Karine restaurant Eygalières – Cœur de village. La carte des plats suinte la rhétorique de l’Italie comme s’il pleuvait des macaronis. Qu’ont tous ces nombreux restaurants à s’afficher un AOC de la Botte? Comme pour un tas de choses, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins.
Ici, 6 salades de 15€ à 22€, pâtes de 22€ à 26€ (boum), carte bavarde des viandes argumentées sur 3 ou 4 lignes: de 23€ (milanaise-frites) à 36€ (entrecôte bœuf Ribeye élevée au grand air en Argentine gnagnagna). Burgers « gourmets » à 17€ et 19€. Pizzas de 15€ à 19€ avec la tartufferie habituelle des pizzaiolos à l’huile de truffe souvent fabriquée au bis(méthylthio)méthane. Mais les desserts restent sous les 10€. 24€ pour le menu du jour choisi: par ses chemins couteux il convient de sauvegarder son PEL. Avec une assiette charcuterie fromage, ardoise équipée d’un demi-gressin au sésame, de deux tranches de mortadelle, deux tranches de coppa trop salée, d’un Parmesan trop salé lui aussi, et d’un gyosa frit de bonne composition mais huileux comme le foie d’un phoque croisé mulard. On se demande ce qu’il fout dans cette assiette! Mettons l’idée incongrue sur le compte de Marco Polo. 11/20. Le plat du jour est fregola /saucisse sauce tomate. J’aime beaucoup cette pâte sarde, comme des petites billes, des perles. On m’amène une soupe brûlante. Ce qui est bien avec la bonne cuisine italienne, c’est qu’un cuisinier finaud peut régaler avec 3 fois rien, avec 3 francs et six sous. Mais faut que ça matche. Ici non. La quantité de bouts de saucisses dans l’assiette ne rendra pas déficitaire le bilan comptable de la boutique. Concentré de tomate, un peu de parmesan et de verdure pour flatter les mirettes. Allez hop. 12/20. Le fondant au chocolat fait le job sans surprise, coulant au cœur et gélatineux autour. 12/20. Café à 2,5€? Non merci. Les pizzas de la table voisine semblent visiblement convenables, sauf celle inondée de balsamique.
Et puis au final ce sentiment éreintant de n’être qu’une CB sur pattes au moment de régler, absence de sourires et d’amabilité même formelle, aboule l’oseille et tire-toi, on voit bien qu’avec ta dégaine de VRP en tournée tu n’es pas d’ici, tu n’es pas comme moi, d’Eygalières. Un incident pendant le payement « sans-contact » autorise l’hautaine taulière à dire à haute voix aux oreilles de la salle: « ya un problème avec votre carte! » La classe! Enfin bon. N’empêche que la turne mouline de la com pour attirer la clientèle: pub sur un TheFork en perdition, elle-même filiale d’un TripAdvisor en plein naufrage.
Karine restaurant Eygalières – Cœur de village. La carte des plats suinte la rhétorique de l’Italie comme s’il pleuvait des macaronis. Qu’ont tous ces nombreux restaurants à s’afficher un AOC de la Botte? Comme pour un tas de choses, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins.
Ici, 6 salades de 15€ à 22€, pâtes de 22€ à 26€ (boum), carte bavarde des viandes argumentées sur 3 ou 4 lignes: de 23€ (milanaise-frites) à 36€ (entrecôte bœuf Ribeye élevée au grand air en Argentine gnagnagna). Burgers « gourmets » à 17€ et 19€. Pizzas de 15€ à 19€ avec la tartufferie habituelle des pizzaiolos à l’huile de truffe souvent fabriquée au bis(méthylthio)méthane. Mais les desserts restent sous les 10€. 24€ pour le menu du jour choisi: par ses chemins couteux il convient de sauvegarder son PEL. Avec une assiette charcuterie fromage, ardoise équipée d’un demi-gressin au sésame, de deux tranches de mortadelle, deux tranches de coppa trop salée, d’un Parmesan trop salé lui aussi, et d’un gyosa frit de bonne composition mais huileux comme le foie d’un phoque croisé mulard. On se demande ce qu’il fout dans cette assiette! Mettons l’idée incongrue sur le compte de Marco Polo. 11/20. Le plat du jour est fregola /saucisse sauce tomate. J’aime beaucoup cette pâte sarde, comme des petites billes, des perles. On m’amène une soupe brûlante. Ce qui est bien avec la bonne cuisine italienne, c’est qu’un cuisinier finaud peut régaler avec 3 fois rien, avec 3 francs et six sous. Mais faut que ça matche. Ici non. La quantité de bouts de saucisses dans l’assiette ne rendra pas déficitaire le bilan comptable de la boutique. Concentré de tomate, un peu de parmesan et de verdure pour flatter les mirettes. Allez hop. 12/20. Le fondant au chocolat fait le job sans surprise, coulant au cœur et gélatineux autour. 12/20. Café à 2,5€? Non merci. Les pizzas de la table voisine semblent visiblement convenables, sauf celle inondée de balsamique.
Et puis au final ce sentiment éreintant de n’être qu’une CB sur pattes au moment de régler, absence de sourires et d’amabilité même formelle, aboule l’oseille et tire-toi, on voit bien qu’avec ta dégaine de VRP en tournée tu n’es pas d’ici, tu n’es pas comme moi, d’Eygalières. Un incident pendant le payement « sans-contact » autorise l’hautaine taulière à dire à haute voix aux oreilles de la salle: « ya un problème avec votre carte! » La classe! Enfin bon. N’empêche que la turne mouline de la com pour attirer la clientèle: pub sur un TheFork en perdition, elle-même filiale d’un TripAdvisor en plein naufrage.