Le Bistrot du Potager restaurant à Salon-de-Provence – Entre nous, tout à fait entre nous, des adresses pareilles sont rares à plus d’un titre. Dans le cadre de vieux murs de charme où l’esthétique et le fonctionnel prenaient le dessus sur le clinquant Ambre Galland et Guillaume Triponel tirent le meilleur parti du potentiel de leur choucarde adresse du centre-ville. Gaffe: l’entrée principale n’est pas celle qu’on suppose. Elle est derrière, deux lourdes et hautes portes en bois s’ouvrent sur une superbe terrasse intérieure qu’on ne s’attend pas à trouver. S’y enfilaient jadis les carrioles pour charger ou décharger les marchandises. Ce qui est aujourd’hui un restaurant était une boutique où on vendait des anis figurez-vous. Au moment où j’écris avec mon stylo, Mauricette grogne derrière moi en me tapant sur l’épaule: « arrête de causer comme un Office de Tourisme, les gens ont faim, parle donc de ce qu’on a mangé ».
Toujours la formule du midi en semaine impec pour se faire une 1ère bonne impression sur la maison. Ce jour, suprême de volaille, caviar d’aubergine, pomme grenailles et crème d’oignon. Ce qui est extra avec les bons cuisiniers qui font bon à manger avec du simple qu’on trouve dans le frigo de la ménagère, c’est la secousse dans le tuyau qu’ils vous mettent avec du presque banal. Véritables grenailles dorées, gousses d’ail confites, volatile de qualité un peu trop rosé au plus épais mais la crème d’oignons est aux petits oignons. 15/20. Et 14€ puisqu’il s’agit du plat du jour mes amours. Ajoutez 3,5€ pour le dessert de la formule ananas rôti, crumble et chantilly qui fait le boulot sans surcharge de glucose: fruit frais, chantilly maison, crumble qui bourdonne. 14,5/20. Pendant ce temps, je me délectais comme rarement du cœur de ris de veau, purée de panais, kéfir aux herbes fraiches et avocat grillé. Lui mes petits calamars, c’est du sacrément bon. Ris de veau rôti du dos à la poêle et souple dedans, purée de panais beurrée, kéfir un peu fruité (sorte de lait fermenté) qui vous chatouille le bout de la langue. Et du croustillant légumier pour donner le change, je sais plus quoi. Culotté de sortir cet abat de sa zone de confort en l’assaisonnant d’épices délicates sans encombrer l’assiette. Trucs et machins qui ne servent parfois à rien sauf au cuisinier à faire le malin. Ici tout est utile! Bravo et 15,5/20. C’est ça « Le Bistrot du Potager »: cuisine traditionnelle authentifiée par les spécialités fromagères en hiver (mioum), et des assiettes très créatives pour vous greffer des points d’interrogations aux mirettes. Les deux font la paire et la clientèle adoube, y compris celle de Besançon.
Cave à vins pour découvrir, pains au levain naturel de la boulangerie voisine « Demoiselles » sauf celui du burger fait ici. Service en binôme sympa comme tout et œil partout, efficacité aimable. Une atmosphère de belle vie en cœur de ville, au calme. Tout est compris dans le prix, aucune surprise. Ou alors que des bonnes!
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Le Bistrot du Potager restaurant à Salon-de-Provence – Entre nous, tout à fait entre nous, des adresses pareilles sont rares à plus d’un titre. Dans le cadre de vieux murs de charme où l’esthétique et le fonctionnel prenaient le dessus sur le clinquant Ambre Galland et Guillaume Triponel tirent le meilleur parti du potentiel de leur choucarde adresse du centre-ville. Gaffe: l’entrée principale n’est pas celle qu’on suppose. Elle est derrière, deux lourdes et hautes portes en bois s’ouvrent sur une superbe terrasse intérieure qu’on ne s’attend pas à trouver. S’y enfilaient jadis les carrioles pour charger ou décharger les marchandises. Ce qui est aujourd’hui un restaurant était une boutique où on vendait des anis figurez-vous. Au moment où j’écris avec mon stylo, Mauricette grogne derrière moi en me tapant sur l’épaule: « arrête de causer comme un Office de Tourisme, les gens ont faim, parle donc de ce qu’on a mangé ».
Toujours la formule du midi en semaine impec pour se faire une 1ère bonne impression sur la maison. Ce jour, suprême de volaille, caviar d’aubergine, pomme grenailles et crème d’oignon. Ce qui est extra avec les bons cuisiniers qui font bon à manger avec du simple qu’on trouve dans le frigo de la ménagère, c’est la secousse dans le tuyau qu’ils vous mettent avec du presque banal. Véritables grenailles dorées, gousses d’ail confites, volatile de qualité un peu trop rosé au plus épais mais la crème d’oignons est aux petits oignons. 15/20. Et 14€ puisqu’il s’agit du plat du jour mes amours. Ajoutez 3,5€ pour le dessert de la formule ananas rôti, crumble et chantilly qui fait le boulot sans surcharge de glucose: fruit frais, chantilly maison, crumble qui bourdonne. 14,5/20. Pendant ce temps, je me délectais comme rarement du cœur de ris de veau, purée de panais, kéfir aux herbes fraiches et avocat grillé. Lui mes petits calamars, c’est du sacrément bon. Ris de veau rôti du dos à la poêle et souple dedans, purée de panais beurrée, kéfir un peu fruité (sorte de lait fermenté) qui vous chatouille le bout de la langue. Et du croustillant légumier pour donner le change, je sais plus quoi. Culotté de sortir cet abat de sa zone de confort en l’assaisonnant d’épices délicates sans encombrer l’assiette. Trucs et machins qui ne servent parfois à rien sauf au cuisinier à faire le malin. Ici tout est utile! Bravo et 15,5/20. C’est ça « Le Bistrot du Potager »: cuisine traditionnelle authentifiée par les spécialités fromagères en hiver (mioum), et des assiettes très créatives pour vous greffer des points d’interrogations aux mirettes. Les deux font la paire et la clientèle adoube, y compris celle de Besançon.
Cave à vins pour découvrir, pains au levain naturel de la boulangerie voisine « Demoiselles » sauf celui du burger fait ici. Service en binôme sympa comme tout et œil partout, efficacité aimable. Une atmosphère de belle vie en cœur de ville, au calme. Tout est compris dans le prix, aucune surprise. Ou alors que des bonnes!
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