Le Patio restaurant La Crau – Voilà quelques années Julien Févriero reprenait Le Patio, se glissait dans l’environnement avec sa gamelle fine et sans tintamarre. Tout au plus entendait-on dès potron-minet les cliquetis des couverts passés au vinaigre blanc et en fin de service les applaudissements des clients régalés de plats pas tocassons pour un sou, ou simplement ravis par la formule du midi à prix réfléchi.
Avec une garde rapprochée des débuts ou presque, le chef déroule en sérénité dans son établissement: terrasse ombragée devant le jeu de boules du centre-village, lumineuse salle avec nappage, beaux verres et beaux serveurs (ça va leur plaire) qui connaissent le boulot en intégral, du cocktail à la gamelle, disponibles et à l’écoute. Et puis s’il fallait que je me laisse aller avec Mauricette à une forme de nostalgie constructive, cet esprit de rigueur légère nous rappelle cette restauration à l’ancienne qu’on adore. Mais attention: la cuisine est dans l’air du temps, ne sent pas la poussière. Une cuisine du sud fine et inspirée, que du bon mes petits cochons. Menu 33€ avec l’entrée choucarde timbale de morue et poireau, un fringant effeuillé du poisson sorti du moule et poireauté mais je n’ai pas attendu (huhu). Pommes Charlotte et sauce aïoli sans tromperie, savoureux: 15,5/20. Assiette creuse pour tenir au chaud la joue de bœuf confite! Elle baigne dans un jus noir corsé réduit du diable, la polenta croustillante remplace le (bon) pain pour saucer. Encore un 15,5/20. Le dos de maigre de la dame au chapeau vert ne l’est vraiment pas. Un épais filet pour appétit vorace, Mauricette relève le défi. Crème aux senteurs des sous-bois, mousseline de butternut aux noisettes. 15,5/20 et 24€ à la carte. Peut-être les plus belles profiteroles maison grâce à une présentation fruitée, tout se mange, tout est utile, on picore la clémentine, kiwi, feuilles de menthe, chantilly maison… l’agile serveur verse dessus le chocolat chaud sous notre pif. Un 15/20 seulement car la glace était trop dure… Les assiettes sont efficaces et ne cherchent pas à plaire bêtement: elles plaisent.
Pas de décoration inutile, de chichi-panpan qui ne sert à rien, du direct élégant sans tourner autour du pot, fut-il rempli de chocolat chaud. Le désormais quadra Julien Févriero dont je boulotte la cuisine depuis une douzaine d’années est si discret et modeste, que j’ignore encore certains chapitres de son cursus de cuisinier formé du côté de Marseille par du cador de la sauce et du fumet. Un CV est-il si important quand on sort de table avec la banane jusque là et déjà l’envie de revenir qui vous taraude?
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Le Patio restaurant La Crau – Voilà quelques années Julien Févriero reprenait Le Patio, se glissait dans l’environnement avec sa gamelle fine et sans tintamarre. Tout au plus entendait-on dès potron-minet les cliquetis des couverts passés au vinaigre blanc et en fin de service les applaudissements des clients régalés de plats pas tocassons pour un sou, ou simplement ravis par la formule du midi à prix réfléchi.
Avec une garde rapprochée des débuts ou presque, le chef déroule en sérénité dans son établissement: terrasse ombragée devant le jeu de boules du centre-village, lumineuse salle avec nappage, beaux verres et beaux serveurs (ça va leur plaire) qui connaissent le boulot en intégral, du cocktail à la gamelle, disponibles et à l’écoute. Et puis s’il fallait que je me laisse aller avec Mauricette à une forme de nostalgie constructive, cet esprit de rigueur légère nous rappelle cette restauration à l’ancienne qu’on adore. Mais attention: la cuisine est dans l’air du temps, ne sent pas la poussière. Une cuisine du sud fine et inspirée, que du bon mes petits cochons. Menu 33€ avec l’entrée choucarde timbale de morue et poireau, un fringant effeuillé du poisson sorti du moule et poireauté mais je n’ai pas attendu (huhu). Pommes Charlotte et sauce aïoli sans tromperie, savoureux: 15,5/20. Assiette creuse pour tenir au chaud la joue de bœuf confite! Elle baigne dans un jus noir corsé réduit du diable, la polenta croustillante remplace le (bon) pain pour saucer. Encore un 15,5/20. Le dos de maigre de la dame au chapeau vert ne l’est vraiment pas. Un épais filet pour appétit vorace, Mauricette relève le défi. Crème aux senteurs des sous-bois, mousseline de butternut aux noisettes. 15,5/20 et 24€ à la carte. Peut-être les plus belles profiteroles maison grâce à une présentation fruitée, tout se mange, tout est utile, on picore la clémentine, kiwi, feuilles de menthe, chantilly maison… l’agile serveur verse dessus le chocolat chaud sous notre pif. Un 15/20 seulement car la glace était trop dure… Les assiettes sont efficaces et ne cherchent pas à plaire bêtement: elles plaisent.
Pas de décoration inutile, de chichi-panpan qui ne sert à rien, du direct élégant sans tourner autour du pot, fut-il rempli de chocolat chaud. Le désormais quadra Julien Févriero dont je boulotte la cuisine depuis une douzaine d’années est si discret et modeste, que j’ignore encore certains chapitres de son cursus de cuisinier formé du côté de Marseille par du cador de la sauce et du fumet. Un CV est-il si important quand on sort de table avec la banane jusque là et déjà l’envie de revenir qui vous taraude?
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