AU RENDEZ-VOUS

Au Rendez-Vous restaurant Cavaillon – Record du monde de fautes sur la carte des plats, haut la main. Jamais vu autant. Dans un environnement urbain comme la ville de Cavaillon, je trouve curieux que personne n’ait sonné l’alerte orthographique à l’oreille des tauliers, un voisin, un ami, le facteur. Enfin bon. En salle c’est madame. Elle ne parle pas le français, le comprend peu. Le mari arrive pour répondre aux questions du client. Une dégaine de 3^ème ligne aile au profil buriné de mercenaire à ne pas chatouiller. Il donne des explications calmement mais tu crois quand même qu’il va t’en mettre une.

Bref! J’ai choisi le menu vendu 16€, je vous épargne la carte et ses « piosson selon du marche », « entrecot », pave du beuf », garantis « tout nos produits sont fraiche jamais sourgelées ». Mais passons. Je m’attendais au pire dans la gamelle, ça n’est pas le cas. Dans le texte entre tomate, Mozzarela aux Truffe... Joli assiette! Tomate et mozza fraiche bien alignées badigeonnées de tapenade noire à l’huile truffée, ce qui interdit la dénomination « truffe » dans l’intitulé m’enfin bon. On s’en doutait vu le tarif. Une ligne de tapenade verte comme un rail de coke, un bain d’huile et du sirop de grenadine pour décorer. J’ai mangé mais j’ai pas saucé. 12/20. Puis fillet de poulet au Champignon, pure de pomme terre, salade. Toujours l’effort de présentation, un blanc bouilli avec de la crème flotteuse en abondance, champignons de Paris frais émincés. Purée supprimée sans prévenir, remplacée par une timbale démoulée d’un agréable riz cantonnais et à côté, même méthode de timbale démoulée pour une salade verte cuite dans sa vinaigrette touillée avec brunoise de fruits et légumes. Beaucoup de sauces partout… Entre la crème du mauvais poulet, la vinaigrette de la salade et le balsamique abondant qui surpollue l’ensemble, ça fait beaucoup de parasitage dans l’assiette. 11/20. La creme caramel est faite ici dans sa petite verrine, 12/20. Pour 16€, ya pas vraiment à se plaindre, sinon l’approximation des intitulés, avec ou sans fautes d’écriture. Quand la souriante dame va en cuisine, ça hurle parfois un peu, le 3^ème ligne-aile aux fourneaux doit être en colère.

Bref! Fin de partie. La dame dit être ukrainienne. C’est pratique l’Ukraine en ce moment pour s’attirer la sympathie des gens. Alors même que le patron est lituanien et à ce titre, citoyen de l’Union Européenne depuis 2003. Bref! Table moyenne mais pas infréquentable! Loin de là! M’enfin non d’un cepelinai! A ce point c’est ridicule: que quelqu’un leur rédige convenablement la carte des plats!