Lucas restaurant à Dieulefit – Ouvert uniquement le soir pour le chaland extérieur comme pour la clientèle de l’hôtel qui abrite la table dans ses murs. Ancien Club Med’ de la ville fermé en 2004 au cœur d’un domaine de 40 hectares au sud du Vercors. 94 chambres ouvertes en 2020 après (longs) travaux du groupe Poppins, l’investisseur. Aucun particulier ne peut plus acheter ce genre de structure, juste les gros machins. Bref! Avec Mauricette nous ignorions à quelle sauce on allait être mangés, on spéculait juste sur la restauration d’hôtel 3 étoiles souvent peu brillante, faut dire.
Tarifs pas donnés en valeur absolue, faut voir à l’ouvrage. Menu-carte 42€ décliné en formule à 34€. Mon entrée: Les crevettes poêlées, orange, pomelo et melon en salade, herbes fraiches, écume de la mer: superbe idée exécutée avec finesse, inventivité tonique, une féérie délicate aux agrumes où tout est au millimètre et dosé avec un toucher d’abeille. C’est ainsi que je reniflais un sacré cuisinier aux manettes: 16/20. Du coup voyez m’sieur-dame, vu le niveau prometteur, le menu tarifé 42€ n’était pas cher. Sauf qu’arrive la volaille en suprême laqué au miel, purée de chou-fleur, légumes de saison, sauce brune et écume au paprika et là, c’est plus la même limonade. Aucun suprême à l’horizon mais deux tronçons d’un blanc trop cuit, sec. Pas senti le laquage au miel, peau molle désagréable. Le jus brun court annoncé par le serveur comme la 8ème merveille du monde est pollué par la purée liquide du chou-fleur, tout se mélange, on dirait du topping chocolat dans de la crème anglaise, c’est nul. Légumes vapeur tristes, sauf les bouts de patates. On dégringole à 11/20. Le menu à 42€ devient alors hors de prix. Vous pigez? De son côté Mauricette se prend un coup de bar en filet, tian de tomate et courgette, écume au citron. Un seul filet maigriot bien doré de la peau, un tian amical en rosace, carotte/patate. L’écume mousse joliment mais la dame au chapeau vert se tient la tête à deux mains: elle pense souffrir d’agueusie. Après vérification, on ne sent pas le citron annoncé. De plus, plat timoré de la portion, 24€ à la carte. 12/20 doublé d’un « j’ai faim » de Mauricette. Alors j’ai rien contre les menus à 42€, mais faut de la matière et du niveau dans l’assiette au risque de plomber l’ambiance de la régalade.
A propos d’ambiance, celle du bel établissement cultive une forme d’ascétisme zen avec son mobilier norvégien et ses volumes qui résonnent comme dans les Thermes à curistes, surtout en fin de saison où peu de monde est au balcon. Cela dit, le personnel est intégralement aimable et impliqué, hôtel ou restaurant. Loin des fadeurs humaines aseptisées des groupes alors même que Poppins gère une cinquantaine de résidences touristiques ou médico-sociales. Et les espaces verts du domaine sont bien entretenus. C’est aussi lui qu’on facture indirectement au client avec des plats un peu courts. Tarifs sévères vu le niveau actuel.
Lucas restaurant à Dieulefit – Ouvert uniquement le soir pour le chaland extérieur comme pour la clientèle de l’hôtel qui abrite la table dans ses murs. Ancien Club Med’ de la ville fermé en 2004 au cœur d’un domaine de 40 hectares au sud du Vercors. 94 chambres ouvertes en 2020 après (longs) travaux du groupe Poppins, l’investisseur. Aucun particulier ne peut plus acheter ce genre de structure, juste les gros machins. Bref! Avec Mauricette nous ignorions à quelle sauce on allait être mangés, on spéculait juste sur la restauration d’hôtel 3 étoiles souvent peu brillante, faut dire.
Tarifs pas donnés en valeur absolue, faut voir à l’ouvrage. Menu-carte 42€ décliné en formule à 34€. Mon entrée: Les crevettes poêlées, orange, pomelo et melon en salade, herbes fraiches, écume de la mer: superbe idée exécutée avec finesse, inventivité tonique, une féérie délicate aux agrumes où tout est au millimètre et dosé avec un toucher d’abeille. C’est ainsi que je reniflais un sacré cuisinier aux manettes: 16/20. Du coup voyez m’sieur-dame, vu le niveau prometteur, le menu tarifé 42€ n’était pas cher. Sauf qu’arrive la volaille en suprême laqué au miel, purée de chou-fleur, légumes de saison, sauce brune et écume au paprika et là, c’est plus la même limonade. Aucun suprême à l’horizon mais deux tronçons d’un blanc trop cuit, sec. Pas senti le laquage au miel, peau molle désagréable. Le jus brun court annoncé par le serveur comme la 8ème merveille du monde est pollué par la purée liquide du chou-fleur, tout se mélange, on dirait du topping chocolat dans de la crème anglaise, c’est nul. Légumes vapeur tristes, sauf les bouts de patates. On dégringole à 11/20. Le menu à 42€ devient alors hors de prix. Vous pigez? De son côté Mauricette se prend un coup de bar en filet, tian de tomate et courgette, écume au citron. Un seul filet maigriot bien doré de la peau, un tian amical en rosace, carotte/patate. L’écume mousse joliment mais la dame au chapeau vert se tient la tête à deux mains: elle pense souffrir d’agueusie. Après vérification, on ne sent pas le citron annoncé. De plus, plat timoré de la portion, 24€ à la carte. 12/20 doublé d’un « j’ai faim » de Mauricette. Alors j’ai rien contre les menus à 42€, mais faut de la matière et du niveau dans l’assiette au risque de plomber l’ambiance de la régalade.
A propos d’ambiance, celle du bel établissement cultive une forme d’ascétisme zen avec son mobilier norvégien et ses volumes qui résonnent comme dans les Thermes à curistes, surtout en fin de saison où peu de monde est au balcon. Cela dit, le personnel est intégralement aimable et impliqué, hôtel ou restaurant. Loin des fadeurs humaines aseptisées des groupes alors même que Poppins gère une cinquantaine de résidences touristiques ou médico-sociales. Et les espaces verts du domaine sont bien entretenus. C’est aussi lui qu’on facture indirectement au client avec des plats un peu courts. Tarifs sévères vu le niveau actuel.