Le Makoss’a restaurant La Valette-du-Var – A deux pas de l’active place Jean Jaurès et curieusement, au calme relatif. Un simple garage pour bagnole réaménagé en établissement où l’on fait à manger. Faut faire l’effort d’éviter les préjugés, mais un gros effort alors. Vu l’étroitesse du bazar, l’intérieur est exclusivement réservé à la cuisine et au stockage: on mange sur le trottoir et lors de la réservation téléphonique, la direction vous en avertit. In situ, l’accueil est chaleureux comme là-bas dit. Me voici sur le trottoir à l’ombre d’un des deux parasols en paille, assis à une des tables de deux personnes, qui ne peuvent être que huit au total, c’est vous dire que c’est pas grand.
On va bien s’occuper de moi, aucun autre client. La carte n’est pas longue, ça rassure. Une tarification double: sur place ou à emporter. Cette semaine, brochettes créoles au poulet, cari poisson et rougail saucisses. Une formule pas bête: 16€ avec 5 tapas, un plat et un dessert. L’occasion de voyager « à pas cher » comme dit mon voisin Albert. Sauf que t’entends le diiing du micro-onde, alors l’avion qui t’emmène au bout du rêve est en chute libre. Une fois livrés sous le nez mes tapas d’entrée, le taulier se met à causer. On fait traiteur surtout, on fait tout maison et gnagnagna. On sait bien d’expérience que lorsqu’un restaurateur se justifie alors qu’on ne lui a rien demandé, ça ne sent généralement pas bon. Deux samossas: un aux légumes bien à 13/20. L’autre à la viande me dérangera toute l’après-midi dans ma digestion, il sent fort: 8/20. Le nem au porc, pourtant assuré comme « fait ici » par le dab, est conforme à ceux des restaurateurs asiatiques: fait à la chaine et ailleurs qu’ici, 11/20. Le beignet de crevettes est également sous-traité, commun et pas bon: 9/20. Seul l’accras de morue semble réellement fait maison, un peu noir dedans, positivement maladroit de la rondeur. 13/20. Ensuite, le rougail saucisses. Oui car j’ai pris le rougail saucisses. Timbale de riz blanc basmati, mer de sauce tomate trop sucrée pour être honnête, rondelles de saucisses fumées qui réconfortent un peu. Servis à part dans un jus verdâtre, des haricots blancs comme des flageolets pâlots sortis d’une boite de conserve, vraiment pas bon. Ensemble déconcertant, rien ne renifle cette cuisine créole que j’affectionne. 9/20. Et puis j’avais vu sur la page Facebook de la maison une alléchante tarte mangue-citron vert qui m’avait fait baver sur la cravate. Je l’ai prise comme dessert de ma formule. Evidemment pas comme sur la photo: pâte non cuite, mangue dure (pas mûre), beaucoup de sucre ajouté.
Une frustration supplémentaire à 10/20. Bilan: pas de quoi grimper au cocotier. Le couple affiche une sympathie de situation, cause avec le client, cherche à mettre de la forme à une prestation culinaire moins que médiocre: grosse déception! Cette cuisine est pourtant si agréable quand elle est pratiquée avec doigté et avec l’esprit sain du « comme à la maison » créoles. Donc? Non. Et puis retenez-vous pour le pipi: pas de WC! Ou alors sur le trottoir!
Le Makoss’a restaurant La Valette-du-Var – A deux pas de l’active place Jean Jaurès et curieusement, au calme relatif. Un simple garage pour bagnole réaménagé en établissement où l’on fait à manger. Faut faire l’effort d’éviter les préjugés, mais un gros effort alors. Vu l’étroitesse du bazar, l’intérieur est exclusivement réservé à la cuisine et au stockage: on mange sur le trottoir et lors de la réservation téléphonique, la direction vous en avertit. In situ, l’accueil est chaleureux comme là-bas dit. Me voici sur le trottoir à l’ombre d’un des deux parasols en paille, assis à une des tables de deux personnes, qui ne peuvent être que huit au total, c’est vous dire que c’est pas grand.
On va bien s’occuper de moi, aucun autre client. La carte n’est pas longue, ça rassure. Une tarification double: sur place ou à emporter. Cette semaine, brochettes créoles au poulet, cari poisson et rougail saucisses. Une formule pas bête: 16€ avec 5 tapas, un plat et un dessert. L’occasion de voyager « à pas cher » comme dit mon voisin Albert. Sauf que t’entends le diiing du micro-onde, alors l’avion qui t’emmène au bout du rêve est en chute libre. Une fois livrés sous le nez mes tapas d’entrée, le taulier se met à causer. On fait traiteur surtout, on fait tout maison et gnagnagna. On sait bien d’expérience que lorsqu’un restaurateur se justifie alors qu’on ne lui a rien demandé, ça ne sent généralement pas bon. Deux samossas: un aux légumes bien à 13/20. L’autre à la viande me dérangera toute l’après-midi dans ma digestion, il sent fort: 8/20. Le nem au porc, pourtant assuré comme « fait ici » par le dab, est conforme à ceux des restaurateurs asiatiques: fait à la chaine et ailleurs qu’ici, 11/20. Le beignet de crevettes est également sous-traité, commun et pas bon: 9/20. Seul l’accras de morue semble réellement fait maison, un peu noir dedans, positivement maladroit de la rondeur. 13/20. Ensuite, le rougail saucisses. Oui car j’ai pris le rougail saucisses. Timbale de riz blanc basmati, mer de sauce tomate trop sucrée pour être honnête, rondelles de saucisses fumées qui réconfortent un peu. Servis à part dans un jus verdâtre, des haricots blancs comme des flageolets pâlots sortis d’une boite de conserve, vraiment pas bon. Ensemble déconcertant, rien ne renifle cette cuisine créole que j’affectionne. 9/20. Et puis j’avais vu sur la page Facebook de la maison une alléchante tarte mangue-citron vert qui m’avait fait baver sur la cravate. Je l’ai prise comme dessert de ma formule. Evidemment pas comme sur la photo: pâte non cuite, mangue dure (pas mûre), beaucoup de sucre ajouté.
Une frustration supplémentaire à 10/20. Bilan: pas de quoi grimper au cocotier. Le couple affiche une sympathie de situation, cause avec le client, cherche à mettre de la forme à une prestation culinaire moins que médiocre: grosse déception! Cette cuisine est pourtant si agréable quand elle est pratiquée avec doigté et avec l’esprit sain du « comme à la maison » créoles. Donc? Non. Et puis retenez-vous pour le pipi: pas de WC! Ou alors sur le trottoir!