La Maréchalerie restaurant à Digne-les-Bains – Rien n’est plus déprimant qu’un lundi midi pluvieux de fin décembre à Digne, plus de 16000 habitants quand même. Rues désertes y compris dans le strict centre-ville. J’ambitionnais de viser parmi les 3 premiers restaurants ou assimilés de TripAdvisor, histoire de me poiler l’épiglotte. Tous fermés. C’est terrible je vous dis. Et puis lui, La Maréchalerie. La devanture n’a pas été refaite depuis la fin des années 70, l’intérieur non plus. On se croirait dans la maison de la famille Adams avec ses vieilles boiseries façon brasserie belle époque, sauf que tables et sièges sont bâchés de couvertures dans la pénombre de la salle. Un restaurant fantôme.
Un seul couple ce midi. Et ma pomme. Sous la véranda au plafond transparent et son empilage de feuilles d’arbres qui pourrissent depuis je ne sais quand. A propos de feuilles, le patron vous amène la carte et les menus: 5 ou 6 pochettes perforées en plastique pour classeur scolaires. 12 salades, 4 entrées froides, 6 entrées chaudes, 7 omelettes, 10 pâtes, 14 plats de viandes ou volailles et 24 pizzas. Et des menus. J’ai beau lire avec intérêt les intitulés: filet de canette farci aux morilles, lotte à l’américaine, civet de chevreuil, escalope de veau à la normande, cuisse de grenouilles sautées en persillade et autres aguichantes recettes, j’ai lâchement fui. Je voudrais vous y voir. En plus, celui qui me parait être apprenti de salle avec sa tenue réglementaire noir et blanc semble déprimé. Tu m’étonnes. Moi aussi, mais moi après mon repas, je me tire ailleurs. Lui non. Il revient demain. Bref! Menu 16€ avec « feuilleté au chèvre » décongelé, ce rond industriel caractéristique accompagné d’une sauce blanche hasardeuse, de rondelles de concombre, de deux quartiers de tomate de décembre, et de cubes de poivrons multicolores. 5/20. Pour le plat, pas question du « jarreton aux lentilles » remarqué sur la table du couple. Une soupe avec un jarret gros comme celui d’une musaraigne y trempe sa tristesse depuis je ne sais quand. C’est meilleure réchauffé, oui, je sais. Je lui ai préféré le « pavé de bœuf grillé ». La viande est épaisse et bien cuite, mais barbouillée d’herbes de Provence comme pour cacher quelque chose. Et surtout, elle est froide. Tu manges ce que tu peux, tu te réconfortes un chouïa avec des pommes de terres annoncées « sautées » qui n’en sont pas, une purée avec du chou-fleur pas bête, haricots verts en conserve et quelques bâtonnets de carottes fraiches à l’ail. 8/20.
Pas de miracle pour la « crème caramel » démoulée de frais et de sous-traitance habituelle, un pet de Chantilly et une langue de chat. Manque plus que Jean Nohain à la télé. 9/20. Set en papier rouge vif, serviette en papier rose, verre Arkoroc, café Henri Blanc, pain sec de fond de tiroir. Et moral dans les chaussettes.
La Maréchalerie restaurant à Digne-les-Bains – Rien n’est plus déprimant qu’un lundi midi pluvieux de fin décembre à Digne, plus de 16000 habitants quand même. Rues désertes y compris dans le strict centre-ville. J’ambitionnais de viser parmi les 3 premiers restaurants ou assimilés de TripAdvisor, histoire de me poiler l’épiglotte. Tous fermés. C’est terrible je vous dis. Et puis lui, La Maréchalerie. La devanture n’a pas été refaite depuis la fin des années 70, l’intérieur non plus. On se croirait dans la maison de la famille Adams avec ses vieilles boiseries façon brasserie belle époque, sauf que tables et sièges sont bâchés de couvertures dans la pénombre de la salle. Un restaurant fantôme.
Un seul couple ce midi. Et ma pomme. Sous la véranda au plafond transparent et son empilage de feuilles d’arbres qui pourrissent depuis je ne sais quand. A propos de feuilles, le patron vous amène la carte et les menus: 5 ou 6 pochettes perforées en plastique pour classeur scolaires. 12 salades, 4 entrées froides, 6 entrées chaudes, 7 omelettes, 10 pâtes, 14 plats de viandes ou volailles et 24 pizzas. Et des menus. J’ai beau lire avec intérêt les intitulés: filet de canette farci aux morilles, lotte à l’américaine, civet de chevreuil, escalope de veau à la normande, cuisse de grenouilles sautées en persillade et autres aguichantes recettes, j’ai lâchement fui. Je voudrais vous y voir. En plus, celui qui me parait être apprenti de salle avec sa tenue réglementaire noir et blanc semble déprimé. Tu m’étonnes. Moi aussi, mais moi après mon repas, je me tire ailleurs. Lui non. Il revient demain. Bref! Menu 16€ avec « feuilleté au chèvre » décongelé, ce rond industriel caractéristique accompagné d’une sauce blanche hasardeuse, de rondelles de concombre, de deux quartiers de tomate de décembre, et de cubes de poivrons multicolores. 5/20. Pour le plat, pas question du « jarreton aux lentilles » remarqué sur la table du couple. Une soupe avec un jarret gros comme celui d’une musaraigne y trempe sa tristesse depuis je ne sais quand. C’est meilleure réchauffé, oui, je sais. Je lui ai préféré le « pavé de bœuf grillé ». La viande est épaisse et bien cuite, mais barbouillée d’herbes de Provence comme pour cacher quelque chose. Et surtout, elle est froide. Tu manges ce que tu peux, tu te réconfortes un chouïa avec des pommes de terres annoncées « sautées » qui n’en sont pas, une purée avec du chou-fleur pas bête, haricots verts en conserve et quelques bâtonnets de carottes fraiches à l’ail. 8/20.
Pas de miracle pour la « crème caramel » démoulée de frais et de sous-traitance habituelle, un pet de Chantilly et une langue de chat. Manque plus que Jean Nohain à la télé. 9/20. Set en papier rouge vif, serviette en papier rose, verre Arkoroc, café Henri Blanc, pain sec de fond de tiroir. Et moral dans les chaussettes.