LE PETIT FUTE : Edition 2001, Marseille.
Parcourons donc ce « petit futé » 2001 édition de Marseille. Figurez-vous que je suis content. Ça et là, mais encore trop rarement à notre goût, on se lâche, on y vient : la critique négative de resto ! C’était désespérant ! Enfin ! Une façon de reconnaître que tout le monde il est pas beau, tout le monde il est pas gentil ! Lisez plutôt : « l’indigence de l’entrecôte à l’échalote pourtant facturée 75 f est sans appel : viande nerveuse, cuisson pas respectée, baignant dans une sauce liquide… ». Ben dit donc…chapeau bas ! Bravo pour le courage et l’analyse ! Quoiqu’une sauce soit rarement solide, mais passons. Encore : « l’escalope milanaise, facturée 85 f, était assez insipide… ». Enfin bref, on commence à supposer que le resto a été testé. Ce qui est la moindre des honnêtetés vis à vis du lecteur qui en a assez du consensus mou, des tables où faut aller car c’est la mode, et de la prose aseptisée. C’est pas nous qu’on va se plaindre ! Et comble de l’implication, la rédaction accole aux restaurants « alignés » un logo significatif : un pigeon ! Bien trouvé.. Le problème, c’est que l’éditorial de ce « petit futé » 2001 édition Marseille, nous assène en préambule sa philosophie futée : « l’arme de Goupil est l’humour et surtout pas la méchanceté ». Et paf ! Dans le mille ! Elle est bien bonne ! Les restaurants affublés d’un « pigeon « , ils en disent quoi ? Hein ? Que c’est de l’humour ? J’vais vous dire ce qu’ils en pensent : ils trouvent ça méchant, le « petit futé ». Pour paraphraser quelqu’un qui disait que « l’érotisme chez soi, c’est la pornographie chez les autres », on peut dire que l’humour chez soi peut être méchanceté chez les autres. Question de point de vue.
Test : Est-ce de l’humour ou de la méchanceté à l’égard du « petit futé » ?
Olivier Gros