On sait très bien nous, les spoliés de naissance, que les promesses sont faites pour ne pas être tenues. La plus connue, en tout cas une des plus retentissantes, est celle de Chirac en 2004 qui promettait une TVA à 5,50% afin de rétablir une situation plus conforme à l’égalité des chances entre les vendeurs de saucisses ou de burg comme vous voulez et ceux qui font la dînette aux Français ou à tout un chacun, qui participent à l’économie nationale avec ce que cela comporte de soucis, de talents, d’heures de travail et d’investissements financiers. Depuis des années, les restaurateurs se battent pour que cette TVA soit ramenée à 5,50 % sans que cela ne bouge, rappelant au passage depuis 2004 au gouvernement en place les promesses du Président de la République qui s’abrite derrière Bruxelles et plus particulièrement se protège derrière le non des Allemands. Vive le célèbre axe franco-allemand ! Et dire que c’est un pays ami. A ce titre, si on se butait nous aussi, on pourrait tout aussi bien ne plus servir un allemand en vacances en France tant que cette diminution de TVA n’aurait pas été effective pour faire pression sur ce non idiot ,mais après réflexions ce serait encore plus idiot de prendre les allemands en otage pour une décision qui ne leur appartient pas. C’était à Jacques Chirac d’interroger tous les partenaires Européens pour être sûr de tenir ses engagements mais il était plus facile de pratiquer la démagogie qui brosse dans le sens du poil en lançant à la cantonade dans un souci purement électoral auprès du plus grand employeur de France, l’hôtellerie et la restauration, que lui, s’il était élu, il rétablirait cette justice. Ça fait maintenant deux ans et on en est toujours au même point, c’est-à-dire que les restaurateurs doivent payer une TVA à 19,60 alors que dans le même temps leurs fournisseurs les taxent à 5,50 %, soit un différentiel de 14% qui ressemble à s’y méprendre à un impôt supplémentaire. Forcément ça grogne dans les rangs et d’une façon récurrente on organise des manifestations à Paris dans la plus grande indifférence gouvernementale ayant d’autres chats à fouetter comme les banlieues et leur jolie feu de joie. Car au fond, ce gouvernement sait très bien que malgré leur grand nombre, les restaurateurs resteront dociles, impuissants tant ils sont bien élevés et culturellement respectueux du bien d’autrui et incapables de faire du mal à la France. Par nature individualistes, donc divisés et incapables de bloquer le pays à l’image des routiers ou des postiers. Accablés de crédits ils ne peuvent se permettre de fermer leur établissement bien longtemps pour cause de grève malgré leur colère. Le gouvernement en profite pour faire la sourde oreille et laisser pourrir la situation. Pire ! Ils continueront de voter pour lui parce qu’ils savent que de droite ou de gauche le résultat sera la même. Alors à quoi bon changer de camp pour arriver au même résultat jusqu’au jour où ils vont finir par se fâcher pour de bon. Il faudra bien trouver une solution, Allemand ou pas.Il faut rappeler tout de même à cet allemand de base que la France a le taux de TVA le plus fort d’Europe. Encore une exception française.
Paul Bianco