Le 974 restaurant Martigues – Pas de phase d’observation, ni de ronds de jambes folklo. Le client entre direct dans le vif du sujet avec un décorum sans ambigüité quant à l’AOC créole de la boutique: La Réunion! Plantes, bois, tableaux, loupiotes finaudes et même musique douce pour ce mouchoir de poche. Ne se régalent de la cuisine de David Carnino qu’une quinzaine de veinards par service. Au four et au moulin, seul.
Faire fortune dans la gamelle? Cet élégant trentenaire aurait écarté les coudes et voté pour un lieu plus spacieux avec une palanquée de serveurs(euses) en chapeaux de paille et strings qui dansent le zouk en servant des plats mous bâclés pour touristes qui veulent bouffer du rêve colonial. Dans une convivialité de chaque instant et non feinte, voilà le programme: deux ou trois entrées, deux ou trois plats, deux ou trois desserts. Point barre. Un petit récital de plats enlevés qui redonnent des couleurs au genre et ces incontournables recettes. L’ile de La Réunion est carrefour d’influences: Madagascar, Inde, Chine, Afrique et France métropolitaine. Passage obligados par la case bonbons et samossas éventuellement accompagnés d’un cocktail ou un rhum arrangé de votre hôte, c’est vous qui voyez. Les bonbons se mangent… comme des bonbons, la farce des samossas est fine, la pâte un peu molle mais je sais que la direction travaille dessus: ça devrait vous faire des souvenirs: 14/20 et l€ l’unité. Et puis ce midi possibilité d’un cari poisson. J’vais m’gêner Amédée. Dos de cabillaud de grande fraicheur. Ça change des bouts de cartons habituels surcuits. Une préparation douée le recouvre: tomate, oignons, ail, curcuma, sel, poivre, gingembre… Epicé oui, pimenté peu! Ça me va bien! A côté: achards de légumes, riz basmati du jour, lentilles cuisinées et une préparation pimentée qui secoue le lampadaire, même pas touchée, chuis pas fou: un rougail concombre. La belle assiette avec ses recoins est d’une justesse absolue, soignée, pas du plat de plâtras en série. 14,5/20.
Une cuisine de qualité à échelle familiale, probablement le secret du « punch » de la cuisine créole de David Carnino. Et aussi une rigueur qu’on imagine peu en causant avec le phénomène, faussement désinvolte. Sous des aspects de légèreté toute îlienne, il vous glisse être arrivé en métropole voilà une quinzaine d’années pour des études d' »ingénieur calcul ». Voie professionnelle toute tracée et salaire confortable: « non merci » qu’il a dit. Du coup, on se chope l’artiste dans la piétonne et commerçante rue Lamartine, dans le quartier Jonquières à deux pas de la sobre église de style baroque Saint-Geniès face à l’ile de Martigues de l’autre côté du canal Galliffet. Ile pour ile, dent pour dent: bon appétit!
Le 974 restaurant Martigues – Pas de phase d’observation, ni de ronds de jambes folklo. Le client entre direct dans le vif du sujet avec un décorum sans ambigüité quant à l’AOC créole de la boutique: La Réunion! Plantes, bois, tableaux, loupiotes finaudes et même musique douce pour ce mouchoir de poche. Ne se régalent de la cuisine de David Carnino qu’une quinzaine de veinards par service. Au four et au moulin, seul.
Faire fortune dans la gamelle? Cet élégant trentenaire aurait écarté les coudes et voté pour un lieu plus spacieux avec une palanquée de serveurs(euses) en chapeaux de paille et strings qui dansent le zouk en servant des plats mous bâclés pour touristes qui veulent bouffer du rêve colonial. Dans une convivialité de chaque instant et non feinte, voilà le programme: deux ou trois entrées, deux ou trois plats, deux ou trois desserts. Point barre. Un petit récital de plats enlevés qui redonnent des couleurs au genre et ces incontournables recettes. L’ile de La Réunion est carrefour d’influences: Madagascar, Inde, Chine, Afrique et France métropolitaine. Passage obligados par la case bonbons et samossas éventuellement accompagnés d’un cocktail ou un rhum arrangé de votre hôte, c’est vous qui voyez. Les bonbons se mangent… comme des bonbons, la farce des samossas est fine, la pâte un peu molle mais je sais que la direction travaille dessus: ça devrait vous faire des souvenirs: 14/20 et l€ l’unité. Et puis ce midi possibilité d’un cari poisson. J’vais m’gêner Amédée. Dos de cabillaud de grande fraicheur. Ça change des bouts de cartons habituels surcuits. Une préparation douée le recouvre: tomate, oignons, ail, curcuma, sel, poivre, gingembre… Epicé oui, pimenté peu! Ça me va bien! A côté: achards de légumes, riz basmati du jour, lentilles cuisinées et une préparation pimentée qui secoue le lampadaire, même pas touchée, chuis pas fou: un rougail concombre. La belle assiette avec ses recoins est d’une justesse absolue, soignée, pas du plat de plâtras en série. 14,5/20.
Une cuisine de qualité à échelle familiale, probablement le secret du « punch » de la cuisine créole de David Carnino. Et aussi une rigueur qu’on imagine peu en causant avec le phénomène, faussement désinvolte. Sous des aspects de légèreté toute îlienne, il vous glisse être arrivé en métropole voilà une quinzaine d’années pour des études d' »ingénieur calcul ». Voie professionnelle toute tracée et salaire confortable: « non merci » qu’il a dit. Du coup, on se chope l’artiste dans la piétonne et commerçante rue Lamartine, dans le quartier Jonquières à deux pas de la sobre église de style baroque Saint-Geniès face à l’ile de Martigues de l’autre côté du canal Galliffet. Ile pour ile, dent pour dent: bon appétit!