ARRÊT AU STAND

Arrêt au Stand restaurant Peynier – Idée pas bête vu le niveau culinaire de la zone. Faudra juste ne pas trop être sensible au bruit vu que le midi la trop petite salle sature de gens pressés et affamés. La devanture annonce les couleurs: l’Italie! Arrêt au Stand des Ferrari, si vous préférez. Pour tout vous dire, on est un peu blasé du genre transalpin tant on voit (et on mange) de tout, du bidouilleur approximatif avec CB en panne depuis toujours à l’usine à bouffe qui vous facture des gnocchi LIDL au prix de la truffe. Ici: non.

Formule midi 16,90€ visiblement délaissée par les clients ce jour, une soupe de légumes façon minestrone et orge perlé. Fut-elle bonne, proposer une soupe est une fine technique pour orienter le chaland sur l’ardoise. Une huitaine de plats aux intonations de la Botte, sinon un burger à 17,90€ mais l’exercice du burger est devenu obligé dans de tels lieux. Le reste? Risotto ai porcini 16,90€, brasato al vino rosso e salsa verde 18,90€, linguine al salmone 15,90€ etc. Et spaghetti alla carbonara dont la traduction est inutile! Quoique. Très jolie assiette creuse qui offre l’intérêt majeur que le plat ne refroidisse pas trop vite. Les spaghettis sont fabriqués sur place (on le croit volontiers), œuf, guanciale (joue de cochon séchée) et pecorino complètent le tableau idéal de cette recette formidable. Je n’ai rien contre les « carbo » ménagère avec crème, lardons, emmenthal qui font le bonheur de nos chères petites têtes blondes: il s’agit d’autre chose. Bref! 15,90€ et 14,5/20. Comment éviter le tiramisu classico? A l’assiette, une portion coulante comme un calendos des familles resté sur la plage arrière de la bagnole un 15 aout, saupoudré minute de cacao. Marsala, café… Très bien! 14,5/20 pour 6,9€. Cuisines ouvertes, le chef connait son métier.

La jeune serveuse est enjouée, prend le temps de faire furtivement causette aux nouvelles têtes malgré la foule. Contrairement à la dame de l’accueil qui fait la tronche et refuse les clients sans délicatesse ni le moindre sourire (c’est bondé), mais je crois qu’elle n’est plus dans les murs. Sinon les WC pagailleux font également vestiaire du personnel, c’est le désordre, on n’a jamais observé le cas sur un paddock de formule 1. Et l’eau en bouteille locale 808 est indisponible. Autant de signes d’un succès arrivé rapidement, de petits dépassements, ça va venir. En tout cas, une bonne cuisine italienne si c’est ce que vous vouliez savoir, sans l’ombre d’une pizza. On ne s’en plaint pas!