Le Cochon Terrible restaurant Allauch – Retour dans les années 70/80, quand on pouvait faire n’importe quoi à n’importe quel prix à Marseille. D’une sympathie qu’on qualifiera par euphémisme de « toute méridionale », le taulier me demande si je veux boire quelque chose en me sautant au colbac alors que je ne suis pas encore assis. Il commence tôt le hold-up.
L’ardoise présente à peu-près tout ce qu’il est déconseillé de faire au restaurant au 21ème siècle. Avec des tarifs qui ont fumé du lourd et pas que de la vaporette: une dizaine de propositions qui vont dans tous les sens rédigées à la craie, les gens aiment bien les ardoises, vous comprenez. Chuis malin. Carpaccio de bœuf 22€, entrecôte 22€, figatellu grillé 22€, bavette du tigre qui pleure 22€, salade périgourdine 22€. Au rayon 20€ seulement: tortellini, fish’n chips, filets de rouget poêlé et kebab à l’assiette. Je vous jure que ça fait peur. Option formule 18€ avec 4 ou 5 plats dont je vous épargne les intitulés. Sauf mon choix pizza et salade. Du rare: une mauvaise pizza industrielle au fromage, de celles congelées vendues dans n’importe quelle grande surface. Ça ne trompe pas. Comment peut-on servir un truc pareil au restaurant? Une pâte à pain duraille, du simili-râpé de synthèse, un coulis moins mauvais que le reste, 4 olives noires en plastique cramé. La garniture pourtant légère ne colle pas à la pâte, elle glisse. Bref! Inutile de s’éterniser sur le cas qui donne une indication précise sur le niveau des autres plats proposés à prix d’or. 6/20. Dans ma formule, le dessert est compris. Ce midi, une salade de fruits qui marine dans son jus depuis le dernier match de l’OM en championnat. Le dab me l’amène en me demandant si je veux un café, toujours pressé de faire du chiffre, façon l’air de rien j’t’enfume coco. Fruits frais oui, mais en purée au fond. Pomme (non épluchée), grains de raisin coupés en deux, bouts de kiwi ramollis. 10/20. La salle renifle la frite molle jusque dans le cœur de l’entrecôte, salle vide de clients comme de touristes la plage de Bandol en janvier.
Addition manuelle gribouillée au stylo à l’ancienne, faut demander la TVA qui sera calculée à l’à-peu-près. 18€ et une bouteille d’eau de Vals facturée 8€, ce qui signe une performance qui ne doit rien au hasard. De quoi se mettre la bonne humeur de traviole. Vous l’avez saisi, pertinents lecteurs, nous pataugeons ici dans les sphères intergalactiques du grand néant culinaire. Une forfaiture rare, la direction ose tout et avec des tarifs tropéziens, dans une attitude pateline qui a toutes les audaces. Vraiment pas terrible, le cochon.
Le Cochon Terrible restaurant Allauch – Retour dans les années 70/80, quand on pouvait faire n’importe quoi à n’importe quel prix à Marseille. D’une sympathie qu’on qualifiera par euphémisme de « toute méridionale », le taulier me demande si je veux boire quelque chose en me sautant au colbac alors que je ne suis pas encore assis. Il commence tôt le hold-up.
L’ardoise présente à peu-près tout ce qu’il est déconseillé de faire au restaurant au 21ème siècle. Avec des tarifs qui ont fumé du lourd et pas que de la vaporette: une dizaine de propositions qui vont dans tous les sens rédigées à la craie, les gens aiment bien les ardoises, vous comprenez. Chuis malin. Carpaccio de bœuf 22€, entrecôte 22€, figatellu grillé 22€, bavette du tigre qui pleure 22€, salade périgourdine 22€. Au rayon 20€ seulement: tortellini, fish’n chips, filets de rouget poêlé et kebab à l’assiette. Je vous jure que ça fait peur. Option formule 18€ avec 4 ou 5 plats dont je vous épargne les intitulés. Sauf mon choix pizza et salade. Du rare: une mauvaise pizza industrielle au fromage, de celles congelées vendues dans n’importe quelle grande surface. Ça ne trompe pas. Comment peut-on servir un truc pareil au restaurant? Une pâte à pain duraille, du simili-râpé de synthèse, un coulis moins mauvais que le reste, 4 olives noires en plastique cramé. La garniture pourtant légère ne colle pas à la pâte, elle glisse. Bref! Inutile de s’éterniser sur le cas qui donne une indication précise sur le niveau des autres plats proposés à prix d’or. 6/20. Dans ma formule, le dessert est compris. Ce midi, une salade de fruits qui marine dans son jus depuis le dernier match de l’OM en championnat. Le dab me l’amène en me demandant si je veux un café, toujours pressé de faire du chiffre, façon l’air de rien j’t’enfume coco. Fruits frais oui, mais en purée au fond. Pomme (non épluchée), grains de raisin coupés en deux, bouts de kiwi ramollis. 10/20. La salle renifle la frite molle jusque dans le cœur de l’entrecôte, salle vide de clients comme de touristes la plage de Bandol en janvier.
Addition manuelle gribouillée au stylo à l’ancienne, faut demander la TVA qui sera calculée à l’à-peu-près. 18€ et une bouteille d’eau de Vals facturée 8€, ce qui signe une performance qui ne doit rien au hasard. De quoi se mettre la bonne humeur de traviole. Vous l’avez saisi, pertinents lecteurs, nous pataugeons ici dans les sphères intergalactiques du grand néant culinaire. Une forfaiture rare, la direction ose tout et avec des tarifs tropéziens, dans une attitude pateline qui a toutes les audaces. Vraiment pas terrible, le cochon.