LES PIAPIA

Les Piapia restaurant La Ciotat – Dès prise en mains leur affaire, l’adresse a fait des heureux. Professionnels reconnus et ciotadens pur jus, les frérots Pianelli ne sont pas allés loin de chez eux pour trouver la vérité. Nul n’est prophète en son pays? Dans cette ville aussi agitée qu’attachante où l’affamé mange souvent des boniments, Les Piapia canarde une saine béchamel face aux bateaux du port, le poisson frais sauvage est roi, en portion ou au poids. Grosses pièces sur commande, plus petites proposées au jour le jour: turbots costauds à partager, pageots en mono, Saint-Pierre pour la prière, il ne reste qu’un seul chapon pour vibrer du caisson.

Avec Mauricette direction le pont des soupirs avec l’entrée à partager moules gratinées des Piapia. On ne choisit pas ce plat pour manger le petit doigt en l’air mais pour se lécher tous les autres. Une douzaine (de moules, pas de doigts) au beurre maison aromatisé finement aillé. J’aurais préféré une moule plus charnue, on a saucé jusqu’à plus soif. 14,5/20 et 14€. La suite est de première fiole! Oui m’sieur-dame! Pas des assiettes brutes de pêche: il s’agit de cuisine fine. Le chef apprête le poisson frais entier dans des habits du dimanche grâce aux garnitures travaillées, elles vous changeront des océans de frites coutumiers où surnagent de molles dorades grasses d’élevage gréco-turques. Nos Saint-Pierre et loup sauvage bénéficient de savoureuse quenelles de purée de carotte rouge, asperges, chou-fleur en trois couleurs, quelques fleurs. Le « loup en portefeuille » n’est pas une demie portion, ouvert et desarêté par le dos où s’engouffrent les légumes précités, vous n’avez qu’à relire juste avant si vous avez oublié. Sans arête donc. Pour mon « Saint-Pierre » non plus car Jérémy Pianelli le prépare devant vous, si vous le souhaitez. Gaffe au loustic quand même: qu’il n’oublie pas volontairement les bajoues à la fin de la découpe. Il adore ça et pourrait bien vous les subtiliser pour son 4 heures! Bref! Deux 15,5/20 pour nos deux assiettes.

Equipe de salle à l’écoute, j’ai même vu le cuisinier en fin de service venir en salle à 14h15, sur le pont afin d’accueillir une dame âgée: « c’est possible de manger?.. » et qui s’était visiblement fait bouler ailleurs. Mickael Pianelli l’accueillera comme sa propre grand-mère, l’installera puis lui amènera lui-même son plat du jour. Vous auriez vu le minois réjoui de la dame! Bref! Un restaurant du quai (très) sérieux et qui monte sérieusement en température, à deux pas de l’Office de Tourisme et mitoyen des voisins copains de « La Barque ». Une maison pleine de vie et de professionnalisme devant les bateaux. Etonnant non?

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