BRASSERIE MIREILLE

Brasserie Mireille restaurant Brignoles – C’est fou ça? Rien ou bien peu de restaurants ouverts un lundi! Quelle curieuse ville… Bref! Je chois ici, dans cette brasserie pure qui selon sa propre carte de visite serait née en 1956. Ça ne nous rajeunit pas.

Ambiance bar où s’accoudent les facteurs et factrices en fin de tournée, les ouvriers en jaune fluo du chantier de la place juste devant, ceux en orange fluo qui ont commencé tôt, un mélange d’odeurs de pastis et de café, un lieu de vie nécessaire, c’est mieux que de rester pif cloué sur son téléphone. Au fond: une spacieuse salle où l’on mange, plus apaisée. Pris en main par deux sympathiques serveuses. Elles sourient au naturel mais devant le client un peu éberlué, elles se crêpent aussi le chignon alors même qu’il ne s’agit pas d’un restaurant breton. Rigolo. La rousse amène l’ardoise: plat du jour à 11,90€, 4 salades de 14€ à 17€, 6 burgers de 14€ à 17€, 5 viandes de 15€ à 18€, et 3 poissons de brasserie de 14€ à 16€: fish&chips, saumon grillé et tartare de saumon. Bref! Quand ya pas de choucroute dans une brasserie, on prend quoi? Une andouillette pardi! « Andouillette sauce moutarde boucherie Crétoux ». Elle n’était pas froide à cœur qu’elle aurait été bonne. Comme précuite et donc, mal réchauffée. Grossière taille de l’abat, même le gras souvent dur est gouteux, ce qui est rare. Sauce moutarde simple et oignons dans un ramequin. A la place des sempiternelles frites, je demande s’il était possible silvouplé d’avoir la garniture du plat du jour. Accepté! La serveuse m’a mis l’eau à la bouche « patates grenailles poêlées », précisées « poêlée de pommes de terre et légumes ». Problème. Sous mon pif en réalité, des grenailles en effet, mais molles, comme cuites à l’eau, presque écœurantes, une purée sous la peau. J’ai boulotté les champignons de Paris, mais laissé patates molles et poivron en abondance. 12/20 et 15€. Pain bien, café Henri Blanc beaucoup mieux que trop souvent, machine réglée.

Un peu la définition pure de la brasserie avec son agitation du matin au soir, et ses errements culinaires malgré l’envie de bien faire, comme tiraillée entre un volume à réaliser et une ambition de faire revenir le client au quotidien.