GRÂCE À VAR MATIN ET LA VILLE DE SIX-FOURS (83) DÉCOUVRONS
JEAN-PIERRE MOGGIA, CHEF DU SIÈCLE!
Le journal municipal de Six-Fours annonçait dans son numéro de décembre 2008 « un atelier de cuisine gastronomique sera animé par le grand chef Jean-Pierre Moggia ». Pour le BàO qui gratouille « les bonnes tables les mauvaises et celles à éviter » dans la région depuis plus de 18 ans, ce cuisinier n’évoque pas grand chose. Serions-nous passé à côté d’un « grand chef »? Alors on se gratte un peu la tonsure pour se souvenir de Jean-Pierre Moggia. Testé par nous début des années 90, il tint le restaurant « Au bon coin » à Marseille, traverse Rifflard jusqu’en avril 2006. Certains clients de « labo » ou médecins se souviennent y avoir mangé pour 60€ (quand même) par personne une cuisine gentillette et traditionnelle de notre belleu Provenceu, un peu chérot l’alibi « terroir ». Bref. Et puis, le quotidien « Var Matin » du 28 décembre 2008 reprend la promo de la ville en accordant un bel article avec photo pour cette initiative municipale d' »atelier de cuisine ». Une fois encore, la presse locale se fait courroie de transmission des mairies environnantes sur un non-événement en glissant presque mot à mot les propos du magazine. Quel beau travail de journaliste scrupuleux! Au registre des infos précises et rigoureuses, citons: « …car ce grand chef, qui a quitté, il y a un an et demi, son restaurant marseillais renommé… ». Sauf que rappelons que notre Robuchon marseillais a laissé les clefs de sa boutique à ses acheteurs le… 7 avril 2006, ce qui fait même sans calculette plus de deux années et demi… Passons et revenons à l’article peu précis certes, mais hagiographique: « il est à ce point généreux qu’il veut transmettre à ses congénères ses recettes du bien manger pour vivre mieux… il le fait au moyen de livres, de conférences, de colloques ou de commissions et de démonstrations en tout genre… » Il aurait été honnête de préciser que notre abbé Pierre de la gastronomie, qui s’affiche surtout comme Vice-président du Centre Régional du Goût et des Terroirs, responsable des Journées du goût dans les écoles de la région PACA, conférencier et conseiller culinaire, et qui pour finir est auteur de livres parus chez « Autres temps »(éditeur sur Marseille) touchât souvent pécule dans sa carrière de chef qui « prêche pour une cuisine saine« . Et qu’à l’instar des cours de cuisine dispensés, ses diverses activités sont souvent rémunérées. Ce qui est normal tant qu’on ne brandit pas le panache blanc du volontarisme désintéressé. Voilà qui replace le militantisme dans la bonne case. En peu de mot: sa couronne de grand chef « gastronomique » ne provient de toute façon que de lui même. Pas de pot pour ce marseillais! Varois, il aurait sans doute été enrégimenté par les célèbres Maîtres Restaurateurs Varois!
Olivier Gros et Damien