La Table du Chef restaurant à Marseille – Si l’ambiance culinaire du littoral vous mine le moral et que les tables modeuses vous gonflent, le coup sera double. Triple même: vous surprendrez vos amis parisiens! Non seulement on se tape la panse par terre en toutes saisons chez Donia et Jonathan Rouzaud, mais l’été on bulle une paire d’heures dans le parc à l’abri du soleil et des bagnoles y compris le samedi soir, le top sauf si vous êtes allergiques aux cigales.
Une fois encore, avec Mauricette, grâce à l’enjouée Donia Rouzaud, radieuse comme un soleil et mieux que secondée en salle par le discret Clément Padovani, on se laisse porter. Et porter Mauricette n’est pas mince affaire. Bref! Les recettes s’adaptent à l’été (qu’il fait chaud!), toujours ce classicisme rayonnant se permettant des associations tel le tataki de thon au sésame, mousseline de topinambour, pommes pailles frites, une courte sauce euphorisante pour la dame au chapeau vert, un jeu de castagnettes de tendre et croustillant. 16/20. Plat gourmand que l’araignée de veau, écrasée de pomme de terre et champignons à la truffe, jus parfumé à la sarriette. Morceau tendre risqué à travailler pour le chef, ici joliment marqué et tendre comme du beurre. Purée née pour être aimée, le jus de la garrigue parfume que tu entends Manon chanter au fond de la vallée: 16/20. Ma burratina crémeuse au basilic, carpaccio de tomate, lard grillé, artichauts marinés, tomates confites et graines torréfiées sonne presque banal. Sauf que Jonathan Rouzaud n’est pas banal. Les pâtissiers-cuisiniers sifflent souvent une musique du détail. 15/20. Poisson frais cuit sur peau avec pavé de maigre, étuvée de poireaux et carottes, crumble à l’encre de seiche, jus de coquillages réduit en beurre blanc. Quelle cuisson! Quel saucier! J’en voulais encore de la sauce! Trop bonne! Copieuse assiette, délicatesse gourmande sera le mot de ma faim: 16/20. Les desserts « assiette » sont au niveau avec mousse au chocolat praliné, pics de meringue et caramel breton. Suffit pas de lister les produits, faut les faire, les associer, les mettre en scène, et que ça plaise. Faudrait être difficile… Mauricette a même saucé l’assiette avec le bout de pain maison volé qu’elle voulait donner aux pigeons. 15,5/20. Dans cette recette, palet breton maison explosé pour la tarte destructurée aux fruits rouges, crémeux thym-citron. Dessert tonique de fraicheur, fruits rouges, c’est la saison, en hiver, méfiez-vous des contrefaçons. 16/20.
Table ouverte le midi mais plus rarement le soir: uniquement le samedi! Ou faudra réserver avec une vingtaine de coreligionnaires de la bonne chaire et les Rouzaud s’occuperont bien de vous, comme ils le font avec tout le monde. Cet endroit curieux presque démodé où les patrons s’évertuent à régaler leurs clients en bonté et avec le sourire s’appelle un « restaurant ». On en apprend de bonnes en lisant le Bouche à Oreille non?
La Table du Chef restaurant à Marseille – Si l’ambiance culinaire du littoral vous mine le moral et que les tables modeuses vous gonflent, le coup sera double. Triple même: vous surprendrez vos amis parisiens! Non seulement on se tape la panse par terre en toutes saisons chez Donia et Jonathan Rouzaud, mais l’été on bulle une paire d’heures dans le parc à l’abri du soleil et des bagnoles y compris le samedi soir, le top sauf si vous êtes allergiques aux cigales.
Une fois encore, avec Mauricette, grâce à l’enjouée Donia Rouzaud, radieuse comme un soleil et mieux que secondée en salle par le discret Clément Padovani, on se laisse porter. Et porter Mauricette n’est pas mince affaire. Bref! Les recettes s’adaptent à l’été (qu’il fait chaud!), toujours ce classicisme rayonnant se permettant des associations tel le tataki de thon au sésame, mousseline de topinambour, pommes pailles frites, une courte sauce euphorisante pour la dame au chapeau vert, un jeu de castagnettes de tendre et croustillant. 16/20. Plat gourmand que l’araignée de veau, écrasée de pomme de terre et champignons à la truffe, jus parfumé à la sarriette. Morceau tendre risqué à travailler pour le chef, ici joliment marqué et tendre comme du beurre. Purée née pour être aimée, le jus de la garrigue parfume que tu entends Manon chanter au fond de la vallée: 16/20. Ma burratina crémeuse au basilic, carpaccio de tomate, lard grillé, artichauts marinés, tomates confites et graines torréfiées sonne presque banal. Sauf que Jonathan Rouzaud n’est pas banal. Les pâtissiers-cuisiniers sifflent souvent une musique du détail. 15/20. Poisson frais cuit sur peau avec pavé de maigre, étuvée de poireaux et carottes, crumble à l’encre de seiche, jus de coquillages réduit en beurre blanc. Quelle cuisson! Quel saucier! J’en voulais encore de la sauce! Trop bonne! Copieuse assiette, délicatesse gourmande sera le mot de ma faim: 16/20. Les desserts « assiette » sont au niveau avec mousse au chocolat praliné, pics de meringue et caramel breton. Suffit pas de lister les produits, faut les faire, les associer, les mettre en scène, et que ça plaise. Faudrait être difficile… Mauricette a même saucé l’assiette avec le bout de pain maison volé qu’elle voulait donner aux pigeons. 15,5/20. Dans cette recette, palet breton maison explosé pour la tarte destructurée aux fruits rouges, crémeux thym-citron. Dessert tonique de fraicheur, fruits rouges, c’est la saison, en hiver, méfiez-vous des contrefaçons. 16/20.
Table ouverte le midi mais plus rarement le soir: uniquement le samedi! Ou faudra réserver avec une vingtaine de coreligionnaires de la bonne chaire et les Rouzaud s’occuperont bien de vous, comme ils le font avec tout le monde. Cet endroit curieux presque démodé où les patrons s’évertuent à régaler leurs clients en bonté et avec le sourire s’appelle un « restaurant ». On en apprend de bonnes en lisant le Bouche à Oreille non?