SF Thaï restaurant Toulon – N’espérez pas une ambassade sérieuse de la cuisine thaï, vous seriez déçus. Les initiés de cette cuisine raffinée le comprendront vite en lisant la carte murée à l’extérieur. Elle s’affiche prétentieuse: « authentique food thaï », comme si avec cette affirmation la direction voulait se convaincre elle-même. Pas de kai pad pong karee, de plamuktod kra thiam phrik thaï et surtout, pas de tom yam khung, la fameuse soupe de crevettes avec citron vert, citronnelle, galanga, etc. Juste une douzaine de plats d’inspiration asiatique avec il est vrai, le pad thaï à 11,50€, 3 curry annoncés rouge/vert/jaune à 11€, des woks de 10€ à 14€ et 3 salades à 10€. Salle claire aux tables non dressées. Trois exubérantes copines déjeunent, on comprend vite qu’elles se foutent de ce qu’elles mangent, ce qui les préserve d’une déception.
Quand l’avenant serveur me prend la commande, je lui demande s’il est possible d’adoucir le « green curry », car j’adore le curry vert mais il est violent. Il me regarde comme si j’étais un martien (donc vert) et me dit « ah mais nooon c’est pas possible c’est tout prêt! ». Mais alors, comment font les véritables restaurants thaïlandais qui accèdent volontiers à ma demande de martien? Allez savoir! Devant l’impasse technique insurmontable qui en dit long sur les capacités de la boutique, j’opte pour le moins puissant yellow curry: crevettes, curry vert au lait de coco, poivrons orange, lamelles de pousses de bambou, carottes râpées, coriandre, ciboulette thaï et riz blanc. La maison pratiquant l’art contemporain des « plats à emporter », on vous sert dans un bol en carton avec fourchette en bois. Dans le fond, du riz comme un riz à sushi. Dessus le poke bowl déguisé en spécialité thaï, 5 ou 6 queues de crevettes tropicales rose pâle (Penaeus Vannamei). Sauce invisible, absorbée par le riz, ça fait comme un pâté thaï, ne pas confondre phonétiquement avec le pad thaï. Bref! On va pas barguigner du vocabulaire: c’est totalement vide d’esprit. 11/20 pour 10€. Boutique tiroir-caisse axée sur une rhétorique fumeuse et qui possède 4 adresses dans le Var.
Elle complète ainsi l’offre asiatique sans âme ni état d’âme déjà proposée par la piteuse franchise Pitaya, voire l’inégale Little Warung qui fit pourtant de bons débuts. Les thaïs sérieux de qualité ne manquent pas, il y a du choix dans le panorama. Le client curieux de nature donne la chance à la nouveauté, essaye une fois « pour voir », adopte ou rejette, se « thaï » ailleurs, retourne à ses valeurs sûres quand la déception s’invite.
SF Thaï restaurant Toulon – N’espérez pas une ambassade sérieuse de la cuisine thaï, vous seriez déçus. Les initiés de cette cuisine raffinée le comprendront vite en lisant la carte murée à l’extérieur. Elle s’affiche prétentieuse: « authentique food thaï », comme si avec cette affirmation la direction voulait se convaincre elle-même. Pas de kai pad pong karee, de plamuktod kra thiam phrik thaï et surtout, pas de tom yam khung, la fameuse soupe de crevettes avec citron vert, citronnelle, galanga, etc. Juste une douzaine de plats d’inspiration asiatique avec il est vrai, le pad thaï à 11,50€, 3 curry annoncés rouge/vert/jaune à 11€, des woks de 10€ à 14€ et 3 salades à 10€. Salle claire aux tables non dressées. Trois exubérantes copines déjeunent, on comprend vite qu’elles se foutent de ce qu’elles mangent, ce qui les préserve d’une déception.
Quand l’avenant serveur me prend la commande, je lui demande s’il est possible d’adoucir le « green curry », car j’adore le curry vert mais il est violent. Il me regarde comme si j’étais un martien (donc vert) et me dit « ah mais nooon c’est pas possible c’est tout prêt! ». Mais alors, comment font les véritables restaurants thaïlandais qui accèdent volontiers à ma demande de martien? Allez savoir! Devant l’impasse technique insurmontable qui en dit long sur les capacités de la boutique, j’opte pour le moins puissant yellow curry: crevettes, curry vert au lait de coco, poivrons orange, lamelles de pousses de bambou, carottes râpées, coriandre, ciboulette thaï et riz blanc. La maison pratiquant l’art contemporain des « plats à emporter », on vous sert dans un bol en carton avec fourchette en bois. Dans le fond, du riz comme un riz à sushi. Dessus le poke bowl déguisé en spécialité thaï, 5 ou 6 queues de crevettes tropicales rose pâle (Penaeus Vannamei). Sauce invisible, absorbée par le riz, ça fait comme un pâté thaï, ne pas confondre phonétiquement avec le pad thaï. Bref! On va pas barguigner du vocabulaire: c’est totalement vide d’esprit. 11/20 pour 10€. Boutique tiroir-caisse axée sur une rhétorique fumeuse et qui possède 4 adresses dans le Var.
Elle complète ainsi l’offre asiatique sans âme ni état d’âme déjà proposée par la piteuse franchise Pitaya, voire l’inégale Little Warung qui fit pourtant de bons débuts. Les thaïs sérieux de qualité ne manquent pas, il y a du choix dans le panorama. Le client curieux de nature donne la chance à la nouveauté, essaye une fois « pour voir », adopte ou rejette, se « thaï » ailleurs, retourne à ses valeurs sûres quand la déception s’invite.