La Maison de Fabiana restaurant Aubagne – Félicitons la boutique de vouloir tirer vers le haut une ville où la restauration est tombée bien bas. Suffit de se promener dans un centre-ville déserté, en tous cas ce lundi. En y déambulant, le constat saute au pif, d’anciennes adresses convenables sont parties, rideaux tirés ou vitrine souillée de bouts de scotch et d’affiches datées. Parfois remplacées par des sushis, sandwichs, kebabs, burgers… La culture du bien manger s’est laissée aller, un peu plus en moins chaque année, remplacée sans partage par le strict alimentaire au gras rarement sain car fait pour nourrir les masses à petits prix. Un monopole de fait, succès amplifié par les deux années passées à voir les véritables restos fermés. Enfin bon. Revenons à nos moutons.
La Maison de Fabiana est un magasin avec des jolis produits dans des casiers façon épicerie fine: vins, biscuits, conserves, confitures, terrines, liquides bio, probablement du thé… rangés dans des caisses en bois empilées de laiterie d’après-guerre. Une terrasse sur le trottoir, un intérieur avec trois tables de deux au rez-de-chaussée. A ma gauche, ça pouffe devant une crème caramel liliputienne à 3,9€. A ma droite ça grince avec l’omelette aux pommes de terre et oignons à 15,5€. 100 balles une omelette… Vous avez donc pigé que des trois tables, j’ai pris celle du milieu. Set en papier publicitaire d’une boite d’intérim local, ouai mais c’est pas cher. Bref! Et toi t’as pris quoi? Moi? Le rougail saucisse riz et lentilles parfumées au massalé. Assiette creuse bien remplie. Beaucoup d’un riz basmati manquant de temps de cuisson, il trempe dans deux centimètres d’huile qui voudrait être sauce. Dessus, des lentilles avec un mélange supposé « rougail » avec un tas de trucs dedans: un peu de piment, dominante d’oignons, tomates et ail, découpés avec soin. La saucisse fumée est entièrement débitée en rondelles. Rien de merveilleux, pas d’embarquement immédiat pour La Réunion, aucun sentiment d’évasion, on est trop loin du bon: un exotisme uniquement présent dans l’intitulé. 11/20. Pour 16,5€ quand même. Mais le jus de pomme bio est très bon, ferme bio Margerie (26)!
Enfin bref! Endroit bien propret qui une fois encore, offre l’intérêt d’offrir une alternative aux pizzerias et autres bouffes en série, mais qui fait penser à ses endroits où les tauliers se sont dit « ah ben tiens, puisqu’on tient une épicerie, si on faisait aussi un resto? ». On a rien contre mais faudrait respecter les fondamentaux du resto. Autrement dit, faudrait que suive la cuisine quand les tarifs sont, justement à la hauteur de ceux d’un restaurant.
La Maison de Fabiana restaurant Aubagne – Félicitons la boutique de vouloir tirer vers le haut une ville où la restauration est tombée bien bas. Suffit de se promener dans un centre-ville déserté, en tous cas ce lundi. En y déambulant, le constat saute au pif, d’anciennes adresses convenables sont parties, rideaux tirés ou vitrine souillée de bouts de scotch et d’affiches datées. Parfois remplacées par des sushis, sandwichs, kebabs, burgers… La culture du bien manger s’est laissée aller, un peu plus en moins chaque année, remplacée sans partage par le strict alimentaire au gras rarement sain car fait pour nourrir les masses à petits prix. Un monopole de fait, succès amplifié par les deux années passées à voir les véritables restos fermés. Enfin bon. Revenons à nos moutons.
La Maison de Fabiana est un magasin avec des jolis produits dans des casiers façon épicerie fine: vins, biscuits, conserves, confitures, terrines, liquides bio, probablement du thé… rangés dans des caisses en bois empilées de laiterie d’après-guerre. Une terrasse sur le trottoir, un intérieur avec trois tables de deux au rez-de-chaussée. A ma gauche, ça pouffe devant une crème caramel liliputienne à 3,9€. A ma droite ça grince avec l’omelette aux pommes de terre et oignons à 15,5€. 100 balles une omelette… Vous avez donc pigé que des trois tables, j’ai pris celle du milieu. Set en papier publicitaire d’une boite d’intérim local, ouai mais c’est pas cher. Bref! Et toi t’as pris quoi? Moi? Le rougail saucisse riz et lentilles parfumées au massalé. Assiette creuse bien remplie. Beaucoup d’un riz basmati manquant de temps de cuisson, il trempe dans deux centimètres d’huile qui voudrait être sauce. Dessus, des lentilles avec un mélange supposé « rougail » avec un tas de trucs dedans: un peu de piment, dominante d’oignons, tomates et ail, découpés avec soin. La saucisse fumée est entièrement débitée en rondelles. Rien de merveilleux, pas d’embarquement immédiat pour La Réunion, aucun sentiment d’évasion, on est trop loin du bon: un exotisme uniquement présent dans l’intitulé. 11/20. Pour 16,5€ quand même. Mais le jus de pomme bio est très bon, ferme bio Margerie (26)!
Enfin bref! Endroit bien propret qui une fois encore, offre l’intérêt d’offrir une alternative aux pizzerias et autres bouffes en série, mais qui fait penser à ses endroits où les tauliers se sont dit « ah ben tiens, puisqu’on tient une épicerie, si on faisait aussi un resto? ». On a rien contre mais faudrait respecter les fondamentaux du resto. Autrement dit, faudrait que suive la cuisine quand les tarifs sont, justement à la hauteur de ceux d’un restaurant.