L’heure est à la haine, aux injures, à l’insulte, aux mots orduriers, aux blasphèmes. Tout ce que vous ne trouverez jamais dans le BAO. Une règle élémentaire, une hygiène de vie. même une sévère critique de notre part n’utilise pas d’arsenal au vocabulaire ordurier. L’humour, la dérision oui, même à profusion. Une règle élémentaire, une hygiène de vie. Mais par contre on devient l’objet des pires insultes et tout le reste, surtout définit sous le terme de torchon dès qu’on se permet d’émettre un avis défavorable. Sans compter qu’on devient de petits bonshommes scrophuleux et détestables qui n’y comprennent strictement rien. Mais alors strictement rien et qu’à l’occasion faudrait changer de boulot. Notre rôle devrait consister à les encenser pour qu’on devienne des pros de la critique gastronomique. Des pros avisés bien sur! Voilà où on en est en France ! Et de nous demander sempiternellement si on a bien le droit de critiquer. Antienne qu’on déguste depuis treize ans. On se régale ! L’ignorance ambiante est telle qu’on se demande dans quel pays nous vivons. Nous sommes bien d’accord pour respecter la prévention contre la diffamation en ne franchissant jamais la ligne jaune qui mène aux attaques personnelles, à la vengeance, à l’animosité déclenchée par un règlement de compte, à la moquerie sur un détail physique, à l’intrusion dans la vie privée…rien de toute cette boue ne doit-être abordé dans nos propos qui ne doivent traiter que de la prestation. On réalise un guide, pas France-Dimanche. Et à ce titre on ne demande même pas les mêmes égards à notre encontre, mais simplement une prise de conscience, celle qu’on réalise un guide unique en France avec le cortège de difficultés que cela comporte. Et que nous ne sommes pas des voyous. Plutôt des passionnés de la chose cuisinée, un brin utopistes.
Paul Bianco