LE Z’EST

Le Z’Est restaurant à Signes – Quelle déception… Espace considérable, une structure rare et bien organisée par-dessus le marché. C’est beau, entretenu et le personnel ne manque pas pour accueillir et servir. Une organisation forcément militaire avec sa dizaine de soldats(es) en salle tout sourire, optimisée pour accueillir le maximum de clients en un minimum de temps vu que la majorité des affamés travaillent dans la zone de Signes.

Bref! Pas de carte papier mais une tablette pour choisir parmi les plats proposés. 4 entrées de 12,90€ (carpaccio de bœuf) à 16,90€ (salade burrata), des salades repas à 15,90€, un burger à 17,90€, un filet de daurade à 19,90€, 3 tartares de bœuf, quelques grillades de 19,90€ (andouillette) à une côte de bœuf de Pologne à 38€. Et même un menu à 29€ peu intéressant à mes yeux. Et des pizzas de 12,5€ à 16,5€ vues en nombre sur les tables voisines: elles sont belles! La direction prend le risque considérable de mettre en photo sur cette tablette informatique les deux photos des plats du jour de la formule à 19€. Ils sont beaux sur le cliché, notamment l’onglet façon tataki visiblement bien snacké du dos et tranché avec un couteau japonais qui laisse paraitre la viande rouge saignante… un joli tataki. Quand vous l’avez sous le pif en vrai, on est loin du tableau. Une assiette chaude (bien) qui ne ménage pas ses efforts cosmétiques mais qui n’a rien à voir. Un gros champignon de Paris farci d’une duxelle de champignons douteuse très tassée. 4 patates grenailles comme réchauffées posées sur une purée de carotte orange fluo, une asperge verte filandreuse probablement du Pérou comme partout en ce moment. Et surtout 4 ou 5 bouts d’une viande incertaine, des rogatons, des bouts divers de je ne sais quoi dont un pénible reste caractéristique de faux-filet ou d’entrecôte. On se fout du monde. Non seulement il ne s’agit pas d’onglet comme indiqué et visible sur la photo du plat, mais en plus, on te fait gober les restes! Me faire ça alors que j’adore les viandes fibreuses: 10/20 pour l’effort de dressage. Dessert obligé dans la formule, un Opéra chocolat de sous-traitance et rien d’autre: « laisser décongeler 4 h environ en chambre froide positive avant de servir » préconise le catalogue du fabricant industriel. Un coup de cuillère l’effrite, trop sucré. 9/20.

Dommage tant le personnel est vraiment attentionné, et le dressage des assiettes appliqué malgré la quantité d’affamés pendant le service. Mais pour la qualité des produits qu’elles contiennent, c’est un zéro pointé.