Cédrat restaurant Marseille – Un accueil de congélateur avec le réfrigérant « vous avez réservé? ». Un coin mange-debout, une petite arrière-boutique façon terrasse-vélum, nous étions une vingtaine ce midi. Pas de quoi dresser et stresser le chaland, monsieur le serveur-sommelier. Dans sa cuisine ouverte, le chef est aussi gracieux. Bon sang! Ils font tous la gueule ou quoi? Et puis, telle l’orchidée au milieu des chardons, Magali qui me salue et sourit. Le chef appelle souvent son unique assistante par son prénom. Voyez messieurs, c’est pas compliqué la convivialité. Même que le « petit personnel » montre l’exemple. Enfin bon. Vu le CV du jeune chef, je m’attendais à me faire déboiter la CB mais non, même pas.
Le midi on campe dans une tarification n’autorisant certes pas le commun des affamés à ripaille, mais adaptée au quartier, en tous cas à une partie de sa clientèle. Deux entrées à 12€ et 14€, 3 plats de 16€ à 21€, desserts à 9€. Ça va non? Les intitulés reniflent un peu trop un côté liste fooding/bio-machin/urbain qui nous pompe le haricot, faut voir à l’ouvrage. L’entrée choux-fleurs en texture au curry madras, pélamide, orange, estragon est formidable. Bien fait pour moi, ça m’apprendra à me moquer. Le chef fait dans l’acrobatique des saveurs, doublé d’une obsession des découpes pour absolument tout. Brunoise, bâtonnets, chou-fleur cru à la mandoline… on frise l’obsessionnel, le type doit en rêver la nuit. La couleur tient un rôle important, aussi. 15,5/20 et 14€. Le plat, œuf parfait, courge fumée, pleurotes, miso maison. « L’œuf parfait » sont deux, planqués comme le mousseron sous la mousse mais ici, ce sont des pleurotes. Avec la pétaradante entrée, j’avais déjà les épices et saveurs de l’artiste qui me saturaient le conduit à régalade. Peut-être faudrait-il un sas de décompression, une pause un peu longue, un thé pour laver ou du gingembre pour effacer. Car avec ce plat, on n’y comprend plus rien. Il y en a trop de trucs, on s’y perd. On ne sent plus que les défauts, la courge archi-fumée recouvre tout, efface. Je frise l’écœurement. Des petits bouts de ci et des petits bouts de ça ne font pas un plat, éventuellement un exercice de style. Pas fini, 16€ et 10/20. Toujours dans la délicatesse qui le caractérise et cantonné au minimum d’amabilité, le serveur ne change pas les couverts entre les plats et même, retire avec dédain la fourchette de l’assiette de l’entrée, et la jette sur la table. Ben dis-donc. La classe. Serviette en papier, comme celles pour les mains au WC. Belle carte des vins internationales, choix de 22 flacons français en 3 couleurs… et possibles au verre: remarquable! Comme le pain paysan! Et le café vendu 3€! Boing! Le patron sort de sa cuisine pour l’encaissement au comptoir, vu qu’à table c’est impossible.
Bref! Heureusement en cuisine, il y a Magali. Je l’aime bien le sourire de Magali, je vous l’ai déjà dit. D’ailleurs une fois passée la seconde, je ne me souviens que de lui.
Cédrat restaurant Marseille – Un accueil de congélateur avec le réfrigérant « vous avez réservé? ». Un coin mange-debout, une petite arrière-boutique façon terrasse-vélum, nous étions une vingtaine ce midi. Pas de quoi dresser et stresser le chaland, monsieur le serveur-sommelier. Dans sa cuisine ouverte, le chef est aussi gracieux. Bon sang! Ils font tous la gueule ou quoi? Et puis, telle l’orchidée au milieu des chardons, Magali qui me salue et sourit. Le chef appelle souvent son unique assistante par son prénom. Voyez messieurs, c’est pas compliqué la convivialité. Même que le « petit personnel » montre l’exemple. Enfin bon. Vu le CV du jeune chef, je m’attendais à me faire déboiter la CB mais non, même pas.
Le midi on campe dans une tarification n’autorisant certes pas le commun des affamés à ripaille, mais adaptée au quartier, en tous cas à une partie de sa clientèle. Deux entrées à 12€ et 14€, 3 plats de 16€ à 21€, desserts à 9€. Ça va non? Les intitulés reniflent un peu trop un côté liste fooding/bio-machin/urbain qui nous pompe le haricot, faut voir à l’ouvrage. L’entrée choux-fleurs en texture au curry madras, pélamide, orange, estragon est formidable. Bien fait pour moi, ça m’apprendra à me moquer. Le chef fait dans l’acrobatique des saveurs, doublé d’une obsession des découpes pour absolument tout. Brunoise, bâtonnets, chou-fleur cru à la mandoline… on frise l’obsessionnel, le type doit en rêver la nuit. La couleur tient un rôle important, aussi. 15,5/20 et 14€. Le plat, œuf parfait, courge fumée, pleurotes, miso maison. « L’œuf parfait » sont deux, planqués comme le mousseron sous la mousse mais ici, ce sont des pleurotes. Avec la pétaradante entrée, j’avais déjà les épices et saveurs de l’artiste qui me saturaient le conduit à régalade. Peut-être faudrait-il un sas de décompression, une pause un peu longue, un thé pour laver ou du gingembre pour effacer. Car avec ce plat, on n’y comprend plus rien. Il y en a trop de trucs, on s’y perd. On ne sent plus que les défauts, la courge archi-fumée recouvre tout, efface. Je frise l’écœurement. Des petits bouts de ci et des petits bouts de ça ne font pas un plat, éventuellement un exercice de style. Pas fini, 16€ et 10/20. Toujours dans la délicatesse qui le caractérise et cantonné au minimum d’amabilité, le serveur ne change pas les couverts entre les plats et même, retire avec dédain la fourchette de l’assiette de l’entrée, et la jette sur la table. Ben dis-donc. La classe. Serviette en papier, comme celles pour les mains au WC. Belle carte des vins internationales, choix de 22 flacons français en 3 couleurs… et possibles au verre: remarquable! Comme le pain paysan! Et le café vendu 3€! Boing! Le patron sort de sa cuisine pour l’encaissement au comptoir, vu qu’à table c’est impossible.
Bref! Heureusement en cuisine, il y a Magali. Je l’aime bien le sourire de Magali, je vous l’ai déjà dit. D’ailleurs une fois passée la seconde, je ne me souviens que de lui.