LA PLACETTE

La Placette restaurant La Ciotat – Un jour de décembre, toutes nos idées de table visées font chou-blanc. C’est pourtant pas ce qui manque les restaurants à La Ciotat! Jour de congés, en vacances, fermeture exceptionnelle… Quand c’est ainsi et que le ciel est gris, c’est comme si la ville criait « allez voir ailleurs ». Avec la tenace Mauricette, avec nos mocassin à glands et du talons-aiguille on bifurque du vers le cœur de ville: la croquignolette place Sadi Carnot où quelques commerçants sont ouverts! Dont « La Placette ».

En terrasse exclusivement, pas de salle de restauration. Aux beaux jours la situation est idéale pour prendre le pouls de la ville, mais en hiver… Mauricette mange donc avec son manteau en peau de mérou au col en poils de chameau frisé. L’avantage de ce genre de boutique est que tu t’attends au pire et qu’au final, c’est pas si mal. Mieux que les tape-à-l’œil plein de vide. Bref! 3 salades à 15,5€ et 16,5€, 4 burgers dans les mêmes tarifs, 6 bruschettas de 119€ à 14,9€, 4 québécois poutines, 4 woks, deux ou trois autres bricoles et aussi, du snack avec Kellogg poulet, club sandwich, frites… De quoi se perdre en choix et d’évidence, rien pour faire buller d’allégresse le sirop-limonade. Le plus intéressant: 3 suggestions ardoisées dès 17€. La dame au chapeau vert vise filet de rascasse avec son bouillon thaï. Présente bien dans son assiette creuse noire. Pas de quoi s’accrocher au plafond, de toute façon y en n’a pas. Le bouillon susurre l’idée asiatique gentiment, ne monte pas dans les décibels. 14/20 pour 19€ quand même. Essai du wok bœuf avec nouilles chinoises, sauce soja, poivrons, courgettes, carottes, petits pois, oignon rouge, germes de soja, champignon, chou chinois, pièce du boucher. C’est le chef qui le dit sur la carte. J’ai pas vérifié si tout y était, mais les découpes sont minutieuses, trahissent l’éventuelle présence d’un cuisinier de culture asiatique. On en retrouve aussi les défauts, notamment une viande dure et trop cuite de basse qualité, du rôti ou dans le genre. 13/20 et 14€ sur la note alors qu’il est indiqué 14,90€ à la carte. Pour se réchauffer le gras pendant le repas, on s’enfile un Coteaux d’Aix « château Paradis » à 19€ acide, seul vin rouge dispo à la carte. Vous ne le trouverez pas dans le commerce (tant mieux), flacon destiné exclusivement aux professionnels de la restauration. Le café est bon et pour en avoir un second, faut attendre que la patronne veuille bien clore sa discussion avec une table de ses relations. Genre « tu vois bien que je discute avec mes amis ».

La Ciotat, Provence, France du Sud que les septentrionaux comprennent pas bien comment ça marche.