On le savait déjà mais là, l’embarras n’est plus de mise. A la page 965 du Bottin gourmand, dans un encadré, on peut lire un texte étrange qui dévoile les batteries du guide pour ne pas dire sa philosophie. On peut lire ceci : « Un certain nombre d’établissements qui vous sont peut-être familiers, ne figurent plus dans cette édition. La raison en est simple, s’ils ne nous fournissent pas les informations indispensables, (téléphone, ouverture, etc), pour éviter de mal vous informer, nous avons préféré les supprimer » . Comme preuve par neuf de leur absence de test, on ne peut pas faire mieux. La direction ne cherche même plus à se cacher. Ce sont les restaurateurs qui doivent envoyer leurs textes. Y a plus qu’à recopier et le tour est joué. Voilà comme on fait un guide ! Encore heureux qu elle ne demande pas que le texte parvienne par mail afin de leur faciliter la mise en page. Elle n’en est pas encore à ces exigences ! Ce massacre déontologique est dénoncé depuis des années par le BAO. Car on estime que le moindre des respects pour ce lecteur qui s offre pour une somme rondelette, 30 ? soit presque 200 f, le Bottin gourmand a droit au minimum, c’est-à-dire la visite d’un inspecteur sur place qui aura non seulement testé le restaurant référencé mais aura demandé tous les renseignements nécessaires. On sait très bien que la poste française fonctionne bien mais tout de même y a des limites !
Paul Bianco