BONINO CAFÉ

Bonino Café restaurant Marseille – Je n’aurais jamais dû m’asseoir ici. Un snack-bar de galerie de grande surface avec des tables dans un couloir, impec’ pour entretenir un lien social en causant du dernier match de l’OM ou disserter sur BFM. Mais pas pour manger. Sauf que je suis coincé dans le coin à 13h45 et qu’on m’y accueille en toute bonhomie.

Et puis peut-on avoir de bonnes surprises de table si on ne prend ce genre de risques? Les meilleures ratatouilles sont souvent celles dégotées dans ce type de petits établissements, cuisinée en loucedé par la mère du taulier, la même qui épluche les patates pour faire des frites fraiches et aussi qui se tape la vinaigrette. Bref! Un plat du jour (spaguetti bolognaise) à 12€, tartare de bœuf 14€, faux-filet 15€, hamburger 12€, carpaccio de bœuf 12€, fish and chips 12€, calamars/frites 12€ et desserts 4€. Et puis, je sais pas ce qui m’a pris, je vise escalope milanaise. M’arrive une assiette de friture avec un coin salade verte et oignons rouges. Une des pires milanaises avalées. Une tranche panée sortie du congélateur passée à la friteuse. Méthode plutôt commune. Sauf que la chair d’ici, c’est de la viande reconstituée et agglomérée au gout de rien. Est-ce du veau? Morceau bloc blanc et mou comme du tofu. Les frites sont grasses, ont retenu l’huile de la pré-cuisson. Alors oui: 12€ « c’est pas cher » sauf si on ajoute le prix du médecin, des analyses de sang et des médicaments pour se soigner, et du coup ça fait un peu chérot. 7/20. Les tarifs sont gentils pour les boissons, 2€ le Perrier-rondelle et 1,5€ le café.

Je suis triste car la maison est sympathique, animée, utile même dans sa fonction de lieu de causette à La Rouvière au cœur des immeubles considérables, comme une ville en hauteur. Mais servir une telle cuisine avec de tels sous-produits de mauvaise qualité n’est pas admissible selon nos services si on respecte ses contemporains.