L’Atypik restaurant à Marseille – L’aventure pour un cuisinier, c’est aussi ça. Se planquer dans la ville sans avoir « pognon sur rue », s’interdire le panorama des bateaux pour dealer des banalités balnéaires à prix d’or pour faire chauffer la machine à CB. Le duo d’amis d’ici a investi ses économies pour rénover des murs au passé boiteux dans leur village. J’y passais devant un midi de semaine, c’est fou le hasard: une place de bagnole libre me tendait les bras! On verra bien ce que je prends sur le coin de la cafetière.
La formule du midi à 20€ ardoisée accroche l’œil. Carte du moment: maquereau fumé, concombre grillé, fraise au vinaigre d’épices… filet de bœuf espuma de pomme de terre fumée chou-rave, betterave/cacahuètes, aubergine miso et jus réduit… poulet fermier des Dombes, piquillos sarrasin, mini-carotte curcuma, émulsion basmati coco… Bon sang: pas fréquent de lire de tels intitulés, d’imaginer le rendu final, de se projeter. Presque lâchement, j’opte alors pour les rassurantes ravioles de foie gras, artichaut, bouillon de champignons et truffe d’été. Deux ventrues ravioles rembourrées de foie gras en quantité dans le tiroir, texture de foie gras poêlé, fond d’assiette en purée du célèbre chardon domestiqué, l’émulsionné bouillon divin recouvre, lamelles de truffe en générosité. 16€ pour cette superbe entrée qui a le cœur à la tradition. La même idée chez Ducasse vide votre morlingue en moins de deux et c’est un amuse-bouche. 16/20. « Le turbot était en promo chez le poissonnier, le client en bénéficie ». Le turbot rôti, fenouil confit, asperge blanche et petits pois, émulsion au beurre citronné mélisse régale en générosité raffinée. Où que tu pioches dans l’assiette, c’est la balade du cobaye heureux! Beaux légumes. Effeuillage du dodu dos du poisson doré, pas de microscope pour le reluquer, il m’a définitivement calé. 25€ et 16/20 la copieuse régalade. Abandon de poste avant le dessert! Ah oui! J’ai sauté l’épisode « mise en bouche » comme trois mignardises travaillées, vous verrez. Voilà, pas la peine d’en rajouter dans la benne à louanges, vous avez saisi le topo mes agneaux.
Qui? Deux copains marseillais depuis le collège André Malraux, ils ont grandi à Château-Gombert. 28 ans chacun. Boulanger de formation (mais pas que) l’avenant Christophe Chabal tient sa salle. Le cuisinier Jérémy Souliers choppe le virus du métier lors d’un stage chez Dominique Frérard aux Trois Forts, poursuit à L’Oasis des Frères Raimbault (06), file 2/3 ans chez les frères Pourcel au « Jardin des Sens » (34), puis à « la Maison de la Lozère » dans la même ville. Retrouvailles avec l’ami Christophe, vous connaissez la suite: ouverture avril 2023. Cuisine sûre aux tarifs fort sages vu le niveau, formidable adresse méritant qu’on traverse la ville, et même qu’on y arrive de tous les ailleurs où qu’ils soient.
x
x
L’Atypik restaurant à Marseille – L’aventure pour un cuisinier, c’est aussi ça. Se planquer dans la ville sans avoir « pognon sur rue », s’interdire le panorama des bateaux pour dealer des banalités balnéaires à prix d’or pour faire chauffer la machine à CB. Le duo d’amis d’ici a investi ses économies pour rénover des murs au passé boiteux dans leur village. J’y passais devant un midi de semaine, c’est fou le hasard: une place de bagnole libre me tendait les bras! On verra bien ce que je prends sur le coin de la cafetière.
La formule du midi à 20€ ardoisée accroche l’œil. Carte du moment: maquereau fumé, concombre grillé, fraise au vinaigre d’épices… filet de bœuf espuma de pomme de terre fumée chou-rave, betterave/cacahuètes, aubergine miso et jus réduit… poulet fermier des Dombes, piquillos sarrasin, mini-carotte curcuma, émulsion basmati coco… Bon sang: pas fréquent de lire de tels intitulés, d’imaginer le rendu final, de se projeter. Presque lâchement, j’opte alors pour les rassurantes ravioles de foie gras, artichaut, bouillon de champignons et truffe d’été. Deux ventrues ravioles rembourrées de foie gras en quantité dans le tiroir, texture de foie gras poêlé, fond d’assiette en purée du célèbre chardon domestiqué, l’émulsionné bouillon divin recouvre, lamelles de truffe en générosité. 16€ pour cette superbe entrée qui a le cœur à la tradition. La même idée chez Ducasse vide votre morlingue en moins de deux et c’est un amuse-bouche. 16/20. « Le turbot était en promo chez le poissonnier, le client en bénéficie ». Le turbot rôti, fenouil confit, asperge blanche et petits pois, émulsion au beurre citronné mélisse régale en générosité raffinée. Où que tu pioches dans l’assiette, c’est la balade du cobaye heureux! Beaux légumes. Effeuillage du dodu dos du poisson doré, pas de microscope pour le reluquer, il m’a définitivement calé. 25€ et 16/20 la copieuse régalade. Abandon de poste avant le dessert! Ah oui! J’ai sauté l’épisode « mise en bouche » comme trois mignardises travaillées, vous verrez. Voilà, pas la peine d’en rajouter dans la benne à louanges, vous avez saisi le topo mes agneaux.
Qui? Deux copains marseillais depuis le collège André Malraux, ils ont grandi à Château-Gombert. 28 ans chacun. Boulanger de formation (mais pas que) l’avenant Christophe Chabal tient sa salle. Le cuisinier Jérémy Souliers choppe le virus du métier lors d’un stage chez Dominique Frérard aux Trois Forts, poursuit à L’Oasis des Frères Raimbault (06), file 2/3 ans chez les frères Pourcel au « Jardin des Sens » (34), puis à « la Maison de la Lozère » dans la même ville. Retrouvailles avec l’ami Christophe, vous connaissez la suite: ouverture avril 2023. Cuisine sûre aux tarifs fort sages vu le niveau, formidable adresse méritant qu’on traverse la ville, et même qu’on y arrive de tous les ailleurs où qu’ils soient.
x
x