LE CHEYENNE

Le Cheyenne restaurant La Londe Les Maures – « Restaurant-pizzeria-snack » plus précisément. Du monde en terrasse, un peu moins dedans. De l’agitation aussi. Une jeune fille m’accueille impec. Après, elle s’assied pour manger avec deux autres jeunes à côté de moi. L’hyperactive patronne et visiblement mère de famille semble dépassée, ne fait que courir, elle galope, « j’arrive ». Je comprends, aucun souci avec ça. Sauf qu’elle ajoute un stress inutile au stress de la situation en jouant les essuie-glaces permanent, voulant être partout et nulle part à la fois. Je l’apostrophe en lui demandant la raison pour laquelle son restaurant s’appelle Le Cheyenne. Elle scalpe ma bonne humeur naturelle et m’envoie bouler sans me regarder: « j’ai pas le temps de vous expliquer, je vous le dirais tout à l’heure ». Bien-bien.

Sur table un dépliant en plastique avec pizzas de 12€ à 15€, poke bowls à 13,5€. Paninis et bruschettas confirment le côté snack de la boutique. Faudra attendre 15 minutes pour avoir l’ardoise avec 3 suggestions de 18€ à 29€. Et connaitre le plat du jour andouillette sauce moutarde crique/salade. Encore 15 minutes pour avoir mon plat sous le pif tandis que des tables arrivées après moi seront servies avant. Grande assiette blanche avec une belle andouillette noyée sous un tsunami de sauce crémée à la moutarde. Andouillette de qualité convenable mais précuite, un peu froide à cœur. Avec toute cette abondante sauce, le lubrifiant ne manque pas. Les « feuilles de chêne » d’une salade fraiche font trempette des deux côtés: sauce moutarde dessous, vinaigrette dessus. La crique, patates râpées façon rösti, est très bien, sans doute faite ici! Ça change des machins pas bons décongelés habituels. Et des sempiternelles frites. Ensemble beaucoup trop salé mais volontaire dans l’envie de sustenter le client, la maison ne lésine pas sur la quantité. 12,5/20 et 16€. Desserts entre 6,5€ et 7,5€: non merci. Je vais à la caisse, ticket tout ça, pas de CB sous 10€…

Je veux savoir: alors? Cheyenne? « C’est passque mon mari en cuisine aime les indiens ». Vrai que ce développement considérable demandait effectivement beaucoup de temps pour qu’elle m’éconduise tout à l’heure. En terrasse, la jeune fille de l’accueil qui essuyait une table relève la tête et m’interpelle avec un grand sourire lumineux « au revoir monsieur ». Formidable jeune fille qui pourrait expliquer à maman les codes de la convivialité.