L’ESCALE 555

L’Escale 555 restaurant Vinon-sur Verdon – Ce fut un kebab rosé -pas la cuisson mais la façade- puis un « relais motards » (Karl&Co) et désormais c’est… un restaurant. A l’écart du centre, à l’entrée du village ou à la sortie, tout dépend d’où on vient, dans une zone vilaine d’anarchie de bâtiments commerciaux à l’esthétique sans âme, mais avec un parking juste en face, quand même. Faut pas voir tout en noir même quand c’est moche. Une terrasse en bois, faux gazon et vraies plantes grimpantes histoire de vous faire oublier la route toute proche et surtout une cuisine tout à fait convenable. Y casser la croute est loin d’être la pire idée si par ici vous errez l’appétit.

Une douzaine d’idées simples à l’ardoise de 13€ (salade) à 17,50€ (filet de St-Pierre probablement congelé) en passant par l’inévitable burger, moules-frites et bavette à l’échalote. Et puis trois suggestions ce midi: échine panée 13,50€, une originale entrecôte de Bavière sauce béarnaise provençale 18,50€. J’ai choisi la 3^ème: samoussas maison aiglefin et crevettes avec pâtes sautées à la tonkinoise 14,50€. Les cuisines maitrisent ce type de cuisine risquée! Sous le pif, les samoussas donnent envie de croquer dedans, vous font la danse du ventre du séduisant croustillant. Comme 4 biscuits bien cuisinés avec chacun une crevette entière, pas en purée, le tout avec une pointe d’acidité bien calibrée. On fait trempette dans la sauce qui accompagne. Les pâtes sautées sont gourmandes et grassouillettes, seule la salade verte est incongrue car sans rapport avec le sujet asiatique. 14/20 et 14,5€. Autre ardoise avec 7 desserts à 6,5€ sans grandes surprises: crème brulée, mousse au chocolat…. Le café gourmand est au même tarif. Le café verre, un tiramisu, une mousse au chocolat et une crème brûlée. Le tiramisu manque d’humidité, le reste fait le job. 13/20 et 6,5€.

Alors amis lecteurs, en voilà un qui ne se prend pas pour la 8^ème merveille du monde de la tambouille, ni même la 9^ème. C’est un lieu fait pour manger sans vous prendre pour des touristes milliardaires. Il en faut des comme ça, qui ne cherche pas à se positionner parmi l’élite culinaire de leur canton, mais juste à nourrir le chaland. Les touristes et VRP sont servis comme les locaux qui y ont leur rond de serviettes. Adresse du bord de route, l’air de rien et pas si mal.