Autant le port de pêche et les rues aux carrefours à 90° forge un souvenir et ravive l’histoire de la ville, autant point de vue restauration, c’est ascenseur vers l’échafaud.
Des tarifs à ras les tongs et beaucoup de déprime dans les prestations proposées par notamment les restaurateurs ou assimilées, surtout dès qu’on voit la mer. Dans les petites rues, on appréhendait mieux un repas, avec Mauricette. En définitive c’est presque pire, sauf lui qui nous a tapé dans les mirettes. A deux pas du quai Colbert, boutique de la superficie d’un garage pour une automobile, ouvert sur deux côtés en coin de rue. Les rayonnages avec les bouteilles jouent avec l’éclairage étudié, les mange-debout cherchent à séduire: ça marche avec nous. On a lu la carte bien proprette rédigée sur du papier, ça nous a donné confiance. Beaucoup de tapas de 3€ à 10€, des planches charcuteries et fromages de 9€ à 24€, plateaux de fruits de mer. Des huitres nature mais aussi, proposées gratinées de 8€ à 10€ les 6. Des Bouzigues pas tellement chérotes.
Gros malin qui renifle les entourloupes à mille lieues et à plein pif, je dis à la dame au chapeau vert: « fais-moi confiance, il a du volume, on craint rien ». Elle n’a rien dit, juste une sorte d’éternuement nerveux très aigu. Après que le taulier nous avoue « ne pas tout faire les tapas » (comme tout le monde), Mauricette choisit une « tartine grillée au bacon et muscat de Lunel ». Un bout de baguette de 10 cm coupée en longueur pas du tout grillée. Dessus, une montagne de chapelure vierge de cuisson recouvre probablement le bacon pas senti et le muscat encore moins. Une béchamel approximative. Sec comme un coup de trique. 5€ et 8/20. Son second « tapas s’emballe » et donc trop cher aussi: un « croque monsieur au cheddar et oignons caramélisés ». De l’oignon cuit avec du ketchup et pas caramélisé, un incongru bout de jambon blanc et aucune trace de cheddar. Autant dire qu’on nage en plein délire et que question plaisir, on ne se défrise pas la chicorée. 7/20 pour 5€.
Ma « verrine de saumon cru mariné au citron, à l’aneth et noix de coco » aurait pu sauver la mise, des cubes de saumon dans une crème… ardoise chichiteuse avec des points de balsamique, des demi-rondelles de citrons, deux croutons et une demi-tomate cerise. Prétentieux: 12/20 et 10€. Et puis mes « 6 huitres gratinées au Chablis et à la fondue de poireaux ». J’en bavais d’avance. Pas mauvaises du tout, j’ai gobé les bestiaux avec entrain. La fondue fait le boulot, j’étais plutôt content. 14/20 et 9€. Dans un grand sourire ravi, le patron nous confie être fier d’être « 7ème sur TripAdvisor ». Il vend plein de vin mais ignore l’existence des « vins natures ». Voilà signé l’AOC de restaurateur improvisé du XXIème siècle, comme il en existe tant ici ou ailleurs. On a levé le camp et j’ai dit immodestement à Mauricette: « t’as vu? Je t’ai dit: elles sont extra ces huitres! ». Je me suis choppé une courante dans le ¼ d’heure qui suivit, quelque chose de mastoc. De la mitraille!
Autant le port de pêche et les rues aux carrefours à 90° forge un souvenir et ravive l’histoire de la ville, autant point de vue restauration, c’est ascenseur vers l’échafaud.
Des tarifs à ras les tongs et beaucoup de déprime dans les prestations proposées par notamment les restaurateurs ou assimilées, surtout dès qu’on voit la mer. Dans les petites rues, on appréhendait mieux un repas, avec Mauricette. En définitive c’est presque pire, sauf lui qui nous a tapé dans les mirettes. A deux pas du quai Colbert, boutique de la superficie d’un garage pour une automobile, ouvert sur deux côtés en coin de rue. Les rayonnages avec les bouteilles jouent avec l’éclairage étudié, les mange-debout cherchent à séduire: ça marche avec nous. On a lu la carte bien proprette rédigée sur du papier, ça nous a donné confiance. Beaucoup de tapas de 3€ à 10€, des planches charcuteries et fromages de 9€ à 24€, plateaux de fruits de mer. Des huitres nature mais aussi, proposées gratinées de 8€ à 10€ les 6. Des Bouzigues pas tellement chérotes.
Gros malin qui renifle les entourloupes à mille lieues et à plein pif, je dis à la dame au chapeau vert: « fais-moi confiance, il a du volume, on craint rien ». Elle n’a rien dit, juste une sorte d’éternuement nerveux très aigu. Après que le taulier nous avoue « ne pas tout faire les tapas » (comme tout le monde), Mauricette choisit une « tartine grillée au bacon et muscat de Lunel ». Un bout de baguette de 10 cm coupée en longueur pas du tout grillée. Dessus, une montagne de chapelure vierge de cuisson recouvre probablement le bacon pas senti et le muscat encore moins. Une béchamel approximative. Sec comme un coup de trique. 5€ et 8/20. Son second « tapas s’emballe » et donc trop cher aussi: un « croque monsieur au cheddar et oignons caramélisés ». De l’oignon cuit avec du ketchup et pas caramélisé, un incongru bout de jambon blanc et aucune trace de cheddar. Autant dire qu’on nage en plein délire et que question plaisir, on ne se défrise pas la chicorée. 7/20 pour 5€.
Ma « verrine de saumon cru mariné au citron, à l’aneth et noix de coco » aurait pu sauver la mise, des cubes de saumon dans une crème… ardoise chichiteuse avec des points de balsamique, des demi-rondelles de citrons, deux croutons et une demi-tomate cerise. Prétentieux: 12/20 et 10€. Et puis mes « 6 huitres gratinées au Chablis et à la fondue de poireaux ». J’en bavais d’avance. Pas mauvaises du tout, j’ai gobé les bestiaux avec entrain. La fondue fait le boulot, j’étais plutôt content. 14/20 et 9€. Dans un grand sourire ravi, le patron nous confie être fier d’être « 7ème sur TripAdvisor ». Il vend plein de vin mais ignore l’existence des « vins natures ». Voilà signé l’AOC de restaurateur improvisé du XXIème siècle, comme il en existe tant ici ou ailleurs. On a levé le camp et j’ai dit immodestement à Mauricette: « t’as vu? Je t’ai dit: elles sont extra ces huitres! ». Je me suis choppé une courante dans le ¼ d’heure qui suivit, quelque chose de mastoc. De la mitraille!