La Salle restaurant Hyères – Pile-poil face à la mairie et sous-titrée « restaurant de curiosités ». Bonne idée, mais loin d’être unique sur le marché des restaurants originaux: on peut tout acheter du sol au plafond! Le concept, généralement urbain, enchantera les déprimés de leur salle à manger qu’ils voudraient changer.
Décor d’esprit fin de siècle, des chaises aux assiettes. C’est rigolo sauf que le Bouche à Oreille n’est pas « maison et décor méditerranée » mais un guide de restaurants, si ça vous fait rien. On mange, pour nous rideaux et loupiotes sont accessoires. La serveuse me dépose gentiment dans la petite salle du fond saturée avec trois tables, deux copines adorables cernées d’une dizaine de sacs de grandes marques de vêtements et chaussures. Aussi, un couple de restaurateurs du Lavandou. Lui est un cuisinier formidable, c’est marrant, il n’a pas tellement vieilli depuis le temps. Il est sympa comme tout avec le personnel. C’est que voyez-vous, j’ai déjà observé du commis attablé sorti de la cuisse de Robuchon se branlucher le carambar en rabrouant la débutante serveuse qui avait oublié le pain. Bref! Pour moi remarquez, on a oublié l’eau. Boudiou! Ma table est courte sur pattes! Ou c’est la banquette qui est haute sur pieds! En tout cas, il faut me pencher sacrément pour m’alimenter, j’ai les genoux qui frottent le dessous de table et les lombaires qui grincent. Enfin bon. Ramassée, la carte fait l’effort de changer chaque semaine, pas un exercice facile d’autant que la direction affiche la pratique du « fait-maison ». Des planches, une entrée, 4 plats et 3 desserts et un fromage. Le mi-cuit de thon (albacore) à 18€ aux sésames sonne banal, le navarin d’agneau que j’ai vu passer m’enchante peu (14€)… Alors le plat du jour andouillette, crème de moutarde, écrasée de pommes de terre. Andouillette un peu éventrée (cuisson) pâlotte et pas assez grillée, à mon goût. Crème moutardée apathique, purée à l’huile d’olive (et quelques herbes) scrupuleusement cerclée. Ça fait une assiette proprette bien trop sage pour un abat, là où j’attends qu’elle hausse le ton, rigole comme Roland Topor. Cela dit, c’est agréable avec un verre de blanc Domaine Terre du Réal. 13€ et 14/20. Café gourmand à 7€. Il est proposé avec un café Henri Blanc moins mauvais que de coutume.
Bravo à la cuisinière de façonner la pâte de sa tatin de pomme et clémentine, un tiramisu à l’italienne qui se tient bien, mais le riz sucré est duraille comme un risotto, c’est pas celui de Stéphane Jego. Sauvé par un caramel au beurre salé fait ici, positivement sucré. 7€ et 14/20. Alors bon. Boutique pleine comme un œuf, un succès mérité (fait maison) pour cette cuisine simplement familiale. Le décorum fait le prix, pas l’assiette. Peu de clients paieraient cette somme dans un cadre anodin de cantoche anonyme. C’est la loi du marketing pensé, du concept étudié. Cela dit, mieux que beaucoup de tables en vue sur la ville. Alors pourquoi pas?
La Salle restaurant Hyères – Pile-poil face à la mairie et sous-titrée « restaurant de curiosités ». Bonne idée, mais loin d’être unique sur le marché des restaurants originaux: on peut tout acheter du sol au plafond! Le concept, généralement urbain, enchantera les déprimés de leur salle à manger qu’ils voudraient changer.
Décor d’esprit fin de siècle, des chaises aux assiettes. C’est rigolo sauf que le Bouche à Oreille n’est pas « maison et décor méditerranée » mais un guide de restaurants, si ça vous fait rien. On mange, pour nous rideaux et loupiotes sont accessoires. La serveuse me dépose gentiment dans la petite salle du fond saturée avec trois tables, deux copines adorables cernées d’une dizaine de sacs de grandes marques de vêtements et chaussures. Aussi, un couple de restaurateurs du Lavandou. Lui est un cuisinier formidable, c’est marrant, il n’a pas tellement vieilli depuis le temps. Il est sympa comme tout avec le personnel. C’est que voyez-vous, j’ai déjà observé du commis attablé sorti de la cuisse de Robuchon se branlucher le carambar en rabrouant la débutante serveuse qui avait oublié le pain. Bref! Pour moi remarquez, on a oublié l’eau. Boudiou! Ma table est courte sur pattes! Ou c’est la banquette qui est haute sur pieds! En tout cas, il faut me pencher sacrément pour m’alimenter, j’ai les genoux qui frottent le dessous de table et les lombaires qui grincent. Enfin bon. Ramassée, la carte fait l’effort de changer chaque semaine, pas un exercice facile d’autant que la direction affiche la pratique du « fait-maison ». Des planches, une entrée, 4 plats et 3 desserts et un fromage. Le mi-cuit de thon (albacore) à 18€ aux sésames sonne banal, le navarin d’agneau que j’ai vu passer m’enchante peu (14€)… Alors le plat du jour andouillette, crème de moutarde, écrasée de pommes de terre. Andouillette un peu éventrée (cuisson) pâlotte et pas assez grillée, à mon goût. Crème moutardée apathique, purée à l’huile d’olive (et quelques herbes) scrupuleusement cerclée. Ça fait une assiette proprette bien trop sage pour un abat, là où j’attends qu’elle hausse le ton, rigole comme Roland Topor. Cela dit, c’est agréable avec un verre de blanc Domaine Terre du Réal. 13€ et 14/20. Café gourmand à 7€. Il est proposé avec un café Henri Blanc moins mauvais que de coutume.
Bravo à la cuisinière de façonner la pâte de sa tatin de pomme et clémentine, un tiramisu à l’italienne qui se tient bien, mais le riz sucré est duraille comme un risotto, c’est pas celui de Stéphane Jego. Sauvé par un caramel au beurre salé fait ici, positivement sucré. 7€ et 14/20. Alors bon. Boutique pleine comme un œuf, un succès mérité (fait maison) pour cette cuisine simplement familiale. Le décorum fait le prix, pas l’assiette. Peu de clients paieraient cette somme dans un cadre anodin de cantoche anonyme. C’est la loi du marketing pensé, du concept étudié. Cela dit, mieux que beaucoup de tables en vue sur la ville. Alors pourquoi pas?