Les Cocottes par L’Aile ou la Cuisse restaurant Saint-Rémy – De la rue piétonne plein cœur de ville, une aguicheuse vitrine avec exposition permanente de pâtisseries individuelles attrape le regard. Faut lever le regard dans l’axe pour apprécier le chaleureux intérieur du restaurant: nuit tombée il séduit avec ses lumières chaudes et ses arcades de pierres. Alors j’y suis entré, comme tous ceux qui y étaient déjà.
Dans un rôle surjoué comme s’il vous connaissait depuis toujours, le débonnaire dab vous accueille par un « bienvenu jeune homme ». Ceux qui me connaissent comprendront qu’il est miro. Plus loin, son jeune barman qui n’écoute que la voix de son maitre confirme: « bonsoir jeune homme ». Ils sont miro. Il s’agit là d’automatismes verbaux symptomatiques d’un état d’esprit qui catégorise le plus souvent le client dans la catégorie des CB ambulantes à plumer, force obséquieuses courbettes à son endroit. On connait bien ce profil sans complexes démarqué des restaurateurs qui vous veulent du bien, qui vous regardent dans les yeux. Bref! 90 décibels dans la jolie brasserie soignée, serviettes en tissu. A la carte, 5 entrées de 14,50€ à 19,50€ (les œufs bio cocotte à la crème de morilles boum) en passant par les « moules sauce poulette » vues sur la table à côté, une demi-gamelle d’Espagne vendues 15,5€. Plats en majorité à 26,50€ sauf le « filet de bœuf fumé au foin » à 31,5€. En reniflant l’ambiance germanopratine Paris-en-Provence faussement conviviale où on ne s’entend pas causer, j’ai supposé le menu mieux pour dégager du tarmac le plus rapidement possible. Menu à 34,90€ quand même. Carafe d’eau avec calcaire. Pain convenable. Mise en bouche pas bonne, une tasse de potage orange glacé avec une petite cuillère dedans, jetée sans explication ni regard comme un exercice obligé. A l’usine comme à l’usine. Peut-être du potiron, à l’eau. 8/20. Mon entrée velouté de champignons de Paris, noisettes, pesto, lard renifle le calcul comptable avec ses bouts de champignons mal réhydratés (durs), ses croutons pâles en sachet jetés dessus, tout comme les giclettes d’un pesto incongru (beurk), tout comme les oignons secs en boite comme sur les sushis niais. Et encore mes frères, c’était le meilleur du repas: 11/20. Je fondais des espoirs sur la parillada de la mer, risotto crémeux, jus d’arête corsé poivre timut, praliné cacahuète. Faut quand même être sacrément gonflé pour baptiser ce truc chichiteux de « parillada ». Un peu de riz à paella cerclé flotteux sans parmesan avec dessus, deux bouts de poissons blanc décongelés dans l’eau chaude dont un bout de Saint-Pierre. D’insupportables pickles d’oignon rouge. Une branche de sarriette pour allumer le barbecue. Autour, sauce marron exonérée des saveurs qu’annonce l’intitulé: on vous embobine dans la sémantique. Seul intérêt: portion radine, on finit plus vite. 8/20. Quel dessert choisir pour pâtisserie de la vitrine? Le Millefeuille signé Meinado. Ben oui coco. Le taulier me confirme « tout est fait par le pâtissier ». Malin: oui mais lequel? Millefeuille d’un pataud considérable, pâtissière surdosée de gélifiant, feuilles durailles pour ne pas absorber l’humidité et ramollir. Le contraire de ce qui fait le charme d’un millefeuille en légèreté vivant de l’instant: trop froid, balourd et pas bon. 8/20 encore. Total: 34,90€.
L’attrape-pigeons par excellence qui joue sur le cosmétique avec ses assiettes aux portions microscopiques, un braquage de larfeuille. Quelle performance marketing!
Les Cocottes par L’Aile ou la Cuisse restaurant Saint-Rémy – De la rue piétonne plein cœur de ville, une aguicheuse vitrine avec exposition permanente de pâtisseries individuelles attrape le regard. Faut lever le regard dans l’axe pour apprécier le chaleureux intérieur du restaurant: nuit tombée il séduit avec ses lumières chaudes et ses arcades de pierres. Alors j’y suis entré, comme tous ceux qui y étaient déjà.
Dans un rôle surjoué comme s’il vous connaissait depuis toujours, le débonnaire dab vous accueille par un « bienvenu jeune homme ». Ceux qui me connaissent comprendront qu’il est miro. Plus loin, son jeune barman qui n’écoute que la voix de son maitre confirme: « bonsoir jeune homme ». Ils sont miro. Il s’agit là d’automatismes verbaux symptomatiques d’un état d’esprit qui catégorise le plus souvent le client dans la catégorie des CB ambulantes à plumer, force obséquieuses courbettes à son endroit. On connait bien ce profil sans complexes démarqué des restaurateurs qui vous veulent du bien, qui vous regardent dans les yeux. Bref! 90 décibels dans la jolie brasserie soignée, serviettes en tissu. A la carte, 5 entrées de 14,50€ à 19,50€ (les œufs bio cocotte à la crème de morilles boum) en passant par les « moules sauce poulette » vues sur la table à côté, une demi-gamelle d’Espagne vendues 15,5€. Plats en majorité à 26,50€ sauf le « filet de bœuf fumé au foin » à 31,5€. En reniflant l’ambiance germanopratine Paris-en-Provence faussement conviviale où on ne s’entend pas causer, j’ai supposé le menu mieux pour dégager du tarmac le plus rapidement possible. Menu à 34,90€ quand même. Carafe d’eau avec calcaire. Pain convenable. Mise en bouche pas bonne, une tasse de potage orange glacé avec une petite cuillère dedans, jetée sans explication ni regard comme un exercice obligé. A l’usine comme à l’usine. Peut-être du potiron, à l’eau. 8/20. Mon entrée velouté de champignons de Paris, noisettes, pesto, lard renifle le calcul comptable avec ses bouts de champignons mal réhydratés (durs), ses croutons pâles en sachet jetés dessus, tout comme les giclettes d’un pesto incongru (beurk), tout comme les oignons secs en boite comme sur les sushis niais. Et encore mes frères, c’était le meilleur du repas: 11/20. Je fondais des espoirs sur la parillada de la mer, risotto crémeux, jus d’arête corsé poivre timut, praliné cacahuète. Faut quand même être sacrément gonflé pour baptiser ce truc chichiteux de « parillada ». Un peu de riz à paella cerclé flotteux sans parmesan avec dessus, deux bouts de poissons blanc décongelés dans l’eau chaude dont un bout de Saint-Pierre. D’insupportables pickles d’oignon rouge. Une branche de sarriette pour allumer le barbecue. Autour, sauce marron exonérée des saveurs qu’annonce l’intitulé: on vous embobine dans la sémantique. Seul intérêt: portion radine, on finit plus vite. 8/20. Quel dessert choisir pour pâtisserie de la vitrine? Le Millefeuille signé Meinado. Ben oui coco. Le taulier me confirme « tout est fait par le pâtissier ». Malin: oui mais lequel? Millefeuille d’un pataud considérable, pâtissière surdosée de gélifiant, feuilles durailles pour ne pas absorber l’humidité et ramollir. Le contraire de ce qui fait le charme d’un millefeuille en légèreté vivant de l’instant: trop froid, balourd et pas bon. 8/20 encore. Total: 34,90€.
L’attrape-pigeons par excellence qui joue sur le cosmétique avec ses assiettes aux portions microscopiques, un braquage de larfeuille. Quelle performance marketing!