement en famille, pas de vagues, on ne change rien. Ça explique que l’intérieur pourtant pas jeune soit bien tenu. Le décorum ne laisse aucun doute quand à l’AOC asiatique de la boutique. Les nappes en tissu rose sont recouvertes de set en papier blanc gaufrés, la salle est propre sauf la poubelle des toilettes sur-remplie alors que nous sommes 4 attablés en salle.

Toilettes qui stockent les bouteilles de verre vides, déjà que c’est pas grand. Même si la tendance est annoncée comme vietnamienne, la carte des plats est longue comme la grande muraille de Chine: 130 plats sans compter les garnitures vendues à part. Bref! Afin d’éviter les fritures (mon médecin me fait les gros yeux) direction le bo-bun avec vermicelles de riz, soja, crudités, bœuf sauté à la citronnelle. On sait que les cuisiniers sino-vietnamiens font souvent trop cuire les viandes, pour un tas de raisons. Ici, on dirait du faux-filet bien émincé resté souple après traitement. Le reste est plus commun et surtout, particulièrement flotteux en fond de gamelle. 13/20 pour 7€. J’aurais dû m’en tenir à cette expérience car le crabe sauté aux pointes d’asperges qui suit marche de travers. Poêlée? Tout ressemble à du bouilli dans une bouillie. Miettes de crabe en conserve, comme souvent. Sauf que là, le crustacé décapode renifle dru sous les ailerons. Asperges blanches en conserve qui à l’œil ressemblent à des cœurs de palmier mais en mou. L’ensemble fait soupe avec quelques champignons réhydratés, carotte… 11€ et 8/20: c’est fort peu même si le tarif est doux. En même temps mes bien chers frères, avec 130 plats à la carte…

le miracle est difficile à réaliser. Car comme dit le proverbe chinois: « il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu’il n’y est pas. »