LE NOYAU DANS LA MAYO (5)
LE GUIDE GANTIÉ
Les délectables façonnages de quelques « critiques » gastronomiques laissent pantois. Parmi eux, Jacques Gantié tient la corde. Nous le classons sans réserve expert en maquillage, au zénith de l’art du bluff. Sur son site Internet (par ailleurs agréable) on remarque que le groupe Radisson SAS bénéficie d’une « critique » concernant « Solaris », nouveau restaurant du récent Hôtel « 4 étoiles » posé sur le Vieux-Port à Marseille. Sans doute l’établissement possède un excellent attaché de presse à défaut d’un éventuel bon cuisinier. Comment ça? Extraits comiques de l’analyse: « le restaurant n’avait pas ouvert à l’heure où nous écrivons ces lignes mais nous avons pu le visiter(…)nous avons eu la carte en avant-première. Les entrées donnent le ton(…)bonbon croustillant de chèvre chaud, soupe de poisson(…)même principe pour les plats, avec les poissons(…)selle d’agneau de Sisteron cuit à l’anchoïade ». Selon Jacques Gantié, il n’y a pas assez de bons restaurants ouverts à Marseille, faut tester ceux qui sont fermés. Ou alors ya connivence, les amis c’est sacré. Allez savoir! En tous cas, voilà un bon argument confortant les détracteurs de la prose culinaire qui pointent du doigt la crédibilité des guides gastronomiques. Le noyau dans la mayo du trimestre. Un noyau « 4 étoiles ». Comme l’hôtel.