BRASSERIE DU COMMERCE

Brasserie du Commerce restaurant Saint-Rémy-de-Provence – Fin février. Arrivés tard sur la ville, avec Mauricette pourtant accoutrée moins comme un épouvantail à moineaux que de coutume, on s’est fait refouler comme des témoins de Jéhovah vers 13h30/13h45 de plusieurs restaurants pour un tas de raisons, probablement vraies ou certainement fausses. La crêperie La Celtie (trop taaard), La Terrasse (très poliment), La Cantina (geste « dégagez » à travers le vitrage), Le Mandarin (le cuisinier est parti gnagnagna), le Café de la Place (désolé le chef a éteint ses fourneaux même pour une salade).

Et puis lui, la Brasserie du Commerce. On nous y accueille avec le sourire dans la grande salle vide de clients, tous partis. Par précaution la serveuse (Sarah) va questionner les cuisines. Sans illusions avec la dame au chapeau vert, on commençait à dégager le plancher que la serveuse revient: « c’est ok pour le chef! » Non? Si. Il ne restait plus qu’à confirmer cette belle volonté avec des assiettes proprettes! Des entrées en petit et grand modèle de 14,9€ à 25€; des pâtes fraiches à 17,90€; des burgers pas donnés mais faut voir à l’usage (de 18,90€ à 24,90€), des tartares et des viandes: bavette, entrecôte, andouillette d’Eyragues, pieds paquets… et un plat roboratif à souhait si comme moi, vous ne voulez plus avoir faim en sortant de table: le coquelet d’Ardèche rôti au jus corsé, chanterelles/pleurotes et gratin dauphinois. On m’amène un véritable plat à gratin sorti du four avec au fond, le dauphinois grassouillet laqué du jus de la demie-volaille dodue posée dessus. Malgré le champignon un peu flotteux ajouté en fin de cuisson, je me suis régalé avec bonheur de ce plat rustique. Une aubaine même pour 24,90€: 14,5/20. Mauricette qui s’était enfilée 5 croissants au beurre le matin supposait viser la légèreté avec sa petite salade César. Généreuse et bien garnie, comme une grande César d’ailleurs et en bon. A se demander à quoi ressemble la grande servie ici! Bref! Salade verte (pas du sachet), crudités, tranches de bacon croustillantes de l’instant, poulet pané aux graines, œuf mollet, grana padano (moins cher que le parmesan), croutons maison (pas du sachet), tomates de février (bof) et la sauce César attendue. 14,90€ et 14/20.

En fin de son service, la serveuse est adorable malgré sa petite erreur sur le tarif de la boisson annoncé différent de l’affiché. Quant au cuisinier (en second), il nous salue en filant à 14h30 après avoir sorti nos assiettes, sourire jusque là, bonne journée m’sieur-dame. Bref! Tout ce qu’on attend d’un restaurant et qu’on trouve rarement surtout à Saint-Rémy. Le patron est absent et visiblement la boutique tourne dans le sérieux. Impossible de l’avoir au bout du fil pour mieux comprendre la maison, il est sans doute très occupé. On ne lui en veut pas: il n’est probablement pas habitué aux guides culinaires qui mangent dans les restaurants dont ils causent.