L’Eau à la Bouche restaurant Hyères – Ceux qui nous lisent depuis une trentaine d’années savent que cette adresse fut appréciée un temps de nos services. Le nom est resté affiché au frontispice. Mais comme une dérive abusive, on est passé d’une cuisine traditionnelle des années 90 à une cuisine traditionnelle des années 2020: tapas, salades, pizzas, bruschettas, pâtes, burger, quelques viandes et poissons, camembert au four.
Peut-on en vouloir aux restaurateurs de la place Massillon d’avoir changé de braquet pour continuer à vivre de leur métier? Argument de la défense: la clientèle touristique ne cherche qu’à bouffer vite fait et n’y comprend rien, pense que moins c’est cher, plus c’est une affaire. Erreur fondamentale: quand c’est mauvais c’est toujours trop cher! Enfin bon. Vu le panorama de plats et la tronche du magret/frites congelées passé sous mon nez, je bifurque (de justesse) vers une des 22 pizzas à 14,50€, deux sont à 16€. Sympa le tarif unique de pizza, pas fréquent. Option pizza royale. 24 minutes à venir. C’est un peu long vu que peu de clients en cette saison. Comme une preuve que le cuisinier polyvalent déjà empêtré dans ses salades et ses magrets fait aussi les pizzas. Et puis un pizzaiolo digne de ce nom ne fait pas de telles pizzas, ça n’existe pas. Pâte à pain non levée, non cuite, coulis de tomate non travaillé direct boite, 4 bouts de jambon déchiré, champignons de Paris frais, râpé, mozza à pizza dure au gout de carton. Le mieux, les olives noires convenables. Comme j’ai vite compris que je n’irais jamais au bout du supplice, j’ai gratté le disque sans efforts vu que la garniture fait de la luge sur la pâte. Puis un peu picoré le dessus qui ressemblait à une raclette tiède au concentré de tomate. 8/20 et 14,5€. Demoiselle au service dévouée à sa mission, jeune homme barbu en casquette et bras croisés devant la porte, aimable et souriant, à l’encaissement « ça a été, ça vous a plu »… Quand le cuisinier sort en terrasse pour saluer de ses relations attablées, les autres clients peuvent toujours attendre leur tour.
Je répète la question du début: peut-on en vouloir aux restaurateurs de la place Massillon d’avoir changé de braquet pour continuer à vivre de leur métier? Oui, un peu quand même. Suffit de vouloir être fier de ses assiettes en faisant bon, d’être patient en attendant de rameuter la clientèle qui viendra rapidement grâce à un bon « bouche à oreille ». Question de choix de vie et de choix de métier: c’en est un autre.
L’Eau à la Bouche restaurant Hyères – Ceux qui nous lisent depuis une trentaine d’années savent que cette adresse fut appréciée un temps de nos services. Le nom est resté affiché au frontispice. Mais comme une dérive abusive, on est passé d’une cuisine traditionnelle des années 90 à une cuisine traditionnelle des années 2020: tapas, salades, pizzas, bruschettas, pâtes, burger, quelques viandes et poissons, camembert au four.
Peut-on en vouloir aux restaurateurs de la place Massillon d’avoir changé de braquet pour continuer à vivre de leur métier? Argument de la défense: la clientèle touristique ne cherche qu’à bouffer vite fait et n’y comprend rien, pense que moins c’est cher, plus c’est une affaire. Erreur fondamentale: quand c’est mauvais c’est toujours trop cher! Enfin bon. Vu le panorama de plats et la tronche du magret/frites congelées passé sous mon nez, je bifurque (de justesse) vers une des 22 pizzas à 14,50€, deux sont à 16€. Sympa le tarif unique de pizza, pas fréquent. Option pizza royale. 24 minutes à venir. C’est un peu long vu que peu de clients en cette saison. Comme une preuve que le cuisinier polyvalent déjà empêtré dans ses salades et ses magrets fait aussi les pizzas. Et puis un pizzaiolo digne de ce nom ne fait pas de telles pizzas, ça n’existe pas. Pâte à pain non levée, non cuite, coulis de tomate non travaillé direct boite, 4 bouts de jambon déchiré, champignons de Paris frais, râpé, mozza à pizza dure au gout de carton. Le mieux, les olives noires convenables. Comme j’ai vite compris que je n’irais jamais au bout du supplice, j’ai gratté le disque sans efforts vu que la garniture fait de la luge sur la pâte. Puis un peu picoré le dessus qui ressemblait à une raclette tiède au concentré de tomate. 8/20 et 14,5€. Demoiselle au service dévouée à sa mission, jeune homme barbu en casquette et bras croisés devant la porte, aimable et souriant, à l’encaissement « ça a été, ça vous a plu »… Quand le cuisinier sort en terrasse pour saluer de ses relations attablées, les autres clients peuvent toujours attendre leur tour.
Je répète la question du début: peut-on en vouloir aux restaurateurs de la place Massillon d’avoir changé de braquet pour continuer à vivre de leur métier? Oui, un peu quand même. Suffit de vouloir être fier de ses assiettes en faisant bon, d’être patient en attendant de rameuter la clientèle qui viendra rapidement grâce à un bon « bouche à oreille ». Question de choix de vie et de choix de métier: c’en est un autre.