L'OS ET L'ARÊTE du Bouche à Oreille n°84 Déc 2012

DISTINGUO ET DISCRIMINATION FISCALE

LA FLEUR AUX FLEURISTES

Ah tiens? Je ne m’en souvenais plus! C’est en allant acheter un bouquet de fleur que ça m’est revenu! La TVA appliquée chez les fleuristes est de… 7%! C’est dingue ça? Qui le sait? Remarquez bien: j’ai rien contre.

Quoique, je voudrais juste savoir:

Si les fleuristes ont répercuté aux consommateurs de roses et de tulipes la baisse de la TVA dont ils bénéficient depuis 2005.
Si certains fleuristes font des bouquets congelés ou en faisant croire que c’est du frais.
S’il arrive au fleuriste d’être menacé par un client indélicat d’un mauvais avis sur Trip-Advisor ou Linternaute.
Si des clients « rois » ont parfois le toupet de demander au fleuriste une « remise commerciale ».
Si les fournisseurs des fleuristes se mettent d’accord sur les prix qu’ils augmentent en même temps.
Si les bancs des CAP « fleuriste » se vident d’année en année parce que le métier est ingrat et mal payé.
Si les fleuristes ont obligation de payer une mutuelle à leur personnel.
Si par « nécessité du métier » les fleuristes font des heures supplémentaires non payées.
S’il existe un syndicat-foutoir du pétale et de la feuille où se mélangent les grosses enseignes et les petits artisans.
Si un apprenti-fleuriste apprend mieux son boulot chez un artisan rigoureux qu’une grande chaine où le personnel n’est qu’une variable d’ajustement.
Si l’Etat fait une différence fiscale et sociale de principe entre usines à bouquets et confection à façon.

Si les fleurs sont facturées au client à TVA 7% et si les fleurs artificielles sont facturées au client à TVA 19,6%.

Ah j’ai la réponse pour la dernière: oui! Il existe effectivement deux TVA différentes pour les vraies fleurs et les fleurs artificielles. Toute similitude avec un métier existant ou ayant existé n’est ni fortuite, ni involontaire!

Olivier Gros