Le Rituel restaurant Pélissanne – Une zone artisanale à l’écart du village, bâtiments récents et parking. Sur l’ardoise extérieure: « spaghettis carbonara 10€ ». Je sais depuis longtemps ce genre d’annonce faite pour attirer le chaland par le prix. Dedans, c’est bien mieux du décorum qu’on pourrait le supposer, confort visuel et éclairages chauds, sièges doux et tables en bois alignés. Un bar et du matériel de sonorisation pour les soirées karaoké endiablées. Et une cuisine ouverte avec une jeune femme.
En salle, une dame plus âgée: elle sait sourire. C’était bien. Jusqu’au moment où elle m’amène l’ardoise avec 22 propositions de 12,50€ (salade landaise) à 21€ (steak d’espadon frites, salade). Gambas, tentacule de poulpe, couteaux en persillade, tartare de bœuf, camembert, raviolis, magret, travers de porc, carpaccio de bœuf… La dame dégaine son sourire mielleux pour embobiner le chaland: « tout est fait maison, produits locaux, circuit court gnagnagna ». Je lui réponds « ah bon? Qui fait le camembert dans le canton? ». Elle n’a rien dit, elle est partie, qui est cet abruti qui me contrarie l’entourloupe? Quand un restaurateur se justifie alors qu’on ne lui demande rien, ça ne promet rien de bon. Confirmation avec ces propositions de plats d’assemblage sortis des catalogues de l’industrie agro-alimentaire. Puis du congélateur. Juste avant l’assiette du client. Bref! Ça commence mal et ça continue pareil avec escalope de veau normande cèpes frites maison. Frites fraiches mais beaucoup trop grasses. Pourtant le meilleur de l’assiette… mais pas le plus drôle! Deux fines tranches décongelées d’un pauvre veau probablement torturé, pochées dans l’eau, archi-cuites, même pas poêlées. Immangeables, durailles, blafardes. Les deux immergent avec peine d’une sauce de flotte vaguement laiteuse exonérée de moindre assaisonnement. Vous attendez le drôle? Le voici: à la place des cèpes, on me fout des kikurages, champignons noirs secs réhydratés. Un truc gélatineux sans gout qu’on trouve souvent dans la cuisine asiatique. « Oreille de Judas » qu’on l’appelle aussi. Probablement un « produit local de circuit court » comme les gambas n’est-ce pas madame? Bref. Finissons-en avec la note: 6/20 grâce aux frites fraiches maladroites. Et 17€ pour le prix. Rendre les trois-quarts de l’assiette remplie n’émeut personne, ni la mère, ni la fille. Vous savez môssieur, c’est juste une question d’habitude, on n’y fait plus tellement attention. Et puis si le client comprenait ce qu’il mange, ça se saurait.
Enfin bon. Pas de dessert. Pas de café. Quand tu as déjà dépensé trop, tu rechignes à laisser encore plus. Bref! Tu bouffes mal, tu raques dru, merci d’être venu.
Le Rituel restaurant Pélissanne – Une zone artisanale à l’écart du village, bâtiments récents et parking. Sur l’ardoise extérieure: « spaghettis carbonara 10€ ». Je sais depuis longtemps ce genre d’annonce faite pour attirer le chaland par le prix. Dedans, c’est bien mieux du décorum qu’on pourrait le supposer, confort visuel et éclairages chauds, sièges doux et tables en bois alignés. Un bar et du matériel de sonorisation pour les soirées karaoké endiablées. Et une cuisine ouverte avec une jeune femme.
En salle, une dame plus âgée: elle sait sourire. C’était bien. Jusqu’au moment où elle m’amène l’ardoise avec 22 propositions de 12,50€ (salade landaise) à 21€ (steak d’espadon frites, salade). Gambas, tentacule de poulpe, couteaux en persillade, tartare de bœuf, camembert, raviolis, magret, travers de porc, carpaccio de bœuf… La dame dégaine son sourire mielleux pour embobiner le chaland: « tout est fait maison, produits locaux, circuit court gnagnagna ». Je lui réponds « ah bon? Qui fait le camembert dans le canton? ». Elle n’a rien dit, elle est partie, qui est cet abruti qui me contrarie l’entourloupe? Quand un restaurateur se justifie alors qu’on ne lui demande rien, ça ne promet rien de bon. Confirmation avec ces propositions de plats d’assemblage sortis des catalogues de l’industrie agro-alimentaire. Puis du congélateur. Juste avant l’assiette du client. Bref! Ça commence mal et ça continue pareil avec escalope de veau normande cèpes frites maison. Frites fraiches mais beaucoup trop grasses. Pourtant le meilleur de l’assiette… mais pas le plus drôle! Deux fines tranches décongelées d’un pauvre veau probablement torturé, pochées dans l’eau, archi-cuites, même pas poêlées. Immangeables, durailles, blafardes. Les deux immergent avec peine d’une sauce de flotte vaguement laiteuse exonérée de moindre assaisonnement. Vous attendez le drôle? Le voici: à la place des cèpes, on me fout des kikurages, champignons noirs secs réhydratés. Un truc gélatineux sans gout qu’on trouve souvent dans la cuisine asiatique. « Oreille de Judas » qu’on l’appelle aussi. Probablement un « produit local de circuit court » comme les gambas n’est-ce pas madame? Bref. Finissons-en avec la note: 6/20 grâce aux frites fraiches maladroites. Et 17€ pour le prix. Rendre les trois-quarts de l’assiette remplie n’émeut personne, ni la mère, ni la fille. Vous savez môssieur, c’est juste une question d’habitude, on n’y fait plus tellement attention. Et puis si le client comprenait ce qu’il mange, ça se saurait.
Enfin bon. Pas de dessert. Pas de café. Quand tu as déjà dépensé trop, tu rechignes à laisser encore plus. Bref! Tu bouffes mal, tu raques dru, merci d’être venu.