La Symphonie des Plaisirs restaurant Le Beausset – Le couple turbine en strict duo, nombre de couverts limité et tables espacées en terrasse. Si c’était pour faire du volume à abattre du client comme le bateau-usine racle le fond des océans quand été venu afflue la manne touristique sous les platanes, Valérie et Franck Panichi auraient choisi une vie de tambouilleur de plage ouvreur de sachets et de boites. Mais voilà: les Panichi restaurent pour chacun plutôt que pour tout le monde. Ça fait la différence avec les taules à bouffer, grosses ou petites, qui vous regardent droit dans la CB et non dans les yeux. Bref!
Ici, l’onde de choc culinaire n’est pas dans la frime stérile du cuissot de fourmi ou la radinerie d’un dé à coudre de foie gras. Cuisine traditionnelle franche et précise, faite pour manger et souvent, saucer. Si Franck Panichi fignole de rondelettes salades-repas, son ardoise est axée sur le carné: filet de bœuf Aubrac, T-Bone de veau, entrecôte charolaise, tartare charolais. Point commun? Les accompagnements font la légende! Poêlée de pommes de terre sautées ail et persil, et légumes du moment suivant le jardin du fournisseur voisin. J’ai la preuve: quand tu lui causes à la courgette, elle a l’accent d’ici peuchère, pas l’accent espagnol de la flotteuse courgette d’hiver. Bref! Mauricette qui aime tout ce qui est mignon vise le pas petit « filet mignon de cochon sauce champignons ». Garni comme précisé juste avant et augmenté d’une salade verte équipée en série de la vinaigrette signature du chef réputée au-delà d’Ollioules. Ramequin d’une viande méticuleusement poêlée, la sauce champignon est la tête de pont de l’idée avec sa lichette de vin blanc propre à dérider le coffre à dentier de la dame au chapeau vert. 15/20 et 18,5€. Tragédie considérable: j’ai peut-être mangé ici pour la dernière fois la fameuse « selle d’agneau » devenue intouchable dans un restaurant populaire. Tandis qu’on trouve partout de l’agneau moyen ou mauvais à bas prix et donc lui, trop cher. Bref! L’agneau rosé servi ici arrive de l’Aveyron, il sent bon, une mâche comme du beurre qui renifle la prairie, pièce fine d’une qualité rare. 15/20 et 23€. Ce soir d’été sur la place de la mairie on était bien, repus. Les papis et mamies causent sur le banc pour choper un peu de fraicheur en regardant les minots jouer au ballon plutôt qu’avec leur téléphone. D’un coup Mauricette redresse sa carcasse de monument hystérique et hurle avec ses gros yeux exorbités qui font vraiment peur: « je vais quand même pas partir sans boulotter la crème liégeoise chocolat? » Toujours modérée en sucre mais pas en chocolat, elle n’a pas voulu partager. 14,5/20 et 7€.
Un couple attachant, qui porte son métier en totale absence de cynisme. Il faudrait penser à un monument pour ce type de restaurateurs qui nous réjouissent en saine simplicité, comme ils le feraient pour leur propre famille. On les appellerait « les papilles de la nation ».
La Symphonie des Plaisirs restaurant Le Beausset – Le couple turbine en strict duo, nombre de couverts limité et tables espacées en terrasse. Si c’était pour faire du volume à abattre du client comme le bateau-usine racle le fond des océans quand été venu afflue la manne touristique sous les platanes, Valérie et Franck Panichi auraient choisi une vie de tambouilleur de plage ouvreur de sachets et de boites. Mais voilà: les Panichi restaurent pour chacun plutôt que pour tout le monde. Ça fait la différence avec les taules à bouffer, grosses ou petites, qui vous regardent droit dans la CB et non dans les yeux. Bref!
Ici, l’onde de choc culinaire n’est pas dans la frime stérile du cuissot de fourmi ou la radinerie d’un dé à coudre de foie gras. Cuisine traditionnelle franche et précise, faite pour manger et souvent, saucer. Si Franck Panichi fignole de rondelettes salades-repas, son ardoise est axée sur le carné: filet de bœuf Aubrac, T-Bone de veau, entrecôte charolaise, tartare charolais. Point commun? Les accompagnements font la légende! Poêlée de pommes de terre sautées ail et persil, et légumes du moment suivant le jardin du fournisseur voisin. J’ai la preuve: quand tu lui causes à la courgette, elle a l’accent d’ici peuchère, pas l’accent espagnol de la flotteuse courgette d’hiver. Bref! Mauricette qui aime tout ce qui est mignon vise le pas petit « filet mignon de cochon sauce champignons ». Garni comme précisé juste avant et augmenté d’une salade verte équipée en série de la vinaigrette signature du chef réputée au-delà d’Ollioules. Ramequin d’une viande méticuleusement poêlée, la sauce champignon est la tête de pont de l’idée avec sa lichette de vin blanc propre à dérider le coffre à dentier de la dame au chapeau vert. 15/20 et 18,5€. Tragédie considérable: j’ai peut-être mangé ici pour la dernière fois la fameuse « selle d’agneau » devenue intouchable dans un restaurant populaire. Tandis qu’on trouve partout de l’agneau moyen ou mauvais à bas prix et donc lui, trop cher. Bref! L’agneau rosé servi ici arrive de l’Aveyron, il sent bon, une mâche comme du beurre qui renifle la prairie, pièce fine d’une qualité rare. 15/20 et 23€. Ce soir d’été sur la place de la mairie on était bien, repus. Les papis et mamies causent sur le banc pour choper un peu de fraicheur en regardant les minots jouer au ballon plutôt qu’avec leur téléphone. D’un coup Mauricette redresse sa carcasse de monument hystérique et hurle avec ses gros yeux exorbités qui font vraiment peur: « je vais quand même pas partir sans boulotter la crème liégeoise chocolat? » Toujours modérée en sucre mais pas en chocolat, elle n’a pas voulu partager. 14,5/20 et 7€.
Un couple attachant, qui porte son métier en totale absence de cynisme. Il faudrait penser à un monument pour ce type de restaurateurs qui nous réjouissent en saine simplicité, comme ils le feraient pour leur propre famille. On les appellerait « les papilles de la nation ».