Saucé restaurant Toulon – Ah! La placette Dame Sibille, une respiration dans la ville, fontaine et acacias de hautes branches. En entrant chez Saucé après avoir lu l’ardoise agitée, on se pose des questions. C’est vrai quoi. Les restaurants qui jouent les originaux sont nombreux, ceux avec du fond de jeu dans la gamelle: infiniment moins. Pour tout dire, j’étais venu déjeuner ici dès l’ouverture. Déjà vraiment bien dans l’esprit de créativité et de produits choisis dopés un cuisinier hyperactif façon « cheval fou ».
Désormais mes biens chers frères, considérable maitrise des assiettes dégustées, un niveau d’autant plus inattendu qu’on boulotte sur des tables de bric et de broc, à la bonne franquette. A se mettre dans le gobelet, une douzaine d’idées ardoisées souvent saisonnières: maison obsessionnelle du produit frais parfois venu en voisin. Marrant: pas vraiment d’entrées, pas vraiment de plats, univers entre-deux. Mes deux choix arrivent en même temps, les conventions normées d’un service classique sont un peu bousculées. J’aime bien qu’on me dérange, les coups de pied dans la fourmilière, qu’on me prenne par la main en m’attirant dans un univers… le bonheur quand la cuisine a du répondant! Or c’est vraiment très bon! Asperges, jus de tomate, noisette: fines asperges vertes et dodue asperge blanche, noisette torréfiée, joli coquelicot mesdames, eau de tomate, et confit d’asperge car oui, l’établissement évite le commun. 15/20 et 10€. Mes huitres de Tamaris au beurre blanc truffé? Une merveille! Trois douceurs potelées comme des Botero, elles baignent en beurre blanc rigoureux, chacune fignolée d’une fleur de bourrache, je ne sais pas ce qui me retient de vous montrer la photo. Trop tard, j’ai fini. 14€ pour un gros 15/20, ce qui signe dans notre inventaire de restaurants une cuisine indéniablement raffinée. Systématique: trois sauces vous sont servies à part, quels que soit vos plats. Toujours faites ici, maison du sol au plafond. Mayo, barbecue et basilic thaï ce midi. Pain bio de la Rade (place Pasteur), vins malins déclinés au verre, fruits et légumes d’Hyères, viandes de l’Aveyron, achats à la ferme, tout est bon dans le mironton tonton.
Quel restaurateur a le culot de sortir du lot? Le brillant trentenaire Clément Prot passé par le voisin Beam et le Zèbre Vert à Bormes-les-Mimosas. Une capacité rare à mémoriser, à se fabriquer une banque de données à la vitesse grand V: ça fait la différence entre pratique obligée d’un métier pour en vivre, et ambition de régaler le client en prenant soi-même du plaisir. Il est fort possible que la génétique ait forgé ce phénomène de rigueur joyeuse: ascendance de 4 générations de cuisiniers berrichons et bretons! Bref! Excellent rapport qualité-prix remarqué, les assiettes de Saucé n’en sont que meilleures à saucer!
Saucé restaurant Toulon – Ah! La placette Dame Sibille, une respiration dans la ville, fontaine et acacias de hautes branches. En entrant chez Saucé après avoir lu l’ardoise agitée, on se pose des questions. C’est vrai quoi. Les restaurants qui jouent les originaux sont nombreux, ceux avec du fond de jeu dans la gamelle: infiniment moins. Pour tout dire, j’étais venu déjeuner ici dès l’ouverture. Déjà vraiment bien dans l’esprit de créativité et de produits choisis dopés un cuisinier hyperactif façon « cheval fou ».
Désormais mes biens chers frères, considérable maitrise des assiettes dégustées, un niveau d’autant plus inattendu qu’on boulotte sur des tables de bric et de broc, à la bonne franquette. A se mettre dans le gobelet, une douzaine d’idées ardoisées souvent saisonnières: maison obsessionnelle du produit frais parfois venu en voisin. Marrant: pas vraiment d’entrées, pas vraiment de plats, univers entre-deux. Mes deux choix arrivent en même temps, les conventions normées d’un service classique sont un peu bousculées. J’aime bien qu’on me dérange, les coups de pied dans la fourmilière, qu’on me prenne par la main en m’attirant dans un univers… le bonheur quand la cuisine a du répondant! Or c’est vraiment très bon! Asperges, jus de tomate, noisette: fines asperges vertes et dodue asperge blanche, noisette torréfiée, joli coquelicot mesdames, eau de tomate, et confit d’asperge car oui, l’établissement évite le commun. 15/20 et 10€. Mes huitres de Tamaris au beurre blanc truffé? Une merveille! Trois douceurs potelées comme des Botero, elles baignent en beurre blanc rigoureux, chacune fignolée d’une fleur de bourrache, je ne sais pas ce qui me retient de vous montrer la photo. Trop tard, j’ai fini. 14€ pour un gros 15/20, ce qui signe dans notre inventaire de restaurants une cuisine indéniablement raffinée. Systématique: trois sauces vous sont servies à part, quels que soit vos plats. Toujours faites ici, maison du sol au plafond. Mayo, barbecue et basilic thaï ce midi. Pain bio de la Rade (place Pasteur), vins malins déclinés au verre, fruits et légumes d’Hyères, viandes de l’Aveyron, achats à la ferme, tout est bon dans le mironton tonton.
Quel restaurateur a le culot de sortir du lot? Le brillant trentenaire Clément Prot passé par le voisin Beam et le Zèbre Vert à Bormes-les-Mimosas. Une capacité rare à mémoriser, à se fabriquer une banque de données à la vitesse grand V: ça fait la différence entre pratique obligée d’un métier pour en vivre, et ambition de régaler le client en prenant soi-même du plaisir. Il est fort possible que la génétique ait forgé ce phénomène de rigueur joyeuse: ascendance de 4 générations de cuisiniers berrichons et bretons! Bref! Excellent rapport qualité-prix remarqué, les assiettes de Saucé n’en sont que meilleures à saucer!