LA BONNE BLAGUE DE LA BAISSE DE LA TVA
Vous avez déjà remarqué? Une fois une idée mise sur ses roulettes, elle peut devenir la pire comme la meilleure des choses! Prenons un exemple, mais alors vraiment au hasard et après promis, on vous embête plus avec ça: la baisse de la TVA dans la restauration! A un peu discuter avec les bénéficiaires de cette baisse, je veux dire les restaurateurs, beaucoup s’accordent à dire « ça permet de respirer à notre entreprise en ces temps difficiles, je sais pas si on serait encore là!.. ». En clair, la baisse de la TVA servirait avant tout à…combler des déficits et limiter la casse! Ce qui n’était pas l’objectif premier de la réduction du taux passant de 19,6% à 5,5%! Il me semble ou alors j’ai pas bien entendu! Sans être un technicien de la chose économique, une baisse opérée en période plus faste (croissance) eut été un formidable levier! Et l’état n’aurait pas à faire semblant de taper du poing sur la table! Un peu comme avec les banquiers pour d’autres raisons! Et puis des élections arrivent!.. Il est utile de notez qu’en juin 2005 le gouvernement fit une « fleur » de même acabit au bénéfice des… fleuristes! En contrepartie de la diminution de leur taux de TVA, l’état ne donna à l’époque aucune consigne de baisse des prix de vente de la pâquerette ou du muguet au comptoir! Les ronds-de-cuir ayant pondu la loi pour les restaurants auraient pu en prendre de la graine! C’était l’occasion ou jamais! Le rendez-vous sera raté! Perte fiscale brute pour l’état, et les syndicats de restaurants commencent à comprendre que les « bénéfices » seront de courte durée! Constatons que la mise en place de cette baisse de la TVA dans la restauration, nécessaire car injuste, aura été particulièrement mal foutue! Et s’il faut une raison définitive pour piger le loufoque, la voici: la baisse ayant eu lieu au 1er juillet 2009, quelles baisses de tarifs applique la nouvelle boutique créée le 2 juillet 2009? Difficile de ne pas être péremptoire: c’est vraiment du n’importe quoi! On pige bien vite que l’état navigue à vue! Et de quel droit pourrait-on obliger par exemple le « bistro du Montecristo » au Castellet (83) à ne pas facturer un café 5€ et un pastis à 10€ tandis que par exemple Cyprien à Marseille, les Bories à Lançon, le Grain de Sel à La Roque d’Anthéron ou encore Terre de Vignes à Cuers dans le Var baissent leurs tarifs?
Olivier Gros