L’AILE OU LA CUISSE

L’Aile ou la Cuisse restaurant Hyères – L’urbanité galopante autorise les architectes habiles à ériger des bâtiments commerciaux avec étages sur un angle aigu de deux voies routières très passantes. On prend en hauteur ce qu’on ne peut pas en largeur. Bref! Le restaurant du jour n’est pas vieux, mi-février 2023 selon mes informations. Une rôtisserie transformée en restaurant, quelque chose comme ça.

Peu spacieux mais intime, déjà bourré d’une vingtaine de clients à 12h15, l’été sera encore plus rentable grâce à la terrasse. Le dab m’accueille comme si on ne s’était jamais quitté depuis le CM1, me trouve une place. Madame tient salle avec une souriante serveuse, tout le monde sourit, j’aime bien quand tout le monde sourit même si le service s’avère bancal de l’organisation. 3 entrées dont œufs mimosas à 7€ et salade de poulpe 14,5€. 5 plats dès 12,9€ avec une cuisse de poulet avec des pommes de terre grand-mère vues table voisine qui font envie, de vraies patates grassouillettes en gros cubes confites au four, il me semble. Aussi bavette à l’échalote (18€), lasagnes 14,5€… et un Parmentier de canard à 14,5€ que j’ai vu passer devant moi plusieurs fois, très avachi le hachis. Et puis comme ça fait mille ans au moins que je n’ai pas boulotté de tripes à la provençale et pomme de terre vapeur: elle sont passées à la casserole! Curieusement un peu longues à venir mais ça valait le coup d’attendre! Assiette creuse, tripes émincées fines et tendres comme tout. Patate vapeur (pelée) du jour. Sauce relevée voire pimentée et tout est là: carotte, oignon, huile d’olive, concentré de tomate et surtout un peu de ventrêche. Bref! Je n’ai pas boudé mon plaisir! 14/20 même si 17,5€ n’est pas donné pour ce genre de plat. Dessert flanc caramel, mousse au chocolat… non merci! Les 3 personnes au service se marchent sur les arpions, toutes à tour de rôle me demandent la même chose, probablement déstabilisées par l’excitant succès. Le taulier papillonne de table en table en serrant des paluches et en vendant des flacons de sa belle petite cave à prix sympa, la serveuse oublie de m’amener mon café demandé serré, la patronne le fait, il est trop long dans la tasse et à venir à table. Pas de carafe d’eau amenée automatiquement en début de repas, faut demander.

Le bonheur, c’est quand fiston cuisinier vient parfois livrer en salle des assiettes, un jovial gaillard au physique de 2^ème ligne qui salue ses connaissances… et aussi ceux qu’il ne connait pas. Comme moi. Un bel exemple de cordialité commerciale qu’on ne voit pas si souvent chez nos chers et élégants établissements balnéaires.