L’Histoire sans Faim restaurant à Anduze – Superbe village au pied des Cévennes qui ne gagne pas à être visité en période d’affluence touristique. On sent moins la vérité d’un village quand ses rues sont remplies de badauds coiffés de tongs et chaussés de casquettes: ils sont partout!.. et avec Mauricette on en fait partie! Une quarantaine de restaurants ou assimilés pour se remplir le caisson à poulets.
En plein centre mais dans une ruelle qui cherche à fuir la foule, on trouve un estanco pas flambeur avec deux ou trois tables collées à la façade condamnant la moitié de la traboule, façade du genre qui ne se la pète pas. Et surtout, les ardoises récitent visiblement autre chose que les banalités du catalogue Picard. Jolie salle voutée, plancher et comptoir. Tables simples, nappées. Plus loin en filant vers les cuisines, une seconde pièce plus petite où un puits de lumière éclaire les pierres. On sent des faiblesses et du stress chez le jeune patron en salle, mais on adore ça, Adrien Violleau (c’est lui) n’est visiblement pas un mercenaire de la limonade ni un robot du service industriel. On apprend que sa compagne cuisine, avec un commis. La dame au chapeau vert choisit le menu du midi à 15€: avec du recul, le plus intéressant! Il changerait au quotidien, on n’était pas là hier, on ne sera pas là demain.
Une tranche de tarte aux champignons sur une ardoise, feuilles de salade verte. Pâte feuilletée pas faite ici (comme 98% des restos) mais bien dorée au four, farce agréable. 14,5/20. Fish and Chips servi sur une énorme planche en bois. Problème d’échelle visuelle: du coup les 6 petits beignets de poisson comme des accras font un peu miséreux. Pas du tout assaisonnée, la crème aux herbes manque de tonicité mais les frites fraiches sont maitrisées. 14/20. Dessert est annoncé comme bavarois façon Bounty mais c’est pas le paradis: rien d’un bavarois! Mauricette en perd son allemand. Dur et fait avec du spéculoos. Pour l’effort même maladroit du fait maison: 12/20. De mon côté avec la formule à 19€ tirée du menu à 23€: fiasco. 3 entrées, 4 plats (dont un appétissant burger), 4 desserts ou fromage. Le tataki de bœuf sauce sésame, chou rouge mariné fait non seulement dans le pinailleur mais chichite un chouille. 6 rondelles de musaraigne alignées, snackées saignantes (normal) mais badigeonnées d’huile! Même en jouant de la salière, ça ne décolle pas. Le chou rouge vinaigré confirme une réalisation laborieuse. 9/20. L’effort de créativité réel continue d’être flingué par une exécution malhabile! Joue de loup de mer, risotto aux herbes, sauce vierge. Dans l’assiette creuse: joues durailles, risotto flotteux, bouts de tomate, des herbes. Pas de sauce vierge ou alors elle a filé au fond sous le riz. Les spaghettis de courgettes pour faire genre. Absence de sel, ça devient une signature, un style appuyé. 8/20. Autant dire que la sympathique maison ouverte début 2020 devrait apprendre les fondamentaux de la cuisine gastronomique à laquelle elle tente de se frotter, ou alors rester simple. Ce qui n’enlève rien à la sincérité créative du propos… sauf que la cuisine ce n’est pas que des photos de plats!
L’Histoire sans Faim restaurant à Anduze – Superbe village au pied des Cévennes qui ne gagne pas à être visité en période d’affluence touristique. On sent moins la vérité d’un village quand ses rues sont remplies de badauds coiffés de tongs et chaussés de casquettes: ils sont partout!.. et avec Mauricette on en fait partie! Une quarantaine de restaurants ou assimilés pour se remplir le caisson à poulets.
En plein centre mais dans une ruelle qui cherche à fuir la foule, on trouve un estanco pas flambeur avec deux ou trois tables collées à la façade condamnant la moitié de la traboule, façade du genre qui ne se la pète pas. Et surtout, les ardoises récitent visiblement autre chose que les banalités du catalogue Picard. Jolie salle voutée, plancher et comptoir. Tables simples, nappées. Plus loin en filant vers les cuisines, une seconde pièce plus petite où un puits de lumière éclaire les pierres. On sent des faiblesses et du stress chez le jeune patron en salle, mais on adore ça, Adrien Violleau (c’est lui) n’est visiblement pas un mercenaire de la limonade ni un robot du service industriel. On apprend que sa compagne cuisine, avec un commis. La dame au chapeau vert choisit le menu du midi à 15€: avec du recul, le plus intéressant! Il changerait au quotidien, on n’était pas là hier, on ne sera pas là demain.
Une tranche de tarte aux champignons sur une ardoise, feuilles de salade verte. Pâte feuilletée pas faite ici (comme 98% des restos) mais bien dorée au four, farce agréable. 14,5/20. Fish and Chips servi sur une énorme planche en bois. Problème d’échelle visuelle: du coup les 6 petits beignets de poisson comme des accras font un peu miséreux. Pas du tout assaisonnée, la crème aux herbes manque de tonicité mais les frites fraiches sont maitrisées. 14/20. Dessert est annoncé comme bavarois façon Bounty mais c’est pas le paradis: rien d’un bavarois! Mauricette en perd son allemand. Dur et fait avec du spéculoos. Pour l’effort même maladroit du fait maison: 12/20. De mon côté avec la formule à 19€ tirée du menu à 23€: fiasco. 3 entrées, 4 plats (dont un appétissant burger), 4 desserts ou fromage. Le tataki de bœuf sauce sésame, chou rouge mariné fait non seulement dans le pinailleur mais chichite un chouille. 6 rondelles de musaraigne alignées, snackées saignantes (normal) mais badigeonnées d’huile! Même en jouant de la salière, ça ne décolle pas. Le chou rouge vinaigré confirme une réalisation laborieuse. 9/20. L’effort de créativité réel continue d’être flingué par une exécution malhabile! Joue de loup de mer, risotto aux herbes, sauce vierge. Dans l’assiette creuse: joues durailles, risotto flotteux, bouts de tomate, des herbes. Pas de sauce vierge ou alors elle a filé au fond sous le riz. Les spaghettis de courgettes pour faire genre. Absence de sel, ça devient une signature, un style appuyé. 8/20. Autant dire que la sympathique maison ouverte début 2020 devrait apprendre les fondamentaux de la cuisine gastronomique à laquelle elle tente de se frotter, ou alors rester simple. Ce qui n’enlève rien à la sincérité créative du propos… sauf que la cuisine ce n’est pas que des photos de plats!