S’il est reconnu aujourd’hui que le restaurant de l’Ile Rousse, les oliviers, est l’établissement phare de l’ouest varois, il semblerait qu’il n’en soit pas de même pour le michelin. Qu’on igore le restaurant parce qu’on ait une réserve contre la cuisine de l’hôtel , on peut le comprendre mais qu’on ait une dent contre son propriétaire en ignorant avec un ostracisme imbécile qu’il existe bel et bien un hôtel quatre étoiles dans une petite cité balnéaire de quelques milliers d’habitants nous apparaît comme un acte de sabotage dû à à on ne sait quel intérêt. Reconnaissant toutefois que les simples étoiles d’un modeste hôtel ont droit légitimement à être cité dans le célébre guide que tous les français ne dédaignent pas à citer en exemple et à suivre aveuglément. De quelle machination secrète et interne ce pauvre guide aux puissances incommensurables doit être l’objet ? On a depuis quelques années quelques réponses qui nous parviennent dévoilant quelques mystères que nous nous entêtons à révéler depuis des années comme une pelote de laine qui se déroule petit à petit au fil du temps. Le livre d’un ancien du miche, « l’inspecteur se met à table » en est l’instrument. On l’aura compris, même pour les plus bornés, que les enjeux économiques et les intérêts qui en découlent sont énormes. En coulisse donc les influences vont bon train et l’Ile Rousse a cet inconvénient majeur de ne pas plaire à quelques confrères aigris et envieux et notamment à quelqu’un d’influent qui pourrait subir un peu d’ombre de la part de ce quatre étoiles. On voit bien dans ce parti pris contre une impudente réussite de son propriétaire, qui rappelons le, l’a repris dans une période noire où l’hôtel partait en lambeaux, où personne n’en voulait tellement l’établissement avait mauvaise réputation et semblait marqué par de mauvaises ondes. Le plus étonnant de l’histoire est que l’hôtel comme le restaurant affichent une belle et insolente santé au point de marcher à plein régime, prouvant par là que la toute puissance du miche n’est pas indispensable à la réussite pour peu qu’on respecte le client. Cette lézarde dans la légende du petit guide rouge symbolise une nouvelle révolte d’un petit groupe de restaurateurs qui refusent la tyrannie du guide. Et cette pravda de la gastronomie qui se déboulonne comme la statue d’un dictateur est un bien pour la pluralité, principe de base de la démocratie. Jean-Pierre Ghiribelli peut-être fier d’avoir mené cette jacquerie avec succcès et démonté un monopole en démontrant son obscure inanité.
Paul Bianco