Le Petit Rungis restaurant Toulon – Remarquez que l’emplacement est pratique. Pas pour garer son véhicule au cas où l’idée saugrenue d’aller y casser la croute vous chatouillait. C’est que la boutique est située juste en face du nouvel hôpital Sainte-Musse, c’est une maison blanche, on y vient à pied, ceux qui vivent là, ont jeté la clé. Commode pour le bizness du restaurant, donc. Le corps médical affamé et la horde de sous-traitant divers de l’électricien à l’informaticien qui y grouillent s’y précipitent l’appétit dès midi sonné. Je sais bien, j’ai tout vu.
Pas la peine de faire l’effort d’une cuisine soignée, le tiroir-caisse chauffe sans, ça sert à rien de faire bon à manger, on aurait autant de monde, l’avis de tempête est le quotidien des midis de semaine. Les tarifs sont indexés sur le ticket resto. Plat du jour 10€, formule 14,90€. On mange quoi à ce tarif? Ce jour « rôti de dinde jus corsé haricots verts ». J’ai croisé son regard dans une assiette qui allait à côté, j’ai lâchement fui pour un plat de la carte visiblement agrippée à l’air du temps: salades et pokebowl de 11€ à 16€, burgers de 11€ à 14€, tartares à 15€ et 16€, quelques pâtes et 5 plats de 11€ à 19€ dont le quart de poulet rôti, pommes de terre sautées et salade verte. Je sais pas vous, mais le poulet rôti, j’adore ça. A lire l’intitulé on régresse, on renifle l’odeur des dimanches d’avant à la maison, la peau qui croustille et les patates arrosées avec le jus… Et puis pour une fois qu’on m’exonère des frites… Le volatile m’arrive en moins d’une minute, je vous jure. Jamais vu ça. Le quart de poulet côté cuisse est gras de peau et sec du muscle. La pré-cuisson est violente, ça ne pardonne pas, quelle que soit la qualité du bestiau. Le gros problème: les patates sautées. Des cubes de patates fraiches certes, mais pâlottes car cuites à l’eau avant d’être recouvertes de gras comme la macédoine de légumes dans les mauvaises cantines scolaires. Le cuisinier a sauté des étapes, mais pas les patates. Je sais, ça va plus vite, ça fait moins de vaisselle et comme ça j’arrive plus tard le matin. Bref! Rien de grillé ni de marron sinon le client berné. Salade verte en sachet. 11€ d’accord mais pour quoi? Trop cher quel que soit le tarif. 10/20. La « tarte du jour » pourrait être celle que j’ai pris sur le pif en prenant la tarte aux pommes. Elle est faite ici mademoiselle? « Ben ouai, sûrement ». Une plaque de pâte feuilletée blanche de piètre qualité, des tranches de pommes figées dans un sirop gélifié comme une coiffure de footballeur, un pet de chantilly avachi et une mer de topping caramel industriel. Sucré comme une marmite de nougat liquide.
Vraiment pas bon, de la sous-traitance industrielle qui facture la pâtisserie au mètre-carré. Ici, 10 cm² valent 4,5€ pour 6/20. Calculez le prix d’un M². Je ramasse les copies dans une heure. Sauf que je serais parti depuis longtemps: donnez-les à la direction. Sinon, les toilettes sont vraiment très jolies.
Le Petit Rungis restaurant Toulon – Remarquez que l’emplacement est pratique. Pas pour garer son véhicule au cas où l’idée saugrenue d’aller y casser la croute vous chatouillait. C’est que la boutique est située juste en face du nouvel hôpital Sainte-Musse, c’est une maison blanche, on y vient à pied, ceux qui vivent là, ont jeté la clé. Commode pour le bizness du restaurant, donc. Le corps médical affamé et la horde de sous-traitant divers de l’électricien à l’informaticien qui y grouillent s’y précipitent l’appétit dès midi sonné. Je sais bien, j’ai tout vu.
Pas la peine de faire l’effort d’une cuisine soignée, le tiroir-caisse chauffe sans, ça sert à rien de faire bon à manger, on aurait autant de monde, l’avis de tempête est le quotidien des midis de semaine. Les tarifs sont indexés sur le ticket resto. Plat du jour 10€, formule 14,90€. On mange quoi à ce tarif? Ce jour « rôti de dinde jus corsé haricots verts ». J’ai croisé son regard dans une assiette qui allait à côté, j’ai lâchement fui pour un plat de la carte visiblement agrippée à l’air du temps: salades et pokebowl de 11€ à 16€, burgers de 11€ à 14€, tartares à 15€ et 16€, quelques pâtes et 5 plats de 11€ à 19€ dont le quart de poulet rôti, pommes de terre sautées et salade verte. Je sais pas vous, mais le poulet rôti, j’adore ça. A lire l’intitulé on régresse, on renifle l’odeur des dimanches d’avant à la maison, la peau qui croustille et les patates arrosées avec le jus… Et puis pour une fois qu’on m’exonère des frites… Le volatile m’arrive en moins d’une minute, je vous jure. Jamais vu ça. Le quart de poulet côté cuisse est gras de peau et sec du muscle. La pré-cuisson est violente, ça ne pardonne pas, quelle que soit la qualité du bestiau. Le gros problème: les patates sautées. Des cubes de patates fraiches certes, mais pâlottes car cuites à l’eau avant d’être recouvertes de gras comme la macédoine de légumes dans les mauvaises cantines scolaires. Le cuisinier a sauté des étapes, mais pas les patates. Je sais, ça va plus vite, ça fait moins de vaisselle et comme ça j’arrive plus tard le matin. Bref! Rien de grillé ni de marron sinon le client berné. Salade verte en sachet. 11€ d’accord mais pour quoi? Trop cher quel que soit le tarif. 10/20. La « tarte du jour » pourrait être celle que j’ai pris sur le pif en prenant la tarte aux pommes. Elle est faite ici mademoiselle? « Ben ouai, sûrement ». Une plaque de pâte feuilletée blanche de piètre qualité, des tranches de pommes figées dans un sirop gélifié comme une coiffure de footballeur, un pet de chantilly avachi et une mer de topping caramel industriel. Sucré comme une marmite de nougat liquide.
Vraiment pas bon, de la sous-traitance industrielle qui facture la pâtisserie au mètre-carré. Ici, 10 cm² valent 4,5€ pour 6/20. Calculez le prix d’un M². Je ramasse les copies dans une heure. Sauf que je serais parti depuis longtemps: donnez-les à la direction. Sinon, les toilettes sont vraiment très jolies.