Les L du Moulin restaurant à Cadenet – Depuis 2019 dans l’ancien moulin à huile du centre-village, Cyril Lapeyre ne joue pas les huiles de la cuistance. Il pourrait. Quadra resté 20 ans à la Bastide de Capelongue à œuvrer pour Edouard Loubet, il a toujours su qu’il fallait rester à sa place quand on n’est pas issu du sérail de la gamelle. Une forme de sagesse évidente chez cet homme aux racines solidement ancrées dans sa terre natale.
Cette année encore, ce type m’a régalé comme peu savent le faire. L’entrée panacotta de Butternuts à la muscade, salade de Butternuts et œuf poché, émulsion aux amandes grillées éclaire sur la nature du chef. On recule un peu devant l’intitulé, vais-je comprendre le charabia? Composition toute en finesse dans sa tiédeur contrôlée, des recoins en cohérence, les billes de balsamique sur l’œuf font un effet bœuf. 16/20. Bonne nouvelle: le magret de canard français de qualité revient (sur la pointe des palmes) dans nos assiettes: magret de canard rôti au four, polenta crémeuse et pop corn. Dans ce menu à 45€, un demi-magret biseauté, cuisson exemplaire, sauce de velours carmin aux épices qui laque l’assiette, polenta, cèpes et un ludique pop corn dans le rôle du nez rouge du clown, comme s’il voulait détendre l’atmosphère. Le magret au restaurant oui, mais comme ici! 16/20. Tout comme « magret », on entend partout « baba au rhum ». C’est drôle car les industriels qui fabriquent ce dessert archi-vu chez les restaurateurs fainéants obligent les vrais cuisiniers à se creuser le ciboulot, à être originaux. Du coup, ils rivalisent en formes et en saveurs comme celui de Cyril Lapeyre. Je prédis le succès de celui d’ici imbibé d’un sirop parfumé, auquel s’ajoute des préparations à base de raisin rouge, et une crème glacée qui vous secoue le sac à régalade! Ça s’appelle baba tube retour de vendanges, crème glacée rhum et raison, soupe de raisin et gel de vin rouge. Que c’est malin… Ce dessert divin continue de me mettre le système de ventilation en éveil, alors même que j’en suis au dessert. C’est vous dire la virtuosité: 16/20! Alors amis lecteurs? Vous ne connaissiez pas ce cuisinier? Fallait lire le Bouche à Oreille avant! Pour le menu à 25€ des midis en semaine (décliné en formule 21€), même travail d’assiette. La cave est une promesse, le chef aime les flacons de toutes latitudes et tarifs qu’il aime partager, comme sa cuisine.
Jolie salle voutée pour les petits comités, salle et terrasse tenue en duo par Marilena Lapeyre et Cynthia Bouché, serveuse fidèle au couple depuis le début. Cyril Lapeyre, un cador reconnu dans le métier: créativité qui sonne la charge et cœur qui porte à la tradition. Gaffe: le service bloque à 35 couverts maxi! Tout cela à pas loin de chez vous si ça se trouve, mais vaut le déplacement quoiqu’il en soit.
Les L du Moulin restaurant à Cadenet – Depuis 2019 dans l’ancien moulin à huile du centre-village, Cyril Lapeyre ne joue pas les huiles de la cuistance. Il pourrait. Quadra resté 20 ans à la Bastide de Capelongue à œuvrer pour Edouard Loubet, il a toujours su qu’il fallait rester à sa place quand on n’est pas issu du sérail de la gamelle. Une forme de sagesse évidente chez cet homme aux racines solidement ancrées dans sa terre natale.
Cette année encore, ce type m’a régalé comme peu savent le faire. L’entrée panacotta de Butternuts à la muscade, salade de Butternuts et œuf poché, émulsion aux amandes grillées éclaire sur la nature du chef. On recule un peu devant l’intitulé, vais-je comprendre le charabia? Composition toute en finesse dans sa tiédeur contrôlée, des recoins en cohérence, les billes de balsamique sur l’œuf font un effet bœuf. 16/20. Bonne nouvelle: le magret de canard français de qualité revient (sur la pointe des palmes) dans nos assiettes: magret de canard rôti au four, polenta crémeuse et pop corn. Dans ce menu à 45€, un demi-magret biseauté, cuisson exemplaire, sauce de velours carmin aux épices qui laque l’assiette, polenta, cèpes et un ludique pop corn dans le rôle du nez rouge du clown, comme s’il voulait détendre l’atmosphère. Le magret au restaurant oui, mais comme ici! 16/20. Tout comme « magret », on entend partout « baba au rhum ». C’est drôle car les industriels qui fabriquent ce dessert archi-vu chez les restaurateurs fainéants obligent les vrais cuisiniers à se creuser le ciboulot, à être originaux. Du coup, ils rivalisent en formes et en saveurs comme celui de Cyril Lapeyre. Je prédis le succès de celui d’ici imbibé d’un sirop parfumé, auquel s’ajoute des préparations à base de raisin rouge, et une crème glacée qui vous secoue le sac à régalade! Ça s’appelle baba tube retour de vendanges, crème glacée rhum et raison, soupe de raisin et gel de vin rouge. Que c’est malin… Ce dessert divin continue de me mettre le système de ventilation en éveil, alors même que j’en suis au dessert. C’est vous dire la virtuosité: 16/20! Alors amis lecteurs? Vous ne connaissiez pas ce cuisinier? Fallait lire le Bouche à Oreille avant! Pour le menu à 25€ des midis en semaine (décliné en formule 21€), même travail d’assiette. La cave est une promesse, le chef aime les flacons de toutes latitudes et tarifs qu’il aime partager, comme sa cuisine.
Jolie salle voutée pour les petits comités, salle et terrasse tenue en duo par Marilena Lapeyre et Cynthia Bouché, serveuse fidèle au couple depuis le début. Cyril Lapeyre, un cador reconnu dans le métier: créativité qui sonne la charge et cœur qui porte à la tradition. Gaffe: le service bloque à 35 couverts maxi! Tout cela à pas loin de chez vous si ça se trouve, mais vaut le déplacement quoiqu’il en soit.