LES COUPS DE GUEULE DU TRIMESTRE QU’ON AURAIT
BIEN VOULU DÉVELOPPER
MAIS ON N’A PAS LE TEMPS NI LA PLACE (2).
1/PARCMÈTRES MARSEILLAIS: AUBERGINES À LA PROVENÇALE
Garer son véhicule en plein centre de Marseille est un sport épuisant. A tel point que pour sa prospérité, vaut mieux qu’un restaurant possède un parking à proximité qu’un bon chef en cuisine. Bref! Dans le cadre de la revitalisation du centre-ville et après avoir soldé la rue de la République aux franchises, la mairie de Marseille n’a rien trouvé de mieux de modifier la latitude de payement du stationnement. En effet jusqu’alors, il était payant 9h/12h et 14h/18h. Depuis le 1er février 2017, faut allonger la monnaie de 9h à 19h, 6 jours sur 7. Autant dire que votre repas du midi au restaurant vous coûtera quelques euros de plus. Manger du côté du Vieux-Port n’était pas la garantie d’agapes réussies, mais ce risque est désormais devenu plus cher. Noter que comme tant de villes ou villages, des communes comme Allauch proposent des « zones bleues » gratuites pendant 1h30. Le temps d’un repas. Ça rapporte moins dans la caisse mais ça donne une image positive volontariste de la commune.
2/TRIPADVISOR: LE COUP DE LA FOURCHETTE
Les méthodes peu orthodoxes pour « attrape-nigaud » commencent à être vraiment voyantes mais pour l’instant, tout va bien pour Tripadvisor. Ce sont des malins. Passent à la caisse: les Offices de Tourisme avides de promotion pour leurs villes, et les restaurateurs pour bénéficier du droit de répondre aux détracteurs et inscrire des informations promotionnelles. On sait aussi que pour être bien placé dans le référencement de Tripadvisor, mieux vaut collaborer avec « La Fourchette »… propriété de Tripadvisor depuis mai 2014! Partenariat qui coûte 2€ par client au restaurateur, qu’il convient d’additionner à l’éventuelle remise promotionnelle, réelle ou factice. Entre 20% à 50% pour les tauliers les plus suicidaires.
3/« LE MEILLEUR DES MONDES » SELON SAINT-RÉMY (DE PROVENCE)
Dès qu’on offusque une confrérie, la correctionnelle pointe son nez. Les donneurs de leçons se convertissent en flics de circonstance et d’intérêts. Les restaurateurs ignares épinglés crient à la tyrannie des guides… et parfois l’Office de Tourisme clientéliste fait de l’autoritarisme sur sa zone de chalandise. Tel celui de Saint-Rémy de Provence qui censure désormais « Le Bouche à Oreille » que la direction refuse désormais de le distribuer. Ce qui n’est pas très grave, ça en fait plus pour les autres, et puis internet… Seulement voilà: quelle absurdité de censurer une information pertinente pour le visiteur sous prétexte qu’un guide papier rigolard et pamphlétaire « a dit du mal » d’un établissement de la ville! L’établissement concerné est-il devenu meilleur pour autant? C’est pas la question! Le problème n’est pas moi, c’est le client! C’est ainsi que Saint-Rémy nous confirme que le touriste n’est bon qu’à payer, et à la fermer.
4/PERICO LEGASSE :
« AVEC FLEURY-MICHON, ON EST COPAINS COMME COCHON! »
Vous l’ignoriez? On vous l’apprend: Périco Légasse, qui critiqua longtemps Jean-Pierre Coffe pour ses accointances avec Leader Price, est lui-même ambassadeur du célèbre charcutier industriel Fleury-Michon. Faut bien vivre mais quand même, la
pitrerie est considérable. Pour le thuriféraire en chef de la chronique gastronomie du magazine « Marianne » spécialiste du coup de gueule aux accents gaulliens de défense du terroir et de l’honneur de tout un pays où tout le monde est pourri sauf lui, donner sa caution à Fleury-Michon s’apparente bigrement à un parjure. Mais il n’est pas à un paradoxe près, l’édifiant moraliste à géométrie variable… suivant ces intérêts. A suivre.
Olivier Gros