Mais ça dépend d’où vient le vent !
Dans le supplément télé obligatoire de Var-Matin du 29/03/03, le multicarte de la pensée culinaire régionale et commis aux saintes écritures du Groupe Nice-Matin Jacques Gantié s’en prend au Gault et Millau 2003. Qu’il critique. Comme il ne trouve de bon sens qu’à ceux qui sont d’accord avec lui, forcément, il pinaille sur l’absence ou l’incongruité de tel chef ou de telle table. Mais qu’importe, là n’est pas le problème. Plus gênant reste la posture de » critique » que revêt Gantié. Pas son style, au Jacques. Pourtant grand spécialiste du genre, il a fort bien compris qu’encenser les tables de la région ne suffisait plus ! C’est qu’à force de lui raconter des balivernes, le lecteur se réveille ! Et comme il ne veut se fâcher avec aucun « chef », il se lâche sur ses confrères. Car que veut le lecteur ? De la critique coco ! Et tu m’en mets 30 kilos la prochaine fois ! Alors ? kékifait le plumitif du microcosme de la gastro de la France d’en haut ? Y fait de la critique ! Mais notez-bien : toujours le petit doigt en l’air ! On ne change pas un style qui gagne ! Bref, la critique, c’est dans l’air du temps ! Et le jour où la critique ne sera plus au goût du jour, on passera à autre chose ! Le léchage de toques par exemple ! Ya des spécialistes ! Suivez mon regard. Mais passons. Au BàO, on pense que ce n’est pas le lecteur qui décide ! Par contre s’il l’aime, il suit le guide ! Point barre. Nous, ça fait douze années qu’on mange et qu’on écrit à peu près comme on pense, sans calcul de postures. Du coup, on n’a pas d’amis. Mais au moins, not’ guide nous ressemble.
Olivier Gros