BRASSERIE FELIX

Brasserie Félix restaurant Toulon – Les enseignes pâtissières Maison Sarroche du côté de Toulon poussent comme la caulerpe. La Brasserie Félix que ça s’appelle mes petits chatons. Un magnifique établissement d’esprit brasserie parisien et un peu romaine aussi pour cause de belle hauteur de plafond et sa reproduction de la fresque de la Chapelle Sixtine: Dieu accorde le don de la vie à Adam doigt tendu. Sauf qu’Adam tient un cornet de glace et Dieu un fraisier. Faut oser.

Sinon mêmes lustres flambeurs que sur le Titanic, banquettes rouges moquettées collées aux baies vitrées (très propres) sur la rue d’Alger, salle claire avec nappage blanc aussi, la courte terrasse sait s’isoler de la place Gambetta et ses palmiers. Le responsable tient avec grande rigueur sa boutique, seul au service: pas grand monde. Une explication? 3 suggestions ardoisées dehors: quenelle de brochet riz vénéré à 21€, caille rôtie légumes croquants 24€, et filet de canette sauce poivre vert purée de carotte à 24,50€. Boum. Pas donné. Pas qu’avec Mauricette on avait prévu de s’en prendre un coup sérieux derrière la tirelire, mais on entre, faut voir à l’ouvrage. Mise en bouche avec un excellent tartare thon/saumonboosté au citron: 14,5/20. Entrées autour de 15€, pâtes de 16,5€ à 18€… et 6 plats dès 21€ (blanquette de veau) jusqu’à la sole meunière à 32€. En passant par mon poulet de Bresse, purée de pomme de terre, sauce morilles à 28€. Ça vole haut pour un poulet, quel qu’il soit. Annoncé par le patron-serveur « poulet déstructuré ». J’ai bien ri. Pas l’habituel suprême, mais 4 bouts de viande très inégaux, plus ou moins grillés de la peau. Notamment un morceau de blanc souple et un aileron confit. Posés en croix sur une purée moulinée beurre-crème. 4 morilles entières extra, je m’amuse à les noyer sous la sauce servie à part. J’aime bien quand ça déborde un peu pour saucer ensuite. Bref! J’ai bien aimé, mais la peau molle par endroit pénalise. 14,5/20 pour 28€, c’est court. D’autant que du côté de Georges Blanc dans l’Ain on trouve cette idée en mieux à une petite trentaine d’euros. Enfin bon. Mauricette préfère plonger dans une salade César au poulet fermier grillé dont elle loue la sauce académique (anchois et Worcestershire), salade fraiche, œuf plutôt mollet que dur, vrais croutons, belles lamelles de parmesan mais quartiers de tomates à vite oublier. Et surtout un poulet qui change des horreurs industrielles à base de bouts de poulet reconstitués précuits recouverts de cornflakes et passés à la friteuse (Sysco, Carigel etc). 14/20 et 14,5€. Le café est facturé 3€, reboum! Pas pris mais la classe à Dallas! Le taulier nous offre quelques chocolats de belle qualité pour finir, et avec le sourire siouplé!

Bref! Des efforts sur certains tarifs de plats, trop cher pour d’autres car le curseur du niveau de cuisine n’est pas en phase. Au Bouche à Oreille on appelle ça le rapport qualité-prix. Lui, on l’adore.