UN NOYAU DANS LA MAYO (1)
JACQUES GANTIE
Et oui. Les temps sont durs. Même quand on s’appelle Jacques Gantié. C’est que faut le vendre, le papier qu’on a fait imprimer. Alors pour bénéficier de « l’effet guide » des très médiatisées sorties des Miche et Gomillo, le guide Gantié bénéficie chaque début d’année d’une pub gratos de la part du groupe Nice Matin dans le supplément télé paraissant notamment dans le Var. Comme ça ferait un peu gros que Gantié lui-même s’autocongratule, c’est Christian Perrin, plumitif en second préposé au léchage de toque du groupe Nice-Matin (après son ami Jacques, quand même) qui se charge du cirage de pompes du pavé-guide 2006 de son collègue. Cette année, c’est courant juillet en plein boum touristique que paraîtra dans le supplément télé le rédactionnel violoneux sur la production du bicéphale Gantié (journaliste la semaine, guide gastro le week-end). Et pourquoi pas pendant les vacances de Noël pour fourguer les invendus avant la fin 2006? En mettant ainsi en application les mêmes méthodes marketing que les parutions touristiques saisonnières, le « guide Gantié » se retrouve désormais classé dans la catégorie des guides racoleurs. Pour celui qui se voudrait antichambre des michelinisables potentiels, la chute est rude. Notez bien qu’une pub gratos, c’est toujours bon à prendre! Copinage! Fi de l’orgueil! Mais passons. Avoir une carte de journaliste et bénéficier d’une feuille de salaire chez Lagardère Nice-Matin pour assurer ses arrières (et rassurer son banquier) est décidément bien pratique pour développer une activité parallèle à risque dite « indépendante ». Comme faire son propre guide, par exemple.
Le BaO