La Femme du Boucher restaurant Marseille – Pourquoi le microcosme des guides nationaux et des blogueurs marseillais (ou non) s’est amouraché de cette adresse? Avant même que n’ouvre l’établissement en 2020, tous en parlaient sans y avoir mangé. C’est d’un gonflant. Juste un effet d’annonce, un appel d’air, un amorçage de la pompe à clients. Les chefs claquent des doigts, les bavards 2.0 s’exécutent, répètent ce que dictent les chefs communicants. Vous êtes cuisinier depuis des années mais n’avez rien à raconter sinon vos recettes? Vous faites juste votre boulot? Pas de storytelling manigancé ni de résilience après un trauma? Continuez à ramer dans votre coin. Bref! Avoir une histoire personnelle mise en récit et « du réseau », un classique des affranchis de l’école Ferrandi à Paris d’où est issue Laetitia Visse, l’impétrante des lieux. On peut compter sur les blogueurs ignares qui empilent des fadaises avec virtuosité. Ils expliquent par exemple que Laetitia Visse a bossé avec Bernard Loiseau disparu en 2003… alors que la cuisinière est né en 1990*. Précoce la gamine. Enfin bon.
On mange quoi? Le midi, les prix sont doux. Formule 21€ et menu intégral 24€. Un joli 3/3/3 aux énoncés gourmands. Comme les abats sont ma tasse de thé même en été, direction la cervelle d’agneau croustillante, cerise, haricots verts. Rien de croustillant dans ce truc, c’est mou comme du Bayrou, faudrait le paner, je sais pas, je ne suis pas cuisinier. Ou simplement, ne pas annoncer « croustillante » si elle ne l’est pas. Avec, un tas de bricoles végétariennes qui tentent d’énerver le plat, haricots verts gros comme mon petit doigt, cerises cosmétiques comme un cheveu dans la soupe. 14/20. Où est la pomme dans mon boudin aux pommes, purée de carotte, tomate rôtie. Peut-être les morceaux durs dans la tranche de boudin noir reconstitué en terrine façon Galabart. Le légume est frais (courgette, tomate, navet). Confit d’oignons bon, purée de carotte largement coupée à la patate, agrume hasardeux. Gros bug: archi-salé. Pas fini et de toute façon, l’ensemble ne fonctionne pas tellement. Les abats boboïsés de la recette, ça boite souvent du rognon. L’abat, je le préfère quand il fonce dans le tas, se fout de son image, grossier et jamais vulgaire. 12/20. Pain formidable, Pain Pan. Service sympa en binôme hyperactif qui la joue copain d’emblée, vin au verre qui ne vous assomme pas au propre comme au figuré. Et puis on vous offre l’eau filtrée. Alors 21€ la formule ne vaut pas vraiment plus que ça, vu le talent attendu et l’AOC de la taule. Soyons précis: ça sera toujours moins cher qu’une pizza bâclée au jambon de 3ème zone avec un tiramisu décongelé de chez Carigel et un café Henri Blanc. Tout ne se vaut pas.
Bref! Adresse convenable d’un point de vue morale du produit, ce qui n’explique pas la raison objective du buzz considérable dont elle bénéficie comparé à d’autres tables de la ville. Et puis quand passe le client anonyme devant la cuisine ouverte, un petit sourire ne coûterait rien, un regard suffirait. Mais non. La cordialité exclusive de la cheffe à l’endroit des gens dont elle reconnait les minois, guides nationaux comme blogueurs « anonymes », affiche de fait ses limites.
https://www.lebonbon.fr/marseille/food-decouvertes/lorette-la-nouvelle-cantine-ephemere-du-panier/
La Femme du Boucher restaurant Marseille – Pourquoi le microcosme des guides nationaux et des blogueurs marseillais (ou non) s’est amouraché de cette adresse? Avant même que n’ouvre l’établissement en 2020, tous en parlaient sans y avoir mangé. C’est d’un gonflant. Juste un effet d’annonce, un appel d’air, un amorçage de la pompe à clients. Les chefs claquent des doigts, les bavards 2.0 s’exécutent, répètent ce que dictent les chefs communicants. Vous êtes cuisinier depuis des années mais n’avez rien à raconter sinon vos recettes? Vous faites juste votre boulot? Pas de storytelling manigancé ni de résilience après un trauma? Continuez à ramer dans votre coin. Bref! Avoir une histoire personnelle mise en récit et « du réseau », un classique des affranchis de l’école Ferrandi à Paris d’où est issue Laetitia Visse, l’impétrante des lieux. On peut compter sur les blogueurs ignares qui empilent des fadaises avec virtuosité. Ils expliquent par exemple que Laetitia Visse a bossé avec Bernard Loiseau disparu en 2003… alors que la cuisinière est né en 1990*. Précoce la gamine. Enfin bon.
On mange quoi? Le midi, les prix sont doux. Formule 21€ et menu intégral 24€. Un joli 3/3/3 aux énoncés gourmands. Comme les abats sont ma tasse de thé même en été, direction la cervelle d’agneau croustillante, cerise, haricots verts. Rien de croustillant dans ce truc, c’est mou comme du Bayrou, faudrait le paner, je sais pas, je ne suis pas cuisinier. Ou simplement, ne pas annoncer « croustillante » si elle ne l’est pas. Avec, un tas de bricoles végétariennes qui tentent d’énerver le plat, haricots verts gros comme mon petit doigt, cerises cosmétiques comme un cheveu dans la soupe. 14/20. Où est la pomme dans mon boudin aux pommes, purée de carotte, tomate rôtie. Peut-être les morceaux durs dans la tranche de boudin noir reconstitué en terrine façon Galabart. Le légume est frais (courgette, tomate, navet). Confit d’oignons bon, purée de carotte largement coupée à la patate, agrume hasardeux. Gros bug: archi-salé. Pas fini et de toute façon, l’ensemble ne fonctionne pas tellement. Les abats boboïsés de la recette, ça boite souvent du rognon. L’abat, je le préfère quand il fonce dans le tas, se fout de son image, grossier et jamais vulgaire. 12/20. Pain formidable, Pain Pan. Service sympa en binôme hyperactif qui la joue copain d’emblée, vin au verre qui ne vous assomme pas au propre comme au figuré. Et puis on vous offre l’eau filtrée. Alors 21€ la formule ne vaut pas vraiment plus que ça, vu le talent attendu et l’AOC de la taule. Soyons précis: ça sera toujours moins cher qu’une pizza bâclée au jambon de 3ème zone avec un tiramisu décongelé de chez Carigel et un café Henri Blanc. Tout ne se vaut pas.
Bref! Adresse convenable d’un point de vue morale du produit, ce qui n’explique pas la raison objective du buzz considérable dont elle bénéficie comparé à d’autres tables de la ville. Et puis quand passe le client anonyme devant la cuisine ouverte, un petit sourire ne coûterait rien, un regard suffirait. Mais non. La cordialité exclusive de la cheffe à l’endroit des gens dont elle reconnait les minois, guides nationaux comme blogueurs « anonymes », affiche de fait ses limites.
https://www.lebonbon.fr/marseille/food-decouvertes/lorette-la-nouvelle-cantine-ephemere-du-panier/